vendredi 8 avril 2011

Bowfinger

Troisième film dans la même année pour Eddie Murphy qui rencontre dans ce Bowfinger, roi d'Hollywood une autre star du rire : Steve Martin.

BOWFINGER - Frank Oz (1999)


Robert K. Bowfinger (Steve Martin) est un producteur raté, persuadé de tenir le scénar du siècle. Il sollicite une grosse vedette Kit Ramsey (Eddie Murphy), mégalomane et paranoïaque adepte d'une secte. Bien sur, celui-ci ne prette pas à attention à Bowfinger, qui convainct son équipe que Kit a accepté, mais ne souhaite pas voir la caméra par professionnalisme.
Or ce tournage à son insu renforce la paranoïa de la star, déjà persuadé d'entendre des voix. Et, sur les conseils de son mentor, il se met au vert et disparaît de la circulation.
Pour finir son film, Bowfinger engage Jiff Ramsey (Eddie Murphy), un simplet qui a pour seul talent de ressembler à la star introuvable...
Le scénario est sacrément bien trouvé et la réalisation, assez classique, nous fait vivre à 100 à l'heure le tournage épique du film bis ultime, tourné par une micro-équipe de doux dingues. Toute considération habituelle mise à part, j'ai vraiment adoré ce film. Effectivement, entre le minable et vulgaire Nutty Professor 2 : The Klumps, le gentillet Dr. Dolittle et cette étonnante comédie loufoque, il n'y a pas de doutes, mon choix se porte sans l'ombre d'une hésitation sur ce Bowfinger qui s'avère être dans l'ensemble drôle, imprévisible et décalé.

Pourtant, il est assez ambivalent. Clairement le rôle de Murphy aurait pu à de rares dialogues prêt être confié à un Blanc. Et c'est probablement son incroyable talent qui l'a fait retenir. De ce point de vue sa présence marque un tournant positif dans le cinéma américain où les acteurs noirs comiques peuvent être employé pour leur talent et pas pour remplir des quotas et s'assurer un succès au box-office à peu de frais.
Les deux personnages incarnés par Murphy donnent une image caricaturale des Afro-Américains, en particulier la version "Jiff", qui renvoie directement aux coons d'antan avec les épaules enfoncées, les yeux globuleux et la voix lancinante. En plus, on ne retrouve pas cette bêtise et ce physique de loosers chez aucun personnage blanc (mais Bringing Down the House qui réunit le même Steve Martin et Queen Latifah est de ce point vu bien plus tendencieux). Cependant le scénario réserve tout de même quelques surprises qui battent en brèche ces caricatures éculées. Et il faut l'avouer, c'est une des meilleures compositions de Murphy dans la période.
Au rayon équipe technique, petite mention pour le costumier Joseph G. Aulisi (qui débute dans Shaft, Shaft's Big Score ! et The Legend of Nigger Charley)

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