jeudi 1 avril 2010

Aaron Loves Angela

La deuxième rôle de Kevin Hooks, le jeune héros de Sounder, lui est offert par Gordon Parks, qui meurt quelques années plus tard dans un accident d'avion au Kenya. Le prometteur et talentueux réalisateur de Superfly et Three the Hard Way nous entraîne -péniblement- dans une histoire d'amour à la Roméo & Juliette, façon Afro vs. Latinos...

AARON LOVES ANGELA
Gordon Parks, Jr. (1975)

Aaron (Kevin Hooks) est un jeune basketteur. Son père, Ike (Moses Gunn) une ancienne gloire des parquets, tient maintenant un café et rêve pour son fils des titres qu'il n'a pas eu...
Les ambrouilles vont bon train sur le terrain comme dans la rue entre Afro-Américains et Latinos. Pourtant, et malgré tout, Aaron le jeune Afro-Américain de Harlem et Angela la Portoricaine (Irène Cara) sont amoureux.
Un jour, Aaron raccompagne Angela dans son quartier. En guise d'au revoir, elle lui dépose un baiser sur la joue ; il n'en faut pas plus pour que Aaron se fasse chasser manu militari du quartier par de jeunes Latinos. Il est sauvé de justesse par Beau (Robert Hooks), un pimp de Harlem.
Les deux amoureux sont obligés de se retrouver pour fricoter dans un appartement délabré, qui accueille les magouilles de Beau...

Un mélange entre le drame romatique à la Roméo et Juliette et la chronique sociale qui a du mal à se situer entre ces deux possibilités ; peut-être la copie redimensionnée 4:3 y est-elle pour quelque chose (mais à qualité de visionnage équivalente, Honky mérite plus qu'on s'y attarde). Mais tout de même, là où Three The Hard Way ou Superfly, sonnaient comme de vraies réussites au niveau de la réalisation et du rythme (malgré de petits moyens), ce Aaron Loves Angela peine à convaincre...
Dommage aussi pour le personnage d'Angela est plutôt pauvre, on ne connaît rien d'elle à part sa relation avec Aaron et sa famille. Mais c'est le premier film d'Irène Cara que l'on retrouve dans Sparkle et qui connaîtra une gloire momentanée avec son premier rôle dans Fame.

Au niveau du casting, se côtoient de grands noms comme Robert Hooks (Trouble Man) et Moses Gunn (habitué de la famille Parks) et de petits rôles de la blax' comme Leon Pinkney (Car Wash), Drew Bundini Brown (Shaft, Shaft's Big Score ! et plus tard The Color Purple), et des habitués des productions de Parks Jr. (Three the Hard Way, Superfly...) : Norman Evans, Charles McGregor (que l'on croise aussi dans Across 110th Street et Blazing Saddles), Harry Madsen (ici acteur, mais reconverti dans les cascades -comme dans le récent Inside Man de Spike Lee), Alex Stevens (coordinateur des cascades et qui joue aussi un petit rôle).
Le basketteur Walt Frazier, alors au sommet de sa carrière, apparaît dans le film, puis se reconvertira dans les commentaires (et fera un caméo dans Eddie en 96).

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