mardi 29 novembre 2011

All About the Benjamins

Réuni pour la première fois dans Next Friday, Ice Cube et Mike Epps co-produisent ce film d'action comique titré Chasseurs de primes en Français...

ALL ABOUT THE BENJAMINS
Kevin Bray (2002)


Bucum (Ice Cube) est un chasseur de prime du genre bourrin qui ne s'embarrasse pas de la finesse pour mettre la main sur un fugitif ; il rêve d'amasser assez d'argent pour se mettre à son compte.
Reggie (Mike Epps) est une petite frappe visiblement malchanceux. Déjà arrêté deux fois par Bucum, il se réfugie dans une camionnette pour lui échapper. Mais le véhicule démarre, conduit par un trafiquant de diamants : Julian Ramose (Roger Guenveur Smith).
Bucum et Reggie, flanqué de sa petite amie Gina (Eva Mendes), se trouvent donc de prêt ou de loin lier à ce trafic et vont unir leur force pour des raisons bien différentes...
Le budget de 14 millions de dollars est serré (englouti probablement dans le cachet des trois acteurs principaux) ; le succès au box office est réel -avec plus de 25 millions de bénéfices- mais le résultat n'en reste pas moins boîteux et peine à convaincre... Il n'a pas bénéficié de sortie française et paraît aujourd'hui bien vieilli et oublié des filmographies d'Ice Cube ou de Mike Epps.
Ice Cube produit, écrit et joue tandis qu'il confie la réalisation à Kevin Bray (son réalisateur de deuxième équipe sur Friday After Next). Il s'entoure d'ailleurs de plusieurs techniciens avec qui il a déjà travailler sur de précédents projets, dont le compositeur John Murphy (Friday After Next, The Man, Guess Who, The Janky Promoters).
Ces mélanges de comédie et d'action sont rarement des réussites, celui-ci ne déroge pas à la règle même si l'on arrive pas au plus mauvais niveau comme National Security avec Martin Lawrence. Toujours est-il qu'il n'y a rien de bien original : un duo que tout sépare, une jolie fille (Eva Mendes), quelques méchants, des explosions, des fusillades et des courses-poursuites !
Petit clin d'oeil sympa toutefois : le fugitif sudiste, arrêté par Bucum lors de la scène d'introduction, regarde le "banned cartoon" All This and Rabbit Stew avec Bugs Bunny.

Ice Cube s'offre un rôle musclé, je le trouve plus à son aise en trentenaire cool mais sérieux comme dans Barbershop ou First Sunday. Son partenaire Mike Epps s'impose peu à peu dans ce genre de comédie, mais -peut-être ai-je un problème ?!?- il n'arrive que très rarement à me faire rire ; et c'est bien le cas dans ce film (contrairement au très bon Next Day Air).
Seule la trop courte performance de Roger Guenveur Smith en méchant allumé pimente ce film ultra-conventionnel. Signalons aussi la première (brève) apparition pour du jeune rappeur Lil Bow Wow.

samedi 26 novembre 2011

Two Can Play That Game

Avec L'amour n'est qu'un jeu, le producteur Doug McHenry -qui réalise la même année Kingdom Come- impose les comédies romantiques comme une valeur sure, marquant une constante dans la dernière décennie...

TWO CAN PLAY THAT GAME - Mark Brown (2001)



Shanté Smith (Vivica A. Fox) est une directrice marketing doué et active, doublée d'une femme superbe ; elle est aussi -et surtout- experte dans la psychologie masculine et toujours prompte à donner des conseils à ses amies (Mo'Nique, Wendy Raquel Robinson & Tamala Jones). Son couple avec le brillant avocat Keith Fenton (Morris Chestnut) semble au beau fixe. Jusqu'au jour où Shanté découvre Keith avec une autre femme.
Tandis que Keith est conseillé par son ami et collègue Tony (Anthony Anderson) qui se croit, lui, spécialiste de la gent féminine, Shanté met au point un "Ten Day Plan" pour le reconquérir...
Petit budget et petits bénéfices pour cette comédie légère réalisée par un habitué du genre : Mark Brown (producteur et scénariste de How to Be a Player, des deux Barbershop et de The Salon), et produite par un autre habitué des succès comiques Doug McHenry, dont le nom au générique est plutôt synonyme de qualité. En sus, des sons hip hop et la musique de Marcus Miller.
Vu le succès, les producteurs ne pourront s'empêcher de récidiver quelques années plus tard avec Three Can Play That Game, dont seule Vivica A. Fox est encore de la partie...

