dimanche 4 avril 2010

Cooley High

Au rang des chroniques sociales, un des meilleurs films de cette époque reste Cooley High. L'on prête souvent à ce long métrage d'être le pendant black de American Graffitti de Georges Lucas.


COOLEY HIGH - Michael Schultz (1975)


Cochise, Preach (Lawrence Hilton-Jacobs & Glynn Turman), Pooter et leurs copains sont élèves au Collège Cooley, à Chicago. Pour eux, c'est le temps des filles, des sorties en bande, des boums et des bagarres.
Habitués à sécher les cours malgrès les remontrances de leur prof d'histoire (Garrett Morris), Cochise et Preach se retrouve un soir dans une voiture volée et croisent les flics : la course poursuite commence. Et les emmerdes aussi...
Ce film aux abords un peu légers est pourtant une véritable chronique sociale qui dépeint le quotidien de la jeunesse des ghettos dans les années 60. Le film alterne des scènes classiques de teen movies, des passages comiques et des moments tragiques.
Il aborde tout à la fois avec humour et sérieux les problèmes liées à l'adolescence -des garçons-, à la violence, à la précarité...
Le scénario est d'Eric Monte (à qui l'on doit aussi celui du dessin animé The Nine Lives of Fritz the Cat), et la chaîne ABC s'en inspira pour créer sa série What's happening !!

Un pur film de la blaxploitation du point de vue de sa pléïade d'acteurs de petits seconds rôles : Garrett Morris (qui joue aussi dans Car Wash (il végète ensuite dans des séries et quelques films, puis retrouvera des seconds rôles dans les années 2000 avec Black Rose of Harlem, How High, The Salon, Who's Your Caddy ?, The Longshots), Joseph Carter Wilson, Stephanie Faulkner (The Bus Is Coming et JD's Revenge où elle retrouve Glynn Turman), Lynn Caridine, Steven Williams -le capitaine Fuller de 21 Jump Street- et Nathaniel Reed (les deux derniers seront l'année suivante dans Monkey Hustle), Colostine Boatwright (The Spook Who Sat By the Door), James Kingsley (Scream Blacula Scream).
C'est aussi la première apparition à l'écran de Robert Towsend (futur réalisateur de l'excellent Hollywood Shuffle). Bien sûr aussi à quelques techniciens récurrents, avec un coté familial : le mixeur Bill Pellak, le monteur Christopher Holmes, Lauren Jones (la femme de réalisateur) ; on s'aperçoit que l'équipe technique comme les acteurs rempilent pour The Monkey Hustle.

La musique originale est composée par Freddie Perren, mais l'on retiendra surtout le choix de titres-phares de la Motown : Baby love (des Suprêmes) pour la scène d'ouverture, The Temptations, Smokey Robinson & The Miracles, The Four Tops...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Super ce film