samedi 3 mars 2012

Roll Bounce

Malcolm D. Lee revient avec une comédie très agréable sur une bande d'adolescents dans les années 70 : La fièvre du roller...

ROLL BOUNCE - Malcolm D. Lee (2005)


Eté 1978, à Chicago. Xavier "X" Smith (Bow Wow) est un jeune adolescent tout ce qu'il y a de plus normal : il vit avec son père Curtis (Chi McBride) et sa petite sœur, distribue les journaux pour gagner quelques sous qu'il dépense en sortie avec ses copains. Et comme l'ambiance à la maison est plutôt tendue, il s'évade en faisant du roller avec sa bande de copains : Junior, Mixed Mike, Naps et Boo (Brandon T. Jackson, Khleo Thomas, Rick Gonzalez & Marcus T. Paulk).
Mais leur patinoire est en réfection, et les ados sont obligés d'aller dans une autre plus huppée où ils sont méprisés par les employés comme par les autres patineurs, au premier rang desquels le champion Sweetness (Wesley Jonathan) et ses coéquipiers.
Produit par George Tillman Jr. et réalisé par Malcolm D. Lee (à qui l'on doit de bonnes comédies telles que Undercover Brother, Welcome Home, Roscoe Jenkins, Soul Men), le scénario est signé Norman Vance Jr. (Beauty Shop et Pride). Quant à la BOF, elle est co-écrite Stanley Clarke et Nile Rodgers, le premier compose pour nombre de succès afro-américain, le second est surtout connu comme le guitariste de Chic, le groupe à succès des 70s (il signe tout de même les BOF de Coming to America et Le flic de Beverly Hills III). Bref, l'alignement de ces grands noms devraient assurer un carton. Pourtant les recettes sont plutôt faiblardes (17 millions de dollars) et le public boude, dommage !
Car il faut dire que j'ai pas mal accroché (partant avec un à priori négatif). Tout d'abord, l'ambiance 70s est une vraie réussite, et l'on découvre vite que le roller ne sert que de toile de fond à une évocation nostalgique et sentimentale de cette époque. Malcolm D. Lee propose une réalisation léchée et des plans diversifiés, une minutie toute particulière pour restituer les décors et les objets courants de l'époque, et insuffle une âme à ses personnages.

Enfin le casting tape juste et, pour une fois, les jeunes acteurs donnent une vraie profondeur à leur personnage ; ainsi Bow Wow, Wesley Jonathan, Brandon T. Jackson et Khleo Thomas participent chacun à leur meilleur film à ce jour.
Quant aux adultes, ils font office de seconds rôles tantôt comiques, tantôt dramatiques. Chi McBride incarne le père du héros alors que Mike Epps et Charles Q. Murphy sont des éboueurs allumés.

2 commentaires:

fandejazz a dit…

J'avais vu un film similaire sur des ados d'Atlanta qui faisaient aussi du roller, mais plus moderne. Ça a l'air une pratique importante dans ma jeunesse américaine.

Melvin X a dit…

Tu dois parler d'ATL (la prochaine chronique que j'ai prévue ;-) ). Le rapprochement de ces deux films fait effectivment penser que le roller est un élément important dans la culture jeune US. Je le découvre aussi...