Bien sûr Panthère Noire marque les fans de comics des années 60 avant tout parce qu'il est noir, ce qui était inédit dans la galaxie Marvel ou DC. Mais, Hattie Mc Daniels ou Stepin Fetchit étaient des acteurs noirs sans pour autant représenter des personnages positifs et auquels les jeunes Africains-Américains avaient envie de s'identifier. Or là, Jack Kirby et Stan Lee font de la Panthère Noire un Noir positif, un chef d'Etat africain, un héros quasi mythologique et dont le pays possède des ressources naturelles, des technologies et des connaissances bien supérieures à celles de n'importe quel pays occidental, USA y compris.
Encore une fois, la team Marvel s'avère très visionnaire et les deux auteurs ont à la fois précéder la création du Parti des Panthères Noires (BPP) et plus généralement ont su créer un personnage que l'industrie culturelle et en particulier le cinéma n'avait pas encore su mettre à l'écran et qui était réclamé par la jeunesse africaine-américaine. Pourtant, avec le développement du BPP, leurs coups d'éclat dans les rues d'Oakland ou à la chambre des sénateurs de Californie, les emprisonnements ou les meurtres de ses dirigeants, les éditions Marvel se ont renommé un temps le dirigeant du Wakanda « Black Leopard » : dans les Fantastics Four #119 en 1972, T'challa explique à La Chose que dans son pays « le terme a des connotations politiques ».
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