Rien d'extraordinaire cependant, si ce n'est que le film est symbolique de l'arrivée au premier plan des actrices afro-américaines (qui ne sont pas obligées de se dénuder pour exister et savent jouer aussi bien les registres sexy et sentimental que combatif, punchy ou entreprenant). En conséquence c'est donc une nouvelle génération qui s'impose telles Vivica A. Fox, Gabrielle Union, Wendy Raquel Robinson, Tamala Jones et Mo-Nique.
Les hommes ne sont plus là que comme des seconds rôles, voire des faire-valoir, tels Morris Chestnut (qui débuta dans le rôle du jeune Ricky dans Boyz N the Hood), Anthony Anderson (inévitable en ce début de décennie, avant de survivre dans des séries : Life, Trippin', Romeo Must Die, Big Momma's House, Kingdom Come, Exit Wounds, Barbershop, Cradle 2 the Grave, Scary Movie 3, My Baby's Daddy), Bobby Brown (Panther, A Thin Line Between Love and Hate, Gang of Roses, Nora's Hair Salon I & II), Alex Thomas (Don't Be a Menace..., B*A*P*S, The Wash), Chris Spencer, Mark Christopher Lawrence, Darrel Heath...
Niveau équipe technique, il y a Earl Watson au montage, Robi Reed-Humes au casting, ainsi qu'Henry Kingi Jr. et April Weeden-Washington aux cascades.

mercredi 23 novembre 2011

Kingdom Come

Bizarement retitré We are family pour la sortie française, ce film est une comédie sociale et familiale de qualité...

KINGDOM COME - Doug McHenry (2001)



Toute la famille Slocumb se retrouve en pleine campagne pour assister à l'enterrement de leur père et soutenir Raynelle (Whoopi Goldberg), leur mère. Junior et son hystérique d'épouse Charisse (Anthony Anderson & Jada Pinkett Smith), accompagnés de leurs turbulents enfants, n'ont de cesse de s'écharper. Ray Bud (LL Cool J) -un ancien alcoolique- et sa femme Lucille (Vivica A. Fox) n'arrivent pas à faire d'enfant. Sont là aussi la très pieuse Marguerite (Loretta Devine) et son gangsta de fiston.
Tout ce petit monde est réuni pour cet enterrement d'un patriarche qu'ils étaient peu à apprécier...
Le budget de production est infime (7 petits millions de dollars), et les bénéfices sont multipliés par 4, ce qui en fait un joli succès financier.
Le producteur à succès Doug McHenry (de New Jack City, la trilogie House Party, A Thin Line Between Love and Hate, The Brothers, Two Can Play That Game) s'attèle à lui-même à la réalisation. Sans grandes prétentions, elle s'avère plutôt de bonne facture. Le film s'attarde sur chaque membre de la famille et son histoire singulière, et alterne avec une certaine réussite humour et sentiments... Le fait de situer l'histoire en pleine campagne dépayse et sort de l'ordinaire. Quant à la musique, elle est signée Tyler Bates (Baadasssss ! et des blockbusters comme 300, Watchmen et Conan).

Le point fort du film réside essentiellement dans le casting énorme -concocté par Robi Reed- qui rassemble une flopée des actrices et acteurs du moment, très à l'aise dans leurs compositions : LL Cool J, Anthony Anderson, Vivica A. Fox, la chanteuse Toni Braxton, Tamala Jones, Richard Gant, Kellita Smith, Ellen Cleghorne... Jada Pinkett Smith et Loretta Devine sont les principaux éléments comiques ; la première dans un rôle à contre-emploi de mégère infatigable et la seconde dans la peau d'une grenouille de bénitier envahissante.
Whoopi Goldberg n'a que peu de répliques, mais elle se distingue par une dignité et une prestance extraordinaire.
Cedric the Entertainer s'installe peu à peu dans le paysage des acteurs afro-américains incontournables (Spike Lee lui a consacré The Original Kings of Comedy) ; il reprend ici un rôle de pasteur, comme dans Big Momma's House.
Coté équipe technique on retrouve Julia L. Walker -présente sur presque tous les films avec Whoopi- dirige l'équipe de coiffure, Francine Jamison-Tanchuck (Glory, White Men Can't Jump, Boomerang, Sister Act 2 : Back in the Habit, A Low Down Dirty Shame, Big Momma's House...) assure les costumes, tandis que Tony Brubaker -incontournable cascadeur de l'époque de la blaxploitation -coordonne l'équipe de cascadeurs (dont Big Daddy Wayne et Kelsee King-Devoreaux).

dimanche 20 novembre 2011

Pootie Tang

Dans un sytle totalement différent de Down To Earth, Chris Rock aide à la mise en place de ce film déjanté...

