Louis Winthorpe III (Dan Aykroyd) est un trader prometteur, un requin de la finance aux tuyaux imbattables qui rapportent de juteuses plus-value à ses employeurs, Randolph et Mortimer Duke. Ces deux frères aiment à se chamailler sur l'influence de la nature ou du milieu social sur les individus et se lancent dans un expérience : ils provoquent la déchéance de Winthorpe, et le remplacent dans ses attributions par un Afro-Américain, arnaqueur à la petite semaine : Billy Ray Valentine (Eddie Murphy).
Celui-ci s'adapte parfaitement à sa nouvelle situation et au luxe dans lequel il est
Alors que Winthorpe se remet lentement dans les bras d'Ophelia (Jamie Lee Curtis) et découvre la vie ordinaire, Valentine se rend compte qu'il est en fait le jouet des Duke...
Après le succès de The Blues Brothers, c'est la deuxième collaboration entre le réalisateur John Landis et le comique Dan Aykroyd, et cette comédie se place comme le succès incontestable de cette année-là, avec de multiples récompenses (dont les Oscars des meilleurs acteur et actrices de seconds rôles pour Denholm Elliott et Jamie Lee Curtis) et des recettes d'exploitation dépassant 90 millions de dollars. Deux ans après 48 Hours, Murphy confirme sa place parmi les meilleurs acteurs et les plus payés d'Hollywood.
On rit : les répliques sont bien senties, les principaux personnages sont réussis et les rebondissements ne manquent pas... Pourtant, le râleur que je suis ne peut pas manquer d'élever certaines critiques.
D'abord, même dans sa descente au enfers, Aykroyd se dégotte une petite amie ; alors que Murphy, même riche, est d'une incroyable chasteté, refusant les avances de filles -blanches- dénudées dans son lit... De plus, alors qu'il s'approprie tout de la vie de son prédécesseur blanc (maison, emploi, connaissances, valets...), on aurait pu s'attendre aussi à ce qu'il couche -ou au moins courtise- sa fiancée.
La question de l'invisibilité de la sexualité des héros noirs se pose pour presque toutes les comédies des années 80, et en particulier pour celles réalisés par des Blancs.
Rajoutons à cette critique centrale, quelques clichés sur les afro-américains (mis à part Murphy, tous les autres personnages sont des serviteurs ou des flics) et l'Afrique, à travers la caricature incarnée par Murphy à la fin tandis que Dan Aykroyd -grimmé en jamaïcain- remet au goût du jour les blackfaces d'antan.
Toutefois, si l'on évacue la question raciale, le film s'avère critique et grinçant. La description de l'aristocratie blanche est sans concession : entre le cynisme des frères Duke, la pruderie pincée des femmes, l'insouciance des financiers brassant des millions, et leur mépris et leur méconnaissance à tous pour les masses, noires ou blanches... D'ailleurs, seuls les personnages populaires (la prostituée et le majordome) sont épargnés.
Et, de fait, la performance de Murphy est tout de même noyée au milieu de celles des très bons acteurs blancs. On peut tout de même entrapercevoir Giancarlo Esposito, très jeune prisonnier, Bill Cobbs, Avon Long (à jamais associé à Chicken George dans Roots) et Ron Taylor.
Alors que Winthorpe se remet lentement dans les bras d'Ophelia (Jamie Lee Curtis) et découvre la vie ordinaire, Valentine se rend compte qu'il est en fait le jouet des Duke...
Après le succès de The Blues Brothers, c'est la deuxième collaboration entre le réalisateur John Landis et le comique Dan Aykroyd, et cette comédie se place comme le succès incontestable de cette année-là, avec de multiples récompenses (dont les Oscars des meilleurs acteur et actrices de seconds rôles pour Denholm Elliott et Jamie Lee Curtis) et des recettes d'exploitation dépassant 90 millions de dollars. Deux ans après 48 Hours, Murphy confirme sa place parmi les meilleurs acteurs et les plus payés d'Hollywood.
On rit : les répliques sont bien senties, les principaux personnages sont réussis et les rebondissements ne manquent pas... Pourtant, le râleur que je suis ne peut pas manquer d'élever certaines critiques.
D'abord, même dans sa descente au enfers, Aykroyd se dégotte une petite amie ; alors que Murphy, même riche, est d'une incroyable chasteté, refusant les avances de filles -blanches- dénudées dans son lit... De plus, alors qu'il s'approprie tout de la vie de son prédécesseur blanc (maison, emploi, connaissances, valets...), on aurait pu s'attendre aussi à ce qu'il couche -ou au moins courtise- sa fiancée.
La question de l'invisibilité de la sexualité des héros noirs se pose pour presque toutes les comédies des années 80, et en particulier pour celles réalisés par des Blancs.
Rajoutons à cette critique centrale, quelques clichés sur les afro-américains (mis à part Murphy, tous les autres personnages sont des serviteurs ou des flics) et l'Afrique, à travers la caricature incarnée par Murphy à la fin tandis que Dan Aykroyd -grimmé en jamaïcain- remet au goût du jour les blackfaces d'antan.
Toutefois, si l'on évacue la question raciale, le film s'avère critique et grinçant. La description de l'aristocratie blanche est sans concession : entre le cynisme des frères Duke, la pruderie pincée des femmes, l'insouciance des financiers brassant des millions, et leur mépris et leur méconnaissance à tous pour les masses, noires ou blanches... D'ailleurs, seuls les personnages populaires (la prostituée et le majordome) sont épargnés.
Et, de fait, la performance de Murphy est tout de même noyée au milieu de celles des très bons acteurs blancs. On peut tout de même entrapercevoir Giancarlo Esposito, très jeune prisonnier, Bill Cobbs, Avon Long (à jamais associé à Chicken George dans Roots) et Ron Taylor.
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