THE GRASSHOPPER - Jerry Paris (1969)
Christine Adams (Jacqueline Bisset) est une jeune et jolie Canadienne de 19 ans qui rejoint Los Angeles pour retrouver son fiancé Eddie et "faire quelque chose" de sa vie. Mais le jeune banquier la déçoit vite, et elle repart pour Las Vegas. Elle trouve d'abord du travail en tant que danseuse dans une revue sexy.
Christine semble trouver le calme dans les bras de Tommy Marcott (Jim Brown), un ancien joueur de football, officiellement co-direction d'un casino, officieusement comme argument publicitaire. Ils se marient.
Un soir, Christine est battue et violée par Dekker (Ramon Bieri), un patron de casino. Tommy lui écrase la figure, mais il est viré et le couple fuit vers L.A. pour parer à une probable vengeance...
Ce thème sera repris énormément repris dans la blaxploitation, à l'image de Miss Melody Jones, Black Starlet et Mahogany.
Même s'il figure en deuxième place au générique, Jim Brown n'apparaît que pendant un tiers du film. Le personnage principal est tenu par l'actrice franco-britannique Jacqueline Bisset qui interprète à la perfection une jeune femme "moderne" insatiable, bercée de rêves et d'insouciance, en quête d'un bonheur factice... The Grasshopper est un film assurément progressiste (sur l'homosexualité, la place des femmes et la "ligne de couleur") qui n'a étonnemment pas réussi à marquer les esprits sur le long terme.
Si l'on doit retenir une chose, c'est la relation sexuelle entre les deux acteurs principaux. Ainsi, à sept mois d'intervalle, Jim Brown fait sauter le tabou quasi-ultime au cinéma, celui de la relation sexuelle interraciale (à fortiori consentie). La scène d'amour de The Grasshopper est moins cependant moins torride que celle de 100 Rifles, mais aussi que les autres scènes sexy du film.
Par ailleurs, le plus étonnant finalement est que Brown est présenté comme apaisant pour l'actrice principale, il représente l' "homme moderne" parfait (à la fois protecteur et tendre) ; et c'est finalement ce personnage en lui-même qui est rare pour un Noir dans les films de l'époque. Poitier (par exemple dans Guess Who's Coming to Diner) représentait partiellement ce confort et cette stabilité familiales, mais justement la sexualité en moins.
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