GANJA & HESS - Bill Gunn (1973)
Hess Green (Duane Jones), archéologue et anthropologue, étudie la civilisation disparue de Mythia, sur le fleuve Niger ; ces habitants vouaient un culte au sang humain. Il engage un nouvel assistant, Georges Meda (Bill Gunn). Pris de folie, ce dernier poignarde le chercheur avec une étrange dague, puis se suicide.
Hess, lui, ne meurt pas. Au contraire, l'antique dague nigérienne lui confère l'immortalité ; le pendant de ce pouvoir immense s'accompagne d'un besoin insatiable de sang humain.
C'est alors que le Docteur Hess rencontre la belle Ganja (Marlene Clark), la veuve de son assistant.
Hess et Ganja vont alors entamer une relation passionnelle, imprégnée de la soif de sang...
Plus proche de Sweet Sweetback's Baadasssss Song que de Blacula, ce film est un petit chef-d'oeuvre. Comme pour Sweetback, le spectateur est décontenancé, balotté, immergé, énervé et envouté ; Bill Gunn l'invite à plonger dans un vrai cinéma d'auteur, un pari artistique, une véritable œuvre d'art. La réalisation et la B.O. (lunaire, de Sam Waymon) sont innovantes, la trame de fond n'est qu'un prétexte à une introspection sur le thème de l'identité afro-américaine, de la religiosité
Deux moments particulièrement beaux et intenses moment est pour moi la longue scène d'amour quasi-rituelle, avec des plans langoureux (on est loin des scènes érotiques quelconques de la plupart des films de cette période) qui magnifient les corps, et la scène de gospel endiablé.
La sortie aux Etats-Unis est un ratage. Malgré une présentation au Festival de Cannes (1973) où il est ovationné, Ganja and Hess va subir deux charcutages consécutifs des négatifs originaux (Bill Gunn disparaîtra même du générique) et des retitrages racoleurs surfant sur la blaxploitation puis le succès de L'exorciste. il faut attendre la fin des années 90 pour voir ressurgir une copie de la version originale de Bill Gunn et une réédition DVD très fournie.
Bill Gunn réunit un joli et talentuex casting avec Duane Jones, le héros de La nuit des mort-vivants de Romero, la belle habituée des films d'épouvante blacks Marlene Clark, (lui offrant probablement son rôle le plus profond), Leonard Jackson (qui campe le détestable Mister Brooks dans Five On the Black Hand Side), Mabel King, Tommy Lane... Son chef opérateur James E. Hinton (qui fait ses débuts dans Don't Play Us cheap, et revient dix ans plus tard dans le film qui signe le retour de Melvin VanPeebles : Identity Crisis).
Hess, lui, ne meurt pas. Au contraire, l'antique dague nigérienne lui confère l'immortalité ; le pendant de ce pouvoir immense s'accompagne d'un besoin insatiable de sang humain.
C'est alors que le Docteur Hess rencontre la belle Ganja (Marlene Clark), la veuve de son assistant.
Hess et Ganja vont alors entamer une relation passionnelle, imprégnée de la soif de sang...
Plus proche de Sweet Sweetback's Baadasssss Song que de Blacula, ce film est un petit chef-d'oeuvre. Comme pour Sweetback, le spectateur est décontenancé, balotté, immergé, énervé et envouté ; Bill Gunn l'invite à plonger dans un vrai cinéma d'auteur, un pari artistique, une véritable œuvre d'art. La réalisation et la B.O. (lunaire, de Sam Waymon) sont innovantes, la trame de fond n'est qu'un prétexte à une introspection sur le thème de l'identité afro-américaine, de la religiosité
Deux moments particulièrement beaux et intenses moment est pour moi la longue scène d'amour quasi-rituelle, avec des plans langoureux (on est loin des scènes érotiques quelconques de la plupart des films de cette période) qui magnifient les corps, et la scène de gospel endiablé.
La sortie aux Etats-Unis est un ratage. Malgré une présentation au Festival de Cannes (1973) où il est ovationné, Ganja and Hess va subir deux charcutages consécutifs des négatifs originaux (Bill Gunn disparaîtra même du générique) et des retitrages racoleurs surfant sur la blaxploitation puis le succès de L'exorciste. il faut attendre la fin des années 90 pour voir ressurgir une copie de la version originale de Bill Gunn et une réédition DVD très fournie.
Bill Gunn réunit un joli et talentuex casting avec Duane Jones, le héros de La nuit des mort-vivants de Romero, la belle habituée des films d'épouvante blacks Marlene Clark, (lui offrant probablement son rôle le plus profond), Leonard Jackson (qui campe le détestable Mister Brooks dans Five On the Black Hand Side), Mabel King, Tommy Lane... Son chef opérateur James E. Hinton (qui fait ses débuts dans Don't Play Us cheap, et revient dix ans plus tard dans le film qui signe le retour de Melvin VanPeebles : Identity Crisis).
1 commentaire:
La version remaniée des producteurs, qui a été présentée très brièvement en salle aux Etats Unis à l'époque, est quand même intéressante pour les fans ultimes de Ganja & Hess, car elle présente des plans tournés par Bill Gunn qui ne figurent pas dans le director's cut. Il est donc bien dommage que cette version n'est pas pu être inclue dans les bonus du DVD à cause d'un bête problème de droits. Pour ceux que la comparaison intéresserait, ce remontage dénaturé funky, qui reste quand même intimement lié à l'historique du film, a été édité en VHS dans les années 80.
Un visionnage de Lord Shango, petit film "indie" afro-américain qui présente quelques similitudes avec le chef d'oeuvre de Bill Gunn, est également vivement conseillé pour approfondir encore plus le sujet. ;)
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