HONEYBABY, HONNEYBABY - Michael Schultz (1974)
Laura Lewis (Diana Sands), surnommée "Honeybaby", gagne un voyage au Liban par l'intermédiaire d'un jeu télévisé. Le présentateur dudit jeu, Sam (Seth Allen), l'accompagne ainsi que son petit frère encombrant Skiggy (J. Eric Bell).
Alors qu'une femme qui était à bord de son bateau est arrêtée, Honeybaby se retrouve embarquée dans un complot politique international qui a conduit à l'assassinat d'un important leader africain.
Liv (Calvin Lockhart), un beau mercenaire, va tout à la fois la courtiser et lui prêter assistance dans ses déboires...
Avant d'enchaîner des comédies grand public plus ou moins réussies, le réalisateur afro-américain Michael Schultz s'essaye au film d'action politique, surfant sur le succès des actrices du moment : Pam Grier et Tamara Dobson. Le voilà donc aux commandes d'un film moyen au final, parfois titré Three Days in Beirut, mais qui regorge d'idées et bénéficie d'une réalisation maîtrisée (même si le film n'est visible que dans une copie de mauvaise qualité et ignominieusement recadrée). On peut aussi apprécier les décors de carte postales qui change des ambiances urbaines propres à la blaxploitation.
Le producteur Jack Jordan aligne quelques projets de la période blax comme Georgia, Georgia (avec Diana Sands dans le rôle titre) et Ganja & Hess).
L'alchimie Diana Sands/Calvin Lockhart opère et, pour peu qu'on le veuille, on se laisse porter par l'intrigue un peu fourre-tout et on sourit aux scènes d'action à quelques scène d'action (et à la fois assez réaliste puisque l'héroïne n'est pas une spécialiste des armes).
C'est le dernier film de Diana Sands (A Raisin in the Sun, The Landlord, Georgia, Georgia et Willie Dynamite) qui est fauchée par un cancer avant même sa sortie. Quant à Calvin Lockhart, il continue encore sa carrière de beau ténébreux aux allures de dandy en particulier dans The Baron et la comédie de Sidney Poitier Let's Do It Again. Thomas Baptiste incarne un méchant sans scrupule (après avoir été l'ami de Shaft dans Shaft in Africa) tandis que J. Eric Bell ne réussit pas à rebondir après ce rôle comique en demi-teinte (la même année il a un petit rôle dans The Education of Sonny Carson).
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