

Contrairement à l'idée du créateur Pierre Delacroix, le public est au rendez-vous et le show devient pour les Afro-Américains comme pour les Blancs un véritable succès (chaque spectateur est noirci et déclare au présentateur "I'm a nigger").


Un final magistral montage d’extraits de vieux minstrel show, de films avec Stepin Fetchit, Mantan Moreland et autres Autant en emporte le vent , Song of the South ou The Jazz Singer, et de cartoons racistes (dont nous avons déjà parlé). Un final qui exprime et symbolise une violence inouïe pour des millions de Noirs asservis, puis mis au ban de la société et parallèlement caricaturés, animalisés et infantilisés dans les films, shows ou cartoons durant tous le XXème siècle. Les deux publicités censées sponsoriser l'émission sont plus vraies que natures et complètement tordante (ci-dessous).
Dans ce film Jada Pinckett-Smith occupe l’unique rôle positif et l'incarne à merveille. Et l'on peut sourire quand on sait la réputation de misogynie faite à Spike Lee qui donne en réalité aux femmes des rôles majeurs dans ces histoires... Le producteur campé par Michael Rapaport est parfait en "spécialiste des afro-américains" exalté aux multiples photos de sportifs noirs mais aux préjugés bien ancrés.
Quant à Damon Wayans il interprète un personnage profond, ambigüe plus dramatique que comique et s'en sort plutôt bien dans ce registre.
Thomas Jefferson Byrd, acteur qui revient dans de nombreux films de Lee, fait lui aussi une performance énorme dans le rôle du chauffeur de salle, Honeycutt. A signaler enfin le rappeur Mos Def (Civil Brand, Showtime, Block Party, Be Kind Rewind, Next Day Air) ou le révérend Al Sharpton et Johnny Cochran dans leurs propres rôles...




1 commentaire:
Une tuerie!!!
J'adore ce film et la B.O.
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