POOTIE TANG - Louis C.K. (2001)



Pootie Tang (Lance Crouther) est une célébrité aux talents multiples qui -malgré un langage souvent incompréhensible- lui assurent popularité auprès des plus jeunes et amour auprès des femmes : chanteur qui multiplie les tubes, voix-off de spots pour enfants, et combattant de gangsters ! Pootie Tang tire sa force de sa ceinture, cadeau de son père (Chris Rock) sur son lit de mort.
Le méchant Dick Lecter (Robert Vaughn) complote pour mettre Pootie sur la touche et envoie la plantureuse Ireenie (Jennifer Coolidge) le séduire et lui subtiliser sa ceinture.
Sans sa ceinture, brisé et dépressif, Pootie Tang se retire pour réfléchir à sa vie, sur les conseils de Biggie Shortie (Wanda Sykes)...
Le personnage de Pootie Tang apparaît dans la deuxième saison du Chris Rock Show. Le principe est le même que dans The Five Heartbeats, CB4 ou Fear of a Black Hat : un faux-docu/biopic sur un chanteur. Ici le principe est poussé à son paroxysme et vire franchement au burlesque... se rapprochant clairement de Dolemite, un des personnages culte (et décalé) de la blaxploitation qui influença à son corps défendant les rappeurs bling-bling.
Le film a été éreinté par les critiques, souvent accompagné des pires qualificatifs. Pourtant, je ne peux m'empêcher de trouver une certaine fraîcheur dans ce grand bazar, où le mauvais goût est immédiatement tempéré par un dixième degré et une auto-dérision affirmés. On retrouve clairement la patte de Chris Rock en particulier dans la première phase biographique qui retrace la jeunesse du héros et la voix off de J.B. Smoove qui introduit les scènes.
Au niveau du style d'humour, c'est le grand écart entre des moments très fins et des vannes bien lourdes, spécifiquement sur le pouvoir sexuel du héros (mais c'est un des canons du genre). Certaines scènes (telle l'incarnation du père de Pootie en épis de maïs) confinent au surréalisme le plus extrême, auquel j'ai personnellement accroché.

Lance Crouther joue de petits rôles dans quelques films du début des années 90 (Class Act, Talkin' Dirty After Dark, CB4), il incarne là son unique "grand" rôle mais il est clair qu'il semble plutôt s'épanouir comme scénariste et producteur. Outre Lance Crouther, on retrouve d'autres membres de la bande de Chris Rock (ayant collaboré à ses show et séries TV et à ses films) comme Wanda Sykes, Mario Joyner, J.B. Smoove et le réalisateur/scénariste Louis C.K.

jeudi 17 novembre 2011

Down To Earth

Sept ans après CB4, Chris Rock occupe enfin le premier rôle comique qu'il mérite dans Les pieds sur Terre...

DOWN TO EARTH - Chris & Paul Weitz (2001)



Lance Barton (Chris Rock) est coursier, mais son rêve c'est de triompher sur la scène de l'Appollo, mais il est pris d'un tract phénoménal lorsqu'il participe à des auditions en public... En rentrant chez lui à vélo après un nouvel échec, son attention est détournée par la jolie Sontee (Regina King)... percuté par un poid lourd, il meurt !
Au ciel, King et Keyes (Chazz Palminteri & Eugene Levy) se rendent compte que son heure n'était pas venue et donne la possibilité à Lance de prendre le corps d'un autre, en l’occurrence Charles Wellington III, un homme d'affaire blanc aussi richissime qu'odieux...
Le film est un remake assumé d'Heaven Can Wait -réalisé en par Warren Beatty en 78- et le scénario est adapté par Chris Rock et ses complices Ali LeRoi, Louis C.K. et Lance Crouther (ces deux derniers sont respectivement le réalisateur et l'acteur principal de Pootie Tang).

