Coffy (Pam Grier) est infirmière le jour ; justicière la nuit. Elle chasse les dealers qui ont rendu sa soeur accro... Un soir, c'est un de ses amants, un flic, qui meurt sous les
coups de la mafia et sous ses yeux. Coffy se lance alors dans une vengeance épique. Elle se fait embaucher par le pimp très en vu King George (Robert DoQui), récemment allié à des mafieux italiens. Elle se rend compte qu'un autre de ses amants (Booker Bradshaw), politicien véreux qui cache son ambition derrière un discours anticapitaliste et antiraciste, fricote lui aussi avec la pègre...


Dans le Cinémaction n°66 consacré au cinéma noir, Alejandro Mims qualifie ces rôles comme ceux d' "une femme endurcie et rompue à l’âpreté de la rue […]. Son physique d’amazone, sa sensualité exacerbée et sa peau sombre l’opposent au "mulâtresses tragiques" […]
et aux nounous joviales" et parle de Pam Grier comme "la première féministe moderne du cinéma américain". S'il est exagéré de parler d'un film féministe, il faut quand même noter que le rôle de Pam Grier n'est -enfin !- pas un simple prétexte à dévoiler un sein de-ci de-là ; Coffy reste le seul personnage positif du film, une Afro-Américaine lambda qui se bat pour ses droits de femme et de Noire, pour sa famille et ses proches, contre les petits dealers et plus encore les gros bonnets : mafieux italiens, politiciens blancs ou arrivistes capitalistes noirs.
Les scènes devenues mythiques se succèdent : l'ouverture du film, l'arrivée de King Georges, le lynchage, ...



La musique de Roy Ayers est elle aussi rentrée dans la légende, appuyée ça et là par la voix de Dee Dee Bridgewater (Denise au générique). Roy Ayers donne plus qu'un supplément d'âme au film, il l'accompagne réellement, le porte et le soutient.

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