mercredi 17 novembre 2010

Greased Lightning

Rebondissant directement sur le succès de Car Wash, Michael Schultz et Richard Pryor se lancent dans une collaboration fructueuse financièrement, mais plutôt pauvre d'un point de vue artistique. Ce film restant plutôt au-dessus du lot...

GREASED LIGHTNING - Michael Schultz (1977)

A la fin de la 2nde guerre mondiale, Wendell Scott (Richard Pryor) revient dans son village d'enfance, en Géorgie, après avoir servi dans l'armée. Il rencontre Mary (Pam Grier) lors de sa fête de retour au pays. Les deux jeunes gens tombent amoureux et se marient. Ils économisent pour réaliser le rêve de Wenndell : devenir pilote de course.
Pour l'instant, il travaille comme taxi ; mais il trempe aussi dans la contrebande de whisky (ce qui a lui permet de développer ses connaissances en mécanique auto pour rendre ultra-performantes des voitures ordinaires, capable de distancer la police). Il ne se fera attraper qu'une fois par les autorités locales.
C'est ce palmarès qui lui vaudra d'être proposé pour conduire un bolide lors d'une course organisée dans le comté. Il perd, mais il prend goût à la course, et va désormais passer son temps libre à booster des voitures pour gagner.

Oliver Wendell Scott fut le premier Afro-Américain -et le seul- à gagner la course principale de la "National Association for Stock Car Auto Racing" (NASCAR). C'est son histoire romancée que nous propose ici Michael Schultz (sur un scénario auquel a collaboré Melvin Van Peebles).

A mon sens le plus intéressant des films issus de la collaboration Pryor/Schultz (le premier en fait, vu qu'il ne tenait qu'un petit rôle dans Car Wash). On sent que l'on est encore dans les années 70 même si les meilleurs titres du soul cinema sont derrière, le genre ne s'est pas encore totalement effacé au profit de comédies légères voire décébrées. Accompagné par la musique Fred Karlin (The Take et Leadbelly de Gordon Parks), il s'agit d'ailleurs moins d'une comédie que d'un biopic traité sur un ton enoué (essentiellement dû à la présence de Richard Pryor, qui reste pour l'occasion plutôt réservé, dans un de ses rôles sérieux qui lui vont tellement mieux, comme dans le sublime Lady Sings the Blues).

Pam Grier est sublime (il est finalement rare de la voir en mère de famille, personnage qu'elle incarne très bien, avec un zeste de glamour et une vraie sincérité).
Pour le reste du casting, on peut citer Bill Cobbs, Minnie Gentry, Clebert Ford, Cleavon Little (le héros de Blazing Saddles)...
J'ai envie de parler aussi des premiers pas de Robert L. Stevenson qui s'imposera dans les décennies suivantes comme LE coiffeur des Afro-Américaines tels Whoopie Goldberg, Angela Bassett ou encore Samuel L. Jackson.

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