samedi 24 septembre 2011

Blazing Saddles

Comédie assez typique de Mel Brooks, Le shérif est en prison prend un autre relief en pleine vague blaxploitation...

BLAZING SADDLES - Mel Brooks (1974)



1874, dans l'Ouest, le chemin de fer bute sur des sables mouvants : il faut changer l'itinéraire et passer par Rock Ridge. Hedley Lamarr (Harvey Korman), qui veut racheter les terrains, sème le trouble dans la ville en dépêchant une bande de desperados ; il utilise son influence auprès du Gouverneur (Mel Brooks) pour faire nommer le shériff : Bart, un ouvrier afro-américain (Cleavon Little). Lamarr espère que la populace de Rock Ridge -où tous les habitants s'appellent Johnson- refusera ce nouveau shériff incomptétant et quittera la ville.
Cependant Bart, avec l'aide de Jim (Gene Wilder) -alcoolique et dépressif mais qui fut connu comme Waco Kid aux "mains les plus promptes de l'Ouest"-, se tire mieux que prévu de son intégration auprès des habitant et de sa lutte contre les brigands...
Le rêve de tout producteur : produit pour moins de 3 millions de dollars, il en rapporte 120 ! En sus il remporte 3 Oscars, auxquelles s'ajoutent d'autres récompenses à travers le monde.
Pourtant le tournage ne fut pas de tout repos et Warner tança plusieurs fois Mel Brooks pour ses audaces, son humour à base de flatulence et sa collaboration avec Richard Pryor. Celui-ci aurait du jouer le personnage principal ; mais les producteurs s'y opposèrent fermement, déjà passablement énervés de son travail comme scénariste !

Un film au premier abord sympathique, voire très agréable pour qui aime l'humour loufoque de Mel Brooks, mais qui soulève nombre de questions quant à la représentation des Noirs.
A la fois, il est évident que le racisme est dénoncé -par la voie de l'humour- dans l'apparent premier degré des personnages blancs : les hommes renvoyant les Afro-Américains à leur ancien statut d'esclave ou les traitant comme des dangers, et les femmes les couvant de leurs regards envieux... Or précisément, malgré l'humour et l'utilisation jusqu'à l'absurde de préjugés en vogue sur les Noirs, le film contribue pour moi à les renforcer.

A défaut de Pryor, c'est donc Cleavon Little qui campe le personnage prinicpal et s'en tire plutôt bien ; Cleavon Little incarne Super Soul dans le mythique Vanishing Point, mais étonnamment il ne participe pas à la vague blax excepté au début (Cotton Comes to Harlem) et à la fin (Greased Lightning). Impossible de rater Charles McGregor avec son crane luisant (très actif dans la blax, il joue dans Superfly, Across 110th Street, Gordon's War , Three the Hard Way, That's the Way of the World, Take a Hard Ride, Aaron Loves Angela et The Baron).
Les rares autres acteurs afro-américains sont essentiellement des cascadeurs tels Eddie Smith et Marvin Walters, le moins connu Alex Brown (Across 110th Street, Black Belt Jones, Cleopatra Jones, The Color Purple, Coming to America, I'm Gonna Git You Sucka, Glory, Ghost Dad, Vampire in Brooklyn et Holy Man) et le Blanc George Fisher (il débute avec Melinda et Blacula, et participe à de gros blockbuters, collaborant à de plus petites productions afro comme Posse, Menace II Society et House Party 2).
Le casting blanc est plus large et éclectique. Evoquons Mel Brooks bien sûr qui campe différent personnages avec force mimiques, et Gene Wilder (qui joue en duo avec Richard Pryor dans les très moyens Stir Crazy et See No Evil, Hear No Evil) toujours dans un registre de niais au grand cœur. Il y a aussi un David Huddleston qui apparaît dans quelques films aux thématiques raciales (Black Like Me, Slaves, The Klansman et The Greatest), ainsi que le réalisateur de Slaughter et Cleopatra Jones : Jack Starrett.

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