Chris Rock triomphait déjà sur les planches et dans le Saturday Night Live, tandis qu'il accumulait les petits rôles dans Le flic de Beverly Hills II, I'm Gonna Git You Sucka, Boomerang, Panther. Son premier rôle dans CB4 et sa composition dramatique dans New Jack City traduisent ces capacités d'acteurs de cinéma, et L'arme fatale 4 le fait connaître au niveau mondial. Down To Earth vient transformer l'essai et marques les débuts d'une décennie bien remplie...
Bons ou mauvais, les films de Chris Rock reflètent vraiment ce que l'acteur veut produire, puisqu'il se trouve (avec une petite bande autour de lui) être producteur et scénariste, voire réalisateur.
Son talent comique est exploité à fond et sa prestation d'acteur n'est pas en cause, mais le film fonctionne péniblement : le choix de laisser Chris Rock lorsqu'il est dans peau du vieux milliardaire blanc désamorce la plupart des situations qui en découlent ; quoi d'étonnant de voir Chris Rock scander du Snoop Dogg ou demander qu'on lui installe B.E.T. ? Au contraire des rares scènes où le rondouillard chauve se déchaine sur du rap...

Au niveau du casting afro-américain, Regina King (Boyz n the Hood, Poetic Justice, Friday, A Thin Line Between Love and Hate, Enemy of the State, Daddy Day Care, Ray...) et Frankie Faison (Do the Right Thing, Coming to America, Showtime, White Chicks, Meet the Browns et la série The Wire) tiennent deux rôles importants. On croise aussi Laz Alonso, Arnold Pinnock, Jernard Burks, Reginald Footman, Brother Eden Douglas, Tisha Campbell, Telma Hopkins et ses complices de longue date Ali LeRoi, Wanda Sykes, Mario Joyner et Robin Montague.
Coyé blanc, citons Chazz Palminteri, Eugene Levy (Like Mike, Bringing Down the House, The Man) et la cougar Jennifer Coolidge (Pootie Tang, Soul Men).

mardi 15 novembre 2011

How High

Le succès du Wu-Tang Clan et de sa pléiade de rappeurs n'était plus à démontré, le passage de Method Man et Redman devant la caméra aurait pu être différé...

HOW HIGH - Jesse Dylan (2001)


Silas et Jamal (Method Man & Redman) pour passer leur examen d'entrée à la fac. Le premier est un dealer hors-pair , le second est pressé par sa mère (Anna Maria Horsford) d'étudier pour décrocher son diplôme universitaire.
Alors qu'ils partagent leur premier joint, le fantôme d'un client décédé de Silas apparaît : il promet qu'avec sa weed spéciale, l'Ivory, les deux compères verront leurs capacités décuplées... En effet, ils font sans faute et se voient courtiser par tou tes les universités de pays. Ils optent pour Harvard, où ils survolent les cours tout en décrochant les meilleures notes ; mais leur principale activité consiste à fumer, défier le doyen Cain (Obba Babatundé) et dénicher des filles...
Que dire si ce n'est que voilà un véritable éloge de la bêtise !?! Une comédie estudiantine plus que légère, où le vide abyssal tient lieu de décor et la vulgarité de religion !
Quelle pitié de voir des Afro-Américains collaborer à des personnages aussi dégradant et outranciers ! Fort logiquement, les producteurs (dont Danny De Vito) et le réalisateur sont des Blancs.
Les premières comédies hip-hop (comme House Party, Who's the Man ? et Don't Be A Menace...) étaient plutôt sympas, légères et assez cheap pour être pris avec humour Même sur la défonce, Half Baked était très réussi ! Mais les temps changent... les rappeurs ont fait leur trou dans le business et l'entertainment , et loin de la génération précédente des chanteurs de soul et de funk offrant leurs chansons ou jouant dans des films "black and proud", voilà nos rappeurs assumant les pires caricatures de drogués, débiles et ultra-sexistes.
Seule la BO tient la route, mais c'est finalement bien le minimum que l'on peut attendre de Redman et Method Man.
Le casting rassemble la nouvelle génération : Mike Epps, Tracy Morgan, B-Real de Cypress Hill, Essence Atkins, Obba Babatundé et Lark Voorhies (la Lisa de Sauvés par le gong qui joue aussi dans How To Be a Player). Un plus "ancien" joue un petit rôle : Garrett Morris (débutant dans Cooley High et Car Wash).

dimanche 13 novembre 2011

Black Knight

Avec Le chevalier Black, Martin Lawrence participe à un bon gros nanard indigent...

BLACK KNIGHT - Gil Junger (2001)



Jamal Walker (Martin Lawrence) travaille comme employé pour un parc d'attraction médiéval qui va devoir faire face à la concurrence. Mais Jamal n'a pas le temps de voir s'ouvrir le nouveau parc qu'il est projeté dans le passé, et débarque dans un "vrai" château fort. Il se fait passer pour un messager normand, bouffon de surcroit, nommé "Sky Walker". Mais le roi se vite compte de la supercherie, et Jamal se rejoint les rangs d'une rébellion, dont la jolie Victoria (Marsha Thomason) est membre...
Non seulement on a vu des dizaines de fois ce genre de transportation dans une époque antérieure, mais en plus la seule originalité est précisément ce qui rend ce film indigent : un Noir au Moyen-Age, qui débarque avec tous les stéréotypes affairant (jovial, coureur de jupon, musicien et danseur, créateur de mode...). Pour une fois les bénéfices sont à l'unisson de la qualité, tout deux largement négatifs.

Hallucinante ! Hallucinante la différence de jeu de Martin Lawrence entre les comédies réalisées par des Afro-Américains où, bien qu'exubérant, il dégage une certaine authenticité et ce produit hollywoodien où il sombre dans les caricatures, avec force grimaces, voix nasillarde sexualité faussement débridé (puisque comme toute bonne production hollywoodienne qui se respecte, le héros black disserte beaucoup mais consomme peu, et jamais à l'écran).
Par rapport aux comédies des années 80 ou 90, il y a beaucoup de références "ethniques", de Rodney King à Muhammad Ali, en passant par des pastiches de Malcolm X ou le slogan "All power to the people" ; or précisément, utilisées à tord et à travers elles renvoient à une vague mémoire afro-américaine, mais sont noyées dans l'ensemble et ne font que participer aux gags.

En plus, les effets spéciaux, les décors et les combats sonnent faux tout en se prenant visiblement au sérieux, ce qui ne permet même pas de classer ce film dans les bisseries sympathiques mais bien dans les navets à tendance raciste...
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vendredi 11 novembre 2011

Dr. Dolittle 2

Vu le carton au box office de la comédie animalière Dr. Dolittle, il n'est pas très étonnant que la Fox remettent vite le projet sur les bobines...

DR. DOLITTLE 2 - Steve Carr (2001)


John Dolittle (Eddie Murphy) utilise plus que jamais son don de parler avec les animaux, et son emploi du temps est toujours trop rempli pour sa famille. D'autant qu'un castor -sorte de parrain de la forêt- lui demande de l'aide pour empêcher des promoteurs de construire des immeubles en lieu et place de leur habitat naturel.
Dolittle découvre une espèce protégée, l'ourse Ava, et il est chargé par un juge de veiller à la réintroduction d'un mâle. Si celle-ci réussit, la forêt sera protégée. Mais s'il échoue ou si Archie s'avère une menace pour les humains, alors la forêt fera place à un projet immobilier.
Le bon docteur va devoir déployer des trésors de patience pour acclimater cet ours de foire à la dure vie sauvage. Et il doit aussi faire face aux premiers amours de sa fille Charisse (Raven-Symoné)...
Ce deuxième volet confirme les impressions agréables du premier : rien de grandiose ni de génial, mais une comédie familiale fort divertissante et un Eddie Murphy dans un registre comique généraliste qui fait montre de ses talents sans verser dans les délires pétomanes des Nutty Professor.
Techniquement plus développé que le précédent, Steve Carr (Next Friday) étoffe le bestiaire : le "Godbeaver" (le parrain castor), le caméléon, les ours, le raton-laveur et autre louve.

Presque tous les petits animaux sont là : les deux rats, le chien, le raton-laveur... ainsi que la famille Dolittle (dont les deux filles vont prendre la relève dans un nombre incalculable de séquelles de plus en plus mauvaises...). Se rajoutent les voix d'Isaac Hayes, Lisa Kudrow (Phoebe de Friends), Cedric the Entertainer, Mike Epps, Michael Rapaport...
Pour les acteurs en chair et en os, il y a toujours Raven-Symoné et Kristen Wilson auxquelles s'ajoutent pour des apparitions Denise Dowse, James "Uncle Phil" Avery et Jeffrey Jones, comme toujours en méchant arriviste (ces deux derniers ont d'ailleurs collaboré dans le nullissime Who's Your Caddy ?).
C'est le dernier casting de poids ; la série va effectivement continuer, mais Murphy, Raven-Symoné et la pléiade d'acteurs qui prêtent leur voix s'arrêtent là.