HOLLYWOOD SHUFFLE - Robert Towsend (1986)
Bobby Taylor (Robert Towsend) rêve de devenir un acteur hollywoodien et répète pour ses auditions avec son petit frère. En attendant, il travaille dans un fast food, le Winky Dinky Dog, et ces collègues (John Witherspoon & Keenen Ivory Wayans) font tout pour le dissuader de devenir acteur.
Bobby passe des castings, croise un grand nombre d'actrices et acteurs en herbe, comme lui, et prêts à jouer tous les rôles. Mais ce sont surtout des rôles très stéréotypés que lui demandent les casteurs blancs, (et spécialement des rôles de sosie d'Eddie Murphy), une diction urbaine nasillarde et des tyrades empreintes de misogynie voire de racisme...
Bobby s'interroge beaucoup. Critiqués par ses collègues et amis, par sa grand-mère (Helen Martin) qui a connu la pire période pour les Noirs dans le cinéma d'Hollywood, tiraillés par ses rêves de gloire, ou anxieux de voir son frère admirer les pimps et les gangsters qu'on lui demande de jouer : il doit faire un choix.
Alors que la fin 70s et le début des 80s se sont accompagnés d'un recul certain dans les personnages donnés aux Noirs et les sujets traités, la période est marquée par la disparition quasi-complète des réalisateurs afro-américains. Ce double recul est un cercle vicieux que vient briser Robert Towsend. Dans la lignée des grands noms du cinéma afro-américain, il écrit, réalise et produit. Pour le scénario il est appuyé par Keenen Ivory Wayans. La famille est bien représentée et fait ses premiers pas devant ou derrière la caméra puis, outre Kennen Ivory, on retrouve Damon et la soeurette Kim. Et près d'une vingtaine d'actrices et d'acteurs de second plan se retrouvent aussi dans I'm Gonna Git You Sucka ou Dont Be A Menace...
Tout est pertinent et bien trouvé dans ce film prétention : les cours de "jive talking", les sosies d'Eddie Murphy, les changements de voix selon que les Noirs s'adressent à leurs à un collègue acteur, noir lui aussi, ou au casteurs blancs. Towsend s'essaie aussi -et avec succès- à des parodies de blockbusters ou de bisseries soul : Rambo, Mandingo, Indiana Jones, Amadeus, Dirty Harry, JD's Revenge... sont ainsi détournés avec un talent comique, un regard acéré et, en même temps, une sympathie non dissimulée.
Et le tout reste très léger, ni professoral, ni lourdement militant.
Il y a pléthore de gueules connues, et Towsend se délecte de multiplier les seconds rôles de toutes les grandes époques du cinéma : la blaxploitation bien sûr avec Helen Martin, David McKnight (le J.D. Walker de JD's Revenge), Franklyn Ajaye (Car Wash), Jesse Kitten (Mahogany), Steve James (The Education Of Sonny Carson, The Warriors ou encore Kung-Fu Joe dans I'm Gonna Git You Sucka), Le Tari (Brotherhood Of Death)... Mais aussi le vétéran des "all black cast", Nick Stewart qui joua dans Cabin In the Sky, Stormy Weather et Carmen Jones. La nouvelle génération est aussi représenté avec la famille Wayans, j'en ai parlé, mais aussi John Witherspoon, Jimmy Woodard, Paul Mooney, Nancy Cheryll Davis, Starletta DuPois...
Bobby s'interroge beaucoup. Critiqués par ses collègues et amis, par sa grand-mère (Helen Martin) qui a connu la pire période pour les Noirs dans le cinéma d'Hollywood, tiraillés par ses rêves de gloire, ou anxieux de voir son frère admirer les pimps et les gangsters qu'on lui demande de jouer : il doit faire un choix.
Alors que la fin 70s et le début des 80s se sont accompagnés d'un recul certain dans les personnages donnés aux Noirs et les sujets traités, la période est marquée par la disparition quasi-complète des réalisateurs afro-américains. Ce double recul est un cercle vicieux que vient briser Robert Towsend. Dans la lignée des grands noms du cinéma afro-américain, il écrit, réalise et produit. Pour le scénario il est appuyé par Keenen Ivory Wayans. La famille est bien représentée et fait ses premiers pas devant ou derrière la caméra puis, outre Kennen Ivory, on retrouve Damon et la soeurette Kim. Et près d'une vingtaine d'actrices et d'acteurs de second plan se retrouvent aussi dans I'm Gonna Git You Sucka ou Dont Be A Menace...
Tout est pertinent et bien trouvé dans ce film prétention : les cours de "jive talking", les sosies d'Eddie Murphy, les changements de voix selon que les Noirs s'adressent à leurs à un collègue acteur, noir lui aussi, ou au casteurs blancs. Towsend s'essaie aussi -et avec succès- à des parodies de blockbusters ou de bisseries soul : Rambo, Mandingo, Indiana Jones, Amadeus, Dirty Harry, JD's Revenge... sont ainsi détournés avec un talent comique, un regard acéré et, en même temps, une sympathie non dissimulée.
Et le tout reste très léger, ni professoral, ni lourdement militant.
Il y a pléthore de gueules connues, et Towsend se délecte de multiplier les seconds rôles de toutes les grandes époques du cinéma : la blaxploitation bien sûr avec Helen Martin, David McKnight (le J.D. Walker de JD's Revenge), Franklyn Ajaye (Car Wash), Jesse Kitten (Mahogany), Steve James (The Education Of Sonny Carson, The Warriors ou encore Kung-Fu Joe dans I'm Gonna Git You Sucka), Le Tari (Brotherhood Of Death)... Mais aussi le vétéran des "all black cast", Nick Stewart qui joua dans Cabin In the Sky, Stormy Weather et Carmen Jones. La nouvelle génération est aussi représenté avec la famille Wayans, j'en ai parlé, mais aussi John Witherspoon, Jimmy Woodard, Paul Mooney, Nancy Cheryll Davis, Starletta DuPois...
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