samedi 20 novembre 2010

Which Way is Up ?

Le couple Schultz/Pryor reprend du service pour la troisième fois en 2 ans.

WHICH WAY IS UP ?
- Michael Schultz (1977)

Leroy Jones (Richard Pryor) est un ramasseur d'oranges. Il vit tant bien que mal avec sa famille -dont son père, sa femme Annie Mae (Margaret Avery) et leur fils- dans un petit village d'ouvriers agricoles, afro-américains et latinos. Un jour, le syndicat Juarez lance une grève dont Leroy devient le chef de file par accident.
Mr. Mann, le propriétaire de la plantation ne voit pas d'un bon œil les grèves ouvrières ; avec ses hommes de mains, il force Leroy à partir pour Los Angeles, sous le nom de Rufus Jones. Là-bas, il croise la route d'une jolie militante Vanetta (Lonette McKee), dont il tombe raide amoureux. ils se marient et ont un enfant ensemble.
Obligé de rentrer dans son village, il apprend que le fils d'Annie Mae n'est pas de lui, mais du révérend Lenox Thomas. il décide alors de se venger en mettant enceinte la femme du pasteur Sister Sarah (Marilyn Coleman).
La lecture ci-dessus donne toute la mesure de l'indigence du scénario. Conjuguée à la réalisation d'une platitude incroyable, ce film peut être qualifié d'ennuyeux. Un film caricatural, grossier et misogyne.
Le duo de Michael Schultz à la réalisation et de Pryor en personnage principal marque le pas avec ce film (alors que Greased Lightning pouvait laisser espérer une alliance plus subtile entre sujet intéressant et ton humoristique).

Le film ne tient quasiment que par les prestations de Richard Pryor. Il joue ici trois -voire quatre personnages- : le personnage principal (tour à tour ouvrier puis cadre), son père et un pasteur.
Grimaces, postiches, changements de voix et de registre, Pryor se donne à fond avec le talent qu'on lui connaît mais cela ne suffit pas à susciter l'intérêt, tout juste à sourire de temps en temps.

Il faut tout de même le noter, les trois actrices conquises à un moment par Pryor sont peut-être le seul véritable rayon de soleil du film. Découverte dans Sparkle (puis survivant après la blax' dans The Cotton Club, Round Midnight, Men of Honor, Jungle Fever, Malcolm X, She Hate Me ou ATL), Lonette Mc Kee irradie par sa beauté cet sa combativité, Marilyn Coleman est géniale en femme prude qui se dévergonde, et la palme va à Margareth Avery (surtout lorsque celle-ci tente par tous les moyens de réveiller la libido de son mari).
On croise aussi un habitué des comédies black : Otis Day (qui apparaît parfois sous le nom de DeWayne Jesse). Et tout un tas de secondes gueules de la blax' comme Gloria Edwards, Tanya Lynne Lee (School Daze), Eddie Smith, Morgan Roberts, Paul Mooney...

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