HONKY - William A. Graham (1971)
A Atlanta, le timide Wayne Divine (John Neilson) -un lycéen blanc issu d'une famille modeste- tombe amoureux de son contraire féminin : la jolie Sheila Smith (Brenda Sykes), une jeune fille afro-américaine qui n'a pas froid aux yeux et dont les parents (William Marshall & Amentha Dymally) appartiennent à la bourgeoisie noire.
Les deux ados semblent filer le parfait amour, mais pour pimenter leur vie de lycéens et améliorer leur argent de poche, ils se mettent à dealer de l'herbe puis, griser par leur amour et leur envie de transgression, partent dans un road movie périlleux...
Déclinaison "moderne" de l'impossible romance entre deux jeunes que tout oppose, Honky n'est pas une production blaxploitation au sens strict. Pourtant sorti en 71 (la même année que Shaft et Sweet Sweetback...), le scénario et le casting collent à la période.
Le film débute comme une histoire d'amour gentillette et kitch, voire ennuyeuse, avec pâquerettes, famille canard s'ébrouant dans une mare et de hippies tolérants (avec en fond sonore la chanson composée par Quincy Jones). Pourtant rapidement, il se transforme sans crier gare en drame intense et pessismiste...
William A. Graham réussit incontestablement son entrée dans le cinéma (lui qui réalisait des séries à succès depuis les années 50) et récidive avec l'excellent Together Brothers et le très mauvais Sounder, Part 2.
La distribution fait la part belle à des actrices et acteurs afro-américains. Au premier rang desquels la pétillante Brenda Sykes qui décroche là sa première et unique tête d'affiche ; apparu dans de petits rôles sur The Liberation of L.B. Jones et Skin Game, elle joue dans quelques films blax comme Black Gunn, Cleopatra Jones, Mandingo et Drum...
Mais les seconds rôles sont presque plus impressionnants. Ainsi, se succèdent dans de courtes scènes William Marshall avant que celui-ci ne devienne l'emblêmatique Blacula, Lincoln Kilpatrick (The Lost Man, Soul Soldier, The Omega Man, Brother John, Cool Breeze, Together Brothers, Uptown Saturday Night) et Glynn Turman.
Malheureusement, on ne trouve qu'une copie VHS affreusement recadrée (où la plupart des personnages sont
tronqués et le générique n'est même pas visible en entier).
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