vendredi 12 février 2010

Sheba Baby

Dans ce Sheba Baby, on retrouve Pam Grier dans un rôle de justicière taillée à sa mesure, un film avec son lot de scène d'action.

SHEBA BABY - William Girdler (1975)


Andy Shayne est patron d'une société de prêts,à Louisville, Kentucky ; il subit des pressions pour vendre son entreprise et se fait agresser un soir par des malfrats. Sa fille Sheba débarque dans sa ville natale où elle a longtemps été flic, pour aider son père.
Sheba va mener une enquête, avec l'aide de son amant Brick Williams (Austin Stoker), qui l'emmenera de pimps de seconde zone en fusillades et de parc d'attraction en fête mondaine, sur les traces du petit caïd Pilot (D'Urville Martin) et du mafieux blanc Shark.


Ce Sheba Baby est, pour moi, un peu en dessous des mythiques Coffy et Foxy Brown, malgré quelques trouvailles (comme la scène de poursuite dans une fête forraine est plutôt inédite pour le genre).
On retrouve le symbole -fort pour l'époque- de la femme noire invicible contre la masculinité blanche ; comme dans ces films le "méchant" noir est épargné par Pam Grier, mais lynché pas ses propres supérieurs blancs (sans vouloir être chiant et pompeux, mais le symbole est fort là aussi pour montrer que les malfrats noirs ne réussissent que par le bon-vouloir des Blancs et feraient mieux d'être au service de la communauté ; cet artifice est repris dans de nombreux titres de l'époque).

Pas mal d'acteur de second rôle de la Blaxploitation, en particulier des films Abby et Hitman : Rudy Challenger, Mary Minor, Christopher Joy, Charles Broaddus, Joan Ray, le cascadeur Richard Washington...
Et surtout D'Urville Martin dans le rôle du méchant de service. Il y a des fois comme ça, on sait pas pourquoi, on bloque sur un acteur sans raison rationnelle ; D'Urville Martin, reconnaissable à sa voix, sa tête bien ronde et ses moustaches, est de celà. J'adore cet acteur et ses prestations dans des seconds rôles importants dans des films majeurs de la Blaxploitation comme Black Caesar et Hell up in Harlem, Five on the Black Hand Side, The Final Comedown et bien d'autres, il est même réalisateur -passable, pour le coup- du cultissime Dolemite et de Disco 9000 . Cet acteur est trop souvent oublié (même Régis Dubois le passe sous silence dans son pourtant excellent Dictionnaire du cinéma afro-américain).

Aucun commentaire: