Pages

dimanche 25 décembre 2011

Bad Santa

A savourer en cette période de fête...

BAD SANTA - Terry Zwigoff (2003)



Chaque année, Willie (Billy Bob Thornton) fait le Père Noël dans les grands magasins ; et son pote Marcus (Tony Cox) joue les lutins. Le soir du réveillon, ils cambriolent ledit magasin puis partent passer le reste de l'année au soleil. Mais Willie paraît toujours plus désabusé, il noie sa déprime dans l'alcool et le sexe...
A l'approche des fêtes, les deux compères reprennent du service à Phoenix mais le comportement de plus en plus asocial de Willie attire l'attention du chef du magasin qui demande au responsable de la sécurité Gin Slagel (Bernie Mac) de le surveiller de près... Un autre élément vient rajouter un grain de sable dans la machine : Thurman (Brett Kelly) -le bouc-émissaire parfait pour ses semblables : rouquin, rondouillard et benêt- est persuadé que Willie est le vrai Père Noël...
Produit pour moins de 20 millions, les bénéfices sont quadruplées ! Et ce succès est plus que mérité pour cette comédie pour le moins grinçante, emplie d'un humour très noir et cynique, avec un zeste de tendresse...
Villipendé par de prudes critiques offensées de tant de crudité langagière, il faut bien avouer que cette comédie ne respecte rien, mais c'est ce qui fait sa fraîcheur !
Ce n'est pas vraiment un brulôt anti-Noël, plutôt un conte désenchanté et réaliste ; il y a même en filigrane une morale, presque désuète, sur la perte d'esprit de Noël convivial et partageux au profit du mercantilisme et du règne des apparences. Mais attention, cette idée n'est pas assénée comme dans tant de productions hivernales ! Ce qui est central ce sont bien les personnages tragiquement réalistes incarnés par Billy Bob Thornton, Tony Cox, Brett Kelly, Bernie Mac et Lauren Graham ; tous englués dans leurs problèmes existentiels.

Parfois un bon scénario ne fait pas un bon film, s'il n'est pas soutenu par un casting adéquat. Il s'opère ici un incroyable alchimie où chaque acteur se confond avec son personnage ! Billy Bob Thornton est totalement parfait en Santa Claus désabusé et obsédé ; le rôle devait initialement échoir à Bill Murray qui préféra tourner Lost In Translation, et il semble clair que les choses se sont combinés au mieux pour les deux comédiens..
Son partenaire n'est pas moins génial dans la perversité : c'est l'acteur nain Tony Cox qui fit ses premiers pas comme Ewok dans Star Wars VI, puis joua de nombreux petits rôles dans bien des productions, dont entre autres I'm Gonna Git You Sucka, Blankman, Friday, The Hebrew Hammer ou Who's Your Caddy ?).
Bernie Mac joue un détective sans scrupule, un personnage taciturne et pervers plutôt à l'opposé de ses compositions habituelles. Il faut note aussi une brève apparