vendredi 30 septembre 2011

Moving

Toujours une comédie de second rang pour Richard Pryor...

MOVING - Alan Metter (1988)



Arlo Pear (Richard Pryor) perd son emploi de , il en accepte un autre, mais devra s'installer au fin fond de l'Idaho. Furieuses de devoir quitter leur coquete banlieue résidentielle du New Jersey, sa femme Monica, sa fille Casey (Beverly Todd & Stacey Dash) et ses fils s'opposent à ce départ.
Arlo arrive à désamorcer les conflits avec eux, mais les tâches restent nombreuses et plus périlleuses qu'il n'y paraît : vendre leur maison, en trouver une nouvelle et surtout trouver la bonne entreprise pour déménager...
Ce film a été récemment édité en DVD, en double programme avec le très sympathique Greased Lightning.
Comme DC Cab, Moving est une de ces comédies qui transpire les années 80 : univers impitoyable de l'entreprise et esprit de sacrifice du salarié, débauche d'armes à feu et de mauvaises cascades, apologie de la consommation... Le scénario est pratiquement inexistant et sert à peine de liant aux multiples saynètes "comiques" décousues.

Richard Pryor y apparaît amaigri et utilise toute sa panoplie de mimiques pour tenter de nous faire rire... On retiendra éventuellement ce film comme un des premiers de Stacey Dash, et un des rares de Beverly Todd (elle tient le rôle de Fanta dans Roots et joue essentiellement dans des téléfilms, bien qu'elle ait commencé sa carrière aux cotés de Sidney Poitier dans The Lost Man, They Call Me MISTER Tibbs ! et Brother John). Apparaissent aussi John Wesley (Up Tight !, Bogard et la comédie hip-hop I Got the Hook Up), Julius Carry (The Fish That Saved Pittsburgh, Disco Godfather, The Last Dragon...) et Will Gill Jr. qui débute dans Friday Foster.
Quant à Randy Quaid, complètement exhubérant et dans un surjeu énervant, il rejouera 15 ans plus tard avec une autre star afro-américaine, Eddie Murphy, dans un des plus gros échecs de l'histoire du cinéma : The Adventures of Pluto Nash.

mardi 27 septembre 2011

The Fish That Saved Pittsburgh

Réédité cette année par Warner (dans sa collection de "Warner Bros Archive", en DVD à la demande), on peut revoir aujourd'hui cette comédie devenue culte pour les fans de basket...


THE FISH THAT SAVED PITTSBURGH
Gilbert Moses (1979)



L'équipe des Pittsburgh Pythons va de défaites en défaites, et la mauvaise ambiance règne entre joueurs. Ils quittent un à un l'équipe, exceptée la star des Pythons : Moses Guthrie (Julius Erving).
Le jeune Tyrone (James Bond III) qui sert de porteur d'eau et de ramasseur de balle a l'idée d'utiliser l'astrologie pour redonner une cohésion à l'équipe. Avec l'astrologue Mona Mondieu (Stockard Channing), il convainc l'équipe de n'engager que des joueurs du signe du poisson -comme Moses- quelques soient leur compétence pour le baskett. Ainsi naissent les Pittsburgh Pisces...
Avec le temps, le film a pris un coté culte, d'une part car il est un des premiers films sur le basketball et pour sa pléiade de joueurs de baskett : Cedric 'Cornbread' Maxwell, Norman Nixon, Connie Hawkins, Lou Hudson, Eric MoneyBob Lanier, Meadowlark Lemon, Mychal Thompson, Spencer Haywood, John Shumate ou l'entraîneur Jerry Tarkanian (il rejouera son propre rôle The 6th Man). Jusqu'au premier rôle tenu par Julius Erving,flanqué de son rival Kareem Abdul-Jabbar.

Le réalisateur n'est pas un inconnu : Gilbert Moses a livré l'excellent Willie Dynamite ou encore le drame télévisé The Greatest Thing That Almost Happened. Il sort de ses habitudes pour réaliser une comédie dans l'esprit de Car Wash et DC Cab, où l'éclectisme ethnique du casting tient lieu de pierre angulaire et où la multiplicité des rôles ouvrent des possibilités de saynètes décalées... Le scénario -loufoque- est plutôt rafraîchissant, tout comme le personnage de la voyante. Mais il faut bien avouer que le film souffre de longueurs, d'un montage moyen de décors limités et d'acteurs non-professionnels ou débutants qui peinent à convaincre pleinement.

La seule actrice à avoir une certaine envergure est Margaret Avery, trop peu présente dans le film. Pour le reste, on peut reconnaître ça et là quelques seconds couteaux au faciès connu : Julius Carry (qui joue dans Disco Godfather, The Last Dragon ou encore Moving ; mais il s'illustre surtout dans des dizaines de sériés TV), Flip Wilson (après un premier rôle dans Uptown Saturday Night, il se consacre à diverses séries dans lesquelles il joue, voire qu'il écrit et qu'il produit), Joe Seneca (School Daze, Mo' Better Blues, Mississippi Masala, Malcolm X, A Time to Kill) et le tout jeune James Bond III. Quant à Debbie Allen, elle contiuera sa carrière d'actrice, et devient surtout une des rares réalisatrices et productrices afro-américaine.
Pour le casting non-Noir, il y a Jack Kehoe (croisé dans Car Wash, il sera pour toujours associé au comptable de Capone dans Les Incorruptibles), M. Emmet Walsh (le commissaire dans Panther), Michael V. Gazzo (A Man Called Adam, Fingers, Body and Soul) et Branscombe Richmond (indien de la série Le rebelle, il opère aussi comme cascadeur, entre autres, dans Deep Cover).
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samedi 24 septembre 2011

Blazing Saddles

Comédie assez typique de Mel Brooks, Le shérif est en prison prend un autre relief en pleine vague blaxploitation...

BLAZING SADDLES - Mel Brooks (1974)



1874, dans l'Ouest, le chemin de fer bute sur des sables mouvants : il faut changer l'itinéraire et passer par Rock Ridge. Hedley Lamarr (Harvey Korman), qui veut racheter les terrains, sème le trouble dans la ville en dépêchant une bande de desperados ; il utilise son influence auprès du Gouverneur (Mel Brooks) pour faire nommer le shériff : Bart, un ouvrier afro-américain (Cleavon Little). Lamarr espère que la populace de Rock Ridge -où tous les habitants s'appellent Johnson- refusera ce nouveau shériff incomptétant et quittera la ville.
Cependant Bart, avec l'aide de Jim (Gene Wilder) -alcoolique et dépressif mais qui fut connu comme Waco Kid aux "mains les plus promptes de l'Ouest"-, se tire mieux que prévu de son intégration auprès des habitant et de sa lutte contre les brigands...
Le rêve de tout producteur : produit pour moins de 3 millions de dollars, il en rapporte 120 ! En sus il remporte 3 Oscars, auxquelles s'ajoutent d'autres récompenses à travers le monde.
Pourtant le tournage ne fut pas de tout repos et Warner tança plusieurs fois Mel Brooks pour ses audaces, son humour à base de flatulence et sa collaboration avec Richard Pryor. Celui-ci aurait du jouer le personnage principal ; mais les producteurs s'y opposèrent fermement, déjà passablement énervés de son travail comme scénariste !

Un film au premier abord sympathique, voire très agréable pour qui aime l'humour loufoque de Mel Brooks, mais qui soulève nombre de questions quant à la représentation des Noirs.
A la fois, il est évident que le racisme est dénoncé -par la voie de l'humour- dans l'apparent premier degré des personnages blancs : les hommes renvoyant les Afro-Américains à leur ancien statut d'esclave ou les traitant comme des dangers, et les femmes les couvant de leurs regards envieux... Or précisément, malgré l'humour et l'utilisation jusqu'à l'absurde de préjugés en vogue sur les Noirs, le film contribue pour moi à les renforcer.

A défaut de Pryor, c'est donc Cleavon Little qui campe le personnage prinicpal et s'en tire plutôt bien ; Cleavon Little incarne Super Soul dans le mythique Vanishing Point, mais étonnamment il ne participe pas à la vague blax excepté au début (Cotton Comes to Harlem) et à la fin (Greased Lightning). Impossible de rater Charles McGregor avec son crane luisant (très actif dans la blax, il joue dans Superfly, Across 110th Street, Gordon's War , Three the Hard Way, That's the Way of the World, Take a Hard Ride, Aaron Loves Angela et The Baron).
Les rares autres acteurs afro-américains sont essentiellement des cascadeurs tels Eddie Smith et Marvin Walters, le moins connu Alex Brown (Across 110th Street, Black Belt Jones, Cleopatra Jones, The Color Purple, Coming to America, I'm Gonna Git You Sucka, Glory, Ghost Dad, Vampire in Brooklyn et Holy Man) et le Blanc George Fisher (il débute avec Melinda et Blacula, et participe à de gros blockbuters, collaborant à de plus petites productions afro comme Posse, Menace II Society et House Party 2).
Le casting blanc est plus large et éclectique. Evoquons Mel Brooks bien sûr qui campe différent personnages avec force mimiques, et Gene Wilder (qui joue en duo avec Richard Pryor dans les très moyens Stir Crazy et See No Evil, Hear No Evil) toujours dans un registre de niais au grand cœur. Il y a aussi un David Huddleston qui apparaît dans quelques films aux thématiques raciales (Black Like Me, Slaves, The Klansman et The Greatest), ainsi que le réalisateur de Slaughter et Cleopatra Jones : Jack Starrett.

mercredi 21 septembre 2011

Across 110th Street

Produit par United Artists, Meurtres dans la 110ème rue est incontestablement un des meilleurs films classé comme "blaxploitation", il diffère cependant de la plupart des autres production du genre par une réalisation conséquente et un casting génial.

ACROSS 110th STREET - Barry Shear (1972)



Déguisés en flics, trois petites frappes -Jim Harris, Joe Logart et Henry Jackson (Paul Benjamin, Ed Bernard & Antonio Fargas)- organisent un braquage qu'ils espèrent parfait ; mais il tourne mal et se finit dans un bain de sang. Le trio s'enfuit avec 300000 $, laissant sur le carreau 7 cadavres.
Or, ces trois bras cassés se sont attaqués à un trop gros poisson : la mafia de New-York. Nick Di Salvio (Tony Franciosa) est sur leurs traces et leur sort paraît scellé...
D'un autre coté, le lieutenant Pope (Yaphet Kotto), un jeune gradé afro-américain, se retrouve en charge de l'enquête. Il va devoir composer avec son collègue italo-américain, le capitaine Frank Mattelli (Anthony Quinn), un vieux briscard aux méthodes et aux idées importées de l'Alabama...
Barry Shear est jusqu'alors un prolixe réalisateur de série TV, Across the 110th est un des rares longs métrages auquel il s'attèle. Pourtant, il réussit là un des meilleurs films estampillé "blaxploitation", un polar réaliste filmé avec une certaine crudité, accompagné d'une BOF mythique ; il réunit en outre réunit un casting incroyable. La même année, Fouad Said produit un autre polar moins connu mais tout aussi réussi : Hickey & Boggs avec Bill Cosby et Robert Culp.
La réalisation offre un style haletant, de jolies plongées et des déambulations dans Harlem (où le bon déroulement du tournage fut monnayer avec un mac de New-York crédité au générique : K.C. qui offre les mêmes services pour Superfly et That's the Way of the World).

La chanson éponyme qui sert de générique est interprété par Bobby Womack, l'interprétation de la partition est confiée à J.J. Johnson & His Orchestra. Ce titre a dépassé largement l'audience du film (fort respectable toutefois), devenant un véritable tube. Il faut préciser que la musique présentée sur disques -et réutilisé dans Jackie Brown et American Gangster- est sensiblement différente de la musique originale, inédite à ce jour : dans le film les instrumentaux sont bien plus pêchus et moins sirupeux, les percussions plus présentes et des chœurs lancent le refrain. Plus généralement, la plupart des instrumentaux sont retravaillés, et certains ne sont carrément pas édités.

On ressent la tension raciale aussi bien chez les malfrats que dans les rangs de la police. Ainsi le film arrive à retranscrire l'émergence des revendications égalitaires de la communauté noire, à travers le combat de Pope pour obtenir le respect de ses collègues, de la mafia afro pour s'émanciper de ses mentors historiques ou des individus "lambda" -incarnés par le trio de braqueurs- qui ont les rêves et aspirations de tout un chacun...

Yaphet Kotto et Anthony Quinn forment le duo antinomique parfait. Kotto dans un style sobre incarne l'incorruptible tandis que Quinn excelle dans la composition du vieux flic raciste et légèrement ripou. Cependant, c'est Paul Benjamin qui se révèle comme le véritable héros du film, un héros anonyme, un Noir "qui ne compte pas". Antonio Fargas joue un des autres braqueurs qui aime les beaux costumes et les filles, préfigurant les rôles qu'il enchaîne dès lors et qui se concrétisent avec celui d'Huggy-les-bons-tuyaux dans Starsky et Hutch. Citons aussi en vrac Gloria Hendry (actrice sous-employée qui joue dans les plus grands titres blax : Black Caesar, Live and Let Die, Slaughter's Big Rip-Off, Hell Up in Harlem, Black Belt Jones et Savage Sisters), Ed Bernard (Shaft, Together Brothers, la série The Whithe Shadow), Paul Harris (The Mack, Let's Do it Again, The Slams et Truck Turner où il tient son rôle le plus important), Charles McGregor (Superfly, Blazing Saddles, Three the Hard Way, Take a Hard Ride, Aaron Loves Angela et The Baron), Adam Wade (Shaft, Come Back, Charleston Blue, Claudine), Arnold Williams (Cotton Comes to Harlem, Live and Let Die, Scream Blacula Scream), Richard Ward (The Cool World, Black Like Me, Nothing But a Man, The Learning Tree, Brother John, Mandingo) et Gilbert Lewis (Cotton Comes to Harlem, Gordon's War, Body and Soul).
D'autres franchissent la décennie 70 et réapparaissent plus tard tels Gerry Black (habitué des séries, il joue dans des films plus récents comme Blankman et First Sunday), Clebert Ford (Trick Baby, Greased Lightning puis New Jack City, A Rage in Harlem, Malcolm X, Ghost Dog), Norma Donaldson (Willie Dynamite puis House Party, The Five Heartbeats et Poetic Justice).

dimanche 18 septembre 2011

Cradle 2 the Grave

Et voilà En sursis, où Andrzej Bartkowiak réunit l'acteur principal de Romeo Must Die et celui d'Exit Wounds. La boucle est bouclée...

CRADLE 2 THE GRAVE - Andrzej Bartkowiak (2003)



Grâce à la diversion de Tommy et Daria (Anthony Anderson & Gabrielle Union), un groupe bien organisé mené par Anthony Fait (DMX) tente de voler des diamants colorés et noirs. Un agent du gouvernement taïwanais -Su (Jet Li)- tente lui aussi de mettre la main sur les pierres précieuses...
Yao Ling (Mark Dacascos), l'ancien partenaire renégat de Su, kidnappe alors la fille de Fait pour l'échanger contre ces pierres précieuses. Pour sauver sa fille, Fait doit s'allier avec Su...
2 ans après Exit Wounds, Andrzej Bartkowiak retourne derrière la caméra et reprend quasiment la même équipe d'acteurs : DMX, Anthony Anderson, Tom Arnold et Drag-On. Rajoutez à ça les spécialistes d'arts martiaux Jet Li -déjà présent dans Romeo Must Die- et Mark Dacascos, ainsi qu'une note "charme" avec Gabrielle Union (Bad Boys II, Two Can Play That Game, Deliver Us From Eva, The Honeymooners, Daddy's Little Girls...). Voilà les ingrédients d'un film d'action divertissant.

Produit pour 25 millions de dollars, il rapporte 56 millions au box-office. Il faut dire que Jet Li et DMX sont de véritables produits d'appel. Ce dernier joue toujours de façon médiocre, rivalisant avec peine (et essentiellement par les vertus d'un montage rapide) avec les prouesses de Jet Li.
L'action se déroule à 100 à l'heure et -comme dans Exit Wounds- est agrémentée de saillies comiques de Tom Arnold et Anthony Anderson (recomposant le duo lors du générique final).

Quelques petites apparitions à signaler : Chi McBride (Tina, Hoodlum, Undercover Brother, First Sunday et la série Boston Public...), Lester Speight (The Meteor Man, Norbit, Who's Your Caddy ? et Transformers 3), Gwen McGee (Do the Right Thing, Bulletproof)...
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samedi 17 septembre 2011

Exit Wounds

Deuxième partie de la trilogie d'action d'Andrzej Bartkowiak, Hors limites met à l'affiche Steven Seagal et DMX...

EXIT WOUNDS - Andrzej Bartkowiak (2001)

Orin Boyd (Steven Seagal) est un flic aux méthodes très musclées : il déjoue un attentat contre le vice-président des Etats-Unis en éliminant les assassins ; mais ses méthodes ne plaisent pas et il est transféré dans le quartier le plus chaud de Detroit.
Presque par hasard, Boyd s'intéresse à un dealer local, Latrell Walker flanqué de son lieutenant TK (DMX et Anthony Anderson). Mais les apparences peuvent être trompeuses...
Après Roméo Must Die, Andrzej Bartkowiak livre un pur film d'action avec grosses cylindrées, cascades improbables, bastons à tous les étages et courses poursuites effrénées... Ce film marque un retour réussi à l'action pour Steven Seagal (qui a la chance de ne pas être concurrencé par le piètre jeu de DMX).
La testostérone qui imbibe le film (tel le concours de taser entre flics) est heureusement tempérée par pas mal d'humour, en particulier grâce à Anthony Anderson et Tom Arnold. Voilà donc un bon film d'action bien mené, pas complètement décérébré et au casting alléchant.

C'est un des "meilleurs" films de Steven Seagal dans les années 2000 (avant son retour décalé dans Machete). Et il rassemble dans les seconds rôles un joli parterre d'acteurs afro-américains avec le rappeur DMX, Isaiah Washington (Strictly Business, Clockers, Girl 6, Get on the Bus, Mixing Nia, Bulworth, Hurricane Season, Romeo Must Die et la série Grey's Anatomy), Anthony Anderson -plutôt habitué des comédies comme Big Momma's House, Kingdom Come, Two Can Play That Game, Barbershop et King's Ransom) qui apporte donc une touche d'humour bienvenu, Michael Jai White (indissociable aujourd'hui de Black Dynamite), Arnold Pinnock (The Ladies Man, Down to Earth, Assault on Precinct 13, Get Rich or Die Tryin', ...), Phillip Jarrett (Phantom Punch) et l' "ancien" Bill Duke (que l'on retiendra surtout pour ses réalisations : Deep Cover, A Rage in Harlem et Hoodlum).

vendredi 16 septembre 2011

Romeo Must Die

Avec ce Roméo doit mourir, Andrzej Bartkowiak se lance dans une trilogie de films d'action qui fait la part belle aux seconds rôles afro-américains(les deux autres sont Exit Wounds et Cradle 2 the Grave).

ROMEO MUST DIE - Andrzej Bartkowiak (2000)



Au lendemain d'une bagarre dans un club afro-américain, Po Sing est retrouvé mort. La famille Sing se tourne vers le clan afro-américain d'Isaak O'Day (Delroy Lindo) avec qui ils sont en guerre pour controle du port d'Oakland. Han Sing (Jet Li)- s'évade de sa prison hong-kongaise pour venger son frère.
Arrivé à Oakland, il suit une piste qui l'amène à Trish O'Day (Aaliyah), la fille d'Isaak. Il tombe sous le charme de la jeune fille, ce qui complique son enquête...
Ce film marque l'entrée de Jet Li dans le circuit de production hollywoodien. Andrzej Bartkowiak réussit son coup puisque le public plébiscite le film (avec près de 100 millions de dollars au box-office).
Il faut dire que ça castagne sec dans ce gros film d'action, où les cascades les plus incroyables sont offertes à Jet Li (spécifiquement lorsqu'il a est enchaîné par les pieds au plafond et se libère tout de même de ses geôliers). Il faut cependant noter l'échec de l'effet "radiographie" lorsque Jet Li bastonne ses ennemis... La musique est signée Stanley Clarke, et la BOF fait la part belle à l'actice prinipale : Aaliyah (avec un duo avec Timbaland et un autre avec DMX). Le cocktail est donc parfait pour assurer le succès du film.

Il soulève l'épineuse question de la représentation des asiatiques dans le cinéma US : majoritaire dans le casting (dont Russell Wong, croisé dans New Jack City), ils sont représentés de façon unilatérale et stéréotypée (d'ailleurs le baiser entre Jet Li et Aaliyah disparaît du montage final). Par contre il faut bien avouer que les Afro-Américains sont utilisés dans un éventail varié, proposant différentes sortes de personnages.

D'abord avec la chanteuse Aaliyah (dont la carrière s'arrête brutalement dans un accident d'avion) ainsi qu'une petite bande qui reviendra dans les autres volets de la trilogie : Isaiah Washington, Anthony Anderson et le rappeur DMX. Delroy Lindo -qui interprète majestueusement le père de famille dans Crooklyn- joue là encore un chef de "famille" droit dans ses bottes. A noter aussi la présence de D.B. Woodside (le Président de 24Hr ou Melvin Franklin dans le téléfilm The Temptations) et William S. Taylor (Beverly Hills Cop III, Undercover Brother, Life,...).
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