Axel Foley (Eddie Murphy) est un flic de Detroit aux méthodes peu orthodoxes... Mickey, un ami d'enfance lui rend visite, mais elle tourne au drame lorsque celui-ci est assassiné.
Foley débarque à Beverly Hills pour y démêler cette sordide affaire... Grace à son bagout et ses tirades incroyables, il se retrouve vite sur la trace des tueurs : une organisation mafieuse qui a pignon sur rue. La police de Beverly Hills ne voit d'un mauvais œil ce collègue trublion qui farfouille partout : les inspecteurs Rosewood et Taggart sont chargé de surveiller et contrôler Foley.
Comédie policière devenue un classique (ainsi que le thème de la BO signée Harold Faltermeye) régulièrement rediffusée sur petit écran un flic au grand coeur, à la limite de la légalité et au bagout incomparable.
Eddie Murphy est incroyable et montre un talent certain et une capacité d'improvisation incomparable qui n'est pas étranger à la réussite du film.
Pourtant, la VF colle définitivement au personnage de Murphy une voix reconnaissable entre mille, mais qui dessert grandement son travail d'acteur et le fait verser encore plus dans la caricature outrancière. Nombres de productions francisées utiliseront cette voix pour doubler le moindre afro-américain, tandis que les autres doubleurs imiteront ce phrasé qui devient celui des Noirs dans les films US.
Une fois reconnu la qualité de jeu de Murphy, il n'en reste pas moins que le scénario et les ressorts du film sont des plus réactionnaires.
D'abord, le personne de Murphy est complètement "déracialisé" (si ce n'est dans l'outrance) : il évolue dans un monde blanc, n'a aucune référence culturelle afro-américaine... Loin des défenseurs des droits civiques des années 60 et 70, il ne lutte pas contre le préjugé racial et n'en souffre qu'à peine. Un héros "normal" en somme. Pour preuve, le rôle d'Axel Foley a d'abord été proposé à Sylvester Stallonne et Mickey Rourke.
Sauf que c'est la sexualité du héros qui justement nous ramène à sa couleur (et pour le pire). Hollywood n'est toujours pas prêt à normaliser la sexualité noire : là où tout héros américain aurait -au bas mot- une conquête féminine (surtout que Murphy n'est pas moche et sait parler aux femmes), il n'en est rien dans ces films. C'est le dernier -et le plus important- des tabous hollywoodiens vis-à-vis des Noirs qui réapparaît donc dans ces sombres années 80 et celà conforte l'inégalité de traitement entre Noirs et Blancs à l'écran. il faut attendre le renouveau du cinéma afro-américain pour revoir à l'écran de telles scènes (par exemple dans She's Gotta Have It ou New Jack City).
On ressent dans le casting les critiques précédemment évoqués puisque l'on retrouve très peu d'acteurs afro-américains. Gilbert R. Hill
Pour la petite histoire, on peut apercevoir dans une courte scène le jeune Damon Wayans (ci-contre), qui fait là sa première apparition dans un film
Foley débarque à Beverly Hills pour y démêler cette sordide affaire... Grace à son bagout et ses tirades incroyables, il se retrouve vite sur la trace des tueurs : une organisation mafieuse qui a pignon sur rue. La police de Beverly Hills ne voit d'un mauvais œil ce collègue trublion qui farfouille partout : les inspecteurs Rosewood et Taggart sont chargé de surveiller et contrôler Foley.
Comédie policière devenue un classique (ainsi que le thème de la BO signée Harold Faltermeye) régulièrement rediffusée sur petit écran un flic au grand coeur, à la limite de la légalité et au bagout incomparable.
Eddie Murphy est incroyable et montre un talent certain et une capacité d'improvisation incomparable qui n'est pas étranger à la réussite du film.
Pourtant, la VF colle définitivement au personnage de Murphy une voix reconnaissable entre mille, mais qui dessert grandement son travail d'acteur et le fait verser encore plus dans la caricature outrancière. Nombres de productions francisées utiliseront cette voix pour doubler le moindre afro-américain, tandis que les autres doubleurs imiteront ce phrasé qui devient celui des Noirs dans les films US.
Une fois reconnu la qualité de jeu de Murphy, il n'en reste pas moins que le scénario et les ressorts du film sont des plus réactionnaires.
D'abord, le personne de Murphy est complètement "déracialisé" (si ce n'est dans l'outrance) : il évolue dans un monde blanc, n'a aucune référence culturelle afro-américaine... Loin des défenseurs des droits civiques des années 60 et 70, il ne lutte pas contre le préjugé racial et n'en souffre qu'à peine. Un héros "normal" en somme. Pour preuve, le rôle d'Axel Foley a d'abord été proposé à Sylvester Stallonne et Mickey Rourke.
Sauf que c'est la sexualité du héros qui justement nous ramène à sa couleur (et pour le pire). Hollywood n'est toujours pas prêt à normaliser la sexualité noire : là où tout héros américain aurait -au bas mot- une conquête féminine (surtout que Murphy n'est pas moche et sait parler aux femmes), il n'en est rien dans ces films. C'est le dernier -et le plus important- des tabous hollywoodiens vis-à-vis des Noirs qui réapparaît donc dans ces sombres années 80 et celà conforte l'inégalité de traitement entre Noirs et Blancs à l'écran. il faut attendre le renouveau du cinéma afro-américain pour revoir à l'écran de telles scènes (par exemple dans She's Gotta Have It ou New Jack City).
On ressent dans le casting les critiques précédemment évoqués puisque l'on retrouve très peu d'acteurs afro-américains. Gilbert R. Hill
Pour la petite histoire, on peut apercevoir dans une courte scène le jeune Damon Wayans (ci-contre), qui fait là sa première apparition dans un film
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