mardi 4 mai 2010

Blackenstein

Décidément, l'année 1973 est riche de films d'horreur blacks. Mais le meilleur (comme Ganja and Hess) côtoie le pire... et ici c'est au pire que l'on s'attend. Et encore, on est loin du compte !

BLACKENSTEIN - William A. Levey (1973)

Eddie (Joe De Sue) est un soldat, il a perdu ses membres au Vietnam. Sa compagne, la Docteuresse Winifred Walker (Ivory Stone) demande l'aide du Porfesseur Stein (John Hart) -grace à ses manipulations ADN (sic)- pour redonner jambes et bras à son vétéran de petit copain.
L'opération semble réussie, et Eddie pourrait recouvrer l'usage de ses membres.
Pourtant pendant l'expérience, l'assistant -amoureux éconduit de la belle Winifred- trafique les ADNs.
Eddie Turner se transforme alors en un abominable monstre assoiffé de sang et de violence : le redoutable Blackenstein. Les cadavres aux membres ou tripes arrachées s'amoncèlent et la police enquête...
William A. Levey se lance là dans son premier film et surfe sur la vague des créatures monstrueuses légendaires transposées à la sauce blax'. Et, pour être tout à fait honnête, c'est un des plus mauvais film de tout cette vague, un des plus mauvais de la blaxploitation et du cinéma d'épouvante, et sans doute la plus catastrophique adaptation du célèbre Frankenstein.
La réalisation est un échec total tout comme le rythme d'une lenteur incroyable (sans que l'on puisse une seconde imaginer que ce soit un effet de style), la lumière, le montage, le jeu des acteurs, les caméramans visibles à l'écran... On a de longs plans de machines électrifiées, des scènes interminables dans le laboratoire du professeur, une incontournable scène de cabaret,...
Pourtant, la difficulté à le dénicher, l'énormité des effets spéciaux et la pauvreté du scénario comme des décors, la grossièreté improbables des explications scientifiques, le comique involontaire... Tout concourt à en faire un film particulier. Un nanar tellement mauvais qu'il en devient génial.

A part John Hart (acteur dans plus d'une centaine de productions plus ou moins réussies), la plupart des interprètes sont et restent inconnus ; dommage d'ailleurs pour la jolie Ivory Stone qui aurait pu faire une petite carrière dans la blax'. Par contreon reverra Cardella Di Milo, la chanteuse, dans d'autres petits films dont Baby Needs a New Pair of Shoes, Dolemite et The Human Tornado.

3 commentaires:

foxybronx a dit…

Les dobermanns qui apparaissent dans ce film jouent mieux que les acteurs, c'est pour dire...

lecolhector a dit…

Super post, il m'a bien fait rire !
Autrement dit, il vaut mieux éviter de se le procurer ...
D'ailleurs, le titre du film nous donne déjà un indice sur la qualité général, ils ne sont pas allé chercher loin ...

Melvin X a dit…

Vu le prix, je te conseille au contraire de te le procure (si tu as un peu de temps à perdre).
Il est tellement mauvais que son visionnage, entre potes de préférences, peut donner à droit à une bon moment et de franches rigolades.