Créée par Jack Kirby et Stan Lee, la Panthère Noire est le prince héritier du Wakanda, royaume d'Afrique centrale, seul producteur de vibranium (un métal hyper résistant dont sont constitués aussi bien le bouclier de Captain America que l'armure de Iron Man). De son vrai nom T'challa, fils de T'Chaka.
Il se bat généralement contre ses ennemis intérieurs qui veulent déstabiliser son royaume (Killmonger, Hunter le Loup Blanc son demi-frère, M'Baku l'Homme-Singe, ...) et tente de le préserver de ceux de l'extérieur qui veulent faire main basse sur les gisements de vibranium.
Son plus grand ennemi reste Klaw ; le physicien néerlandais Ulysse Klaw qui a tué son père et tente de s'emparer du vibranium pour faire fonctionner ses différents transformateurs dondes sonores...
T'challa, la Panthère Noire, apparaît dans les pages des Fantastics Four #52 en 1966 (en France, publiée en ). On le revoit dans les aventures de Captain America (à qui il inflige une belle raclée, on peut tout de même apprécier le symbole) et il devient membre des Vengeurs, où il se trouve être l'antithèse d'un Tony Stark/IronMan pétri de certitudes et au service de l'impérialisme US (oui, c'est ma lecture, mais pas que...).
Bien sûr Panthère Noire marque les fans de comics des années 60 avant tout parce qu'il est noir, ce qui était inédit dans la galaxie Marvel ou DC. Mais, Hattie Mc Daniels ou Stepin Fetchit étaient des acteurs noirs sans pour autant représenter des personnages positifs et auquels les jeunes Africains-Américains avaient envie de s'identifier. Or là, Jack Kirby et Stan Lee font de la Panthère Noire un Noir positif, un chef d'Etat africain, un héros quasi mythologique et dont le pays possède des ressources naturelles, des technologies et des connaissances bien supérieures à celles de n'importe quel pays occidental, USA y compris.
Encore une fois, la team Marvel s'avère très visionnaire et les deux auteurs ont à la fois précédé la création du Parti des Panthères Noires (BPP) et plus généralement ont su créer un personnage que l'industrie culturelle et en particulier le cinéma n'avait pas encore su mettre à l'écran et qui était réclamé par la jeunesse africaine-américaine.
Pourtant, avec le développement du BPP, leurs coups d'éclat dans les rues d'Oakland ou à la chambre des sénateurs de Californie, les emprisonnements ou les meurtres de leurs dirigeants, les éditions Marvel ont renommé un temps le dirigeant du Wakanda « Black Leopard » : dans les Fantastics Four #119 en 1972, T'challa explique à La Chose que dans son pays « le terme a des connotations politiques ».
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