BLACK SAMSON - Charles Bail (1974)
Samson (Rockne Tarkington) tient un bar, il fait le service et corrige les clients qui importunent les danseuses. Armé de son bâton et flanqué de son lion Hoodoo, Samson protège aussi les habitants du quartier.
Mais la famille Nappa ambitionne d'inonder ce quartier de ses produits stupéfiants, en particulier Johnny (William Smith) soucieux de prouver à son oncle Joe (Tito Vandis) ses qualités de chef.
Johnny Nappa multiplie les coups bas pour arriver à ses fins : coups de pression, infiltration d'une danseuse à sa solde, enlèvement de la petite amie de Samson, Leslie (Carol Speed)...
Mais la famille Nappa ambitionne d'inonder ce quartier de ses produits stupéfiants, en particulier Johnny (William Smith) soucieux de prouver à son oncle Joe (Tito Vandis) ses qualités de chef.
Johnny Nappa multiplie les coups bas pour arriver à ses fins : coups de pression, infiltration d'une danseuse à sa solde, enlèvement de la petite amie de Samson, Leslie (Carol Speed)...
L'ancien joueur de football Rockne Tarkington (vu dans peu de films soul excepté The Great White Hope, Melinda et Black Starlet) prête son physique impressionnant à la déclinaison blaxploitation du mythe de Samson (sauf qu'il ne tire pas sa force de son superbe afro, mais de son bâton). D'abord acteur et cascadeur, Charles Bail se lance dans la réalisation, sans grand génie pour la mise en scène ou la direction d'acteur, il récidive cependant l'année suivante avec la coproduction Warner/Shaw Cleopatra Jones and the Casino of Gold. Les séquences de bagarres sont heureusement bien orchestrées et Bail mobilise tout un pool de cascadeurs afro-américains parmi les meilleurs tels Bob Minor, Tony Brubaker, Peaches Jones, Marvin Walters, Gene LeBell, Terry Leonard, Ernest Robinson... mais aussi blancs comme Hank Calia, Nick Dimitri,Charlie Picerni, Wayne King Sr., Phil Adams. Si bien que plus de la moitié du casting est l'auteur de ses propres cascades.
Quant à l'équipe technique, beaucoup de similitudes entre ce Black Samson, Black Starlet et Sweet Jesus, Preacherman
: le chef décorateur Ed Cosby, Henning Schellerup (directeur de la
photographie des deux premiers et réalisateur du troisième, ainsi que de
deux autres films obscurs : The Black Bunch et The Black Alley Cats).
Black Samson est donc un blaxploitation assez typique avec son héros quasi-invincible protégeant ses frères et sœurs de la drogue et de la mafia italo-américaine. Si plusieurs réflexions sur le racisme et la pauvreté fusent, l'ensemble n'est que prétexte à dérouler le script et à provoquer bastons et courses poursuites (agrémentées de courtes scènes de danse topless). La scène finale enchaîne une bonne course-poursuite -avec le bâton de Samson dépassant par l'ouverture du toit !- et l'aide de dizaines d'habitants venus prêter main forte à leur héros ; très intéressante image de la solidarité communautaire pas si fréquente que ça dans les films blax.
Habitué des rôles de méchant dans la blaxploitation : Hammer, une apparition dans The Thing With Two Heads, Sweet Jesus, Preacherman, Boss Nigger, William Smith s'avère le meilleur personnage de ce film et campe à la perfection un méchant raciste et misogyne. Son homme de main est joué par Joe Tornatore (Sweet Sweetback's Baadasssss Song, Cleopatra Jones, Top of the Heap...) et son oncle pragmatique par Tito Vandis (A Piece of the Action).
Carol "Abby" Speed incarne la petite amie du héros et l'on peut reconnaître dans les rues des seconds couteaux tels Damu King (Shaft, Top of the Heap, Black Girl, Sweet Jesus..., The Black Godfather, Blackjack), Marilyn Joi (Hammer, Coffy, Detroit 9000, Hitman, Black Starlet, The Candy Tangerine Man, Black Samurai), Junero Jennings (The Mack, Slaughter's Big Rip-Off, Three the Hard Way,...), Ken Bell (The Black Godfather) et le vieil acteur Napoleon Whiting (débutant dans les années 50, il fut longtemps cantonné aux rôle de serviteurs et autre Pullman porter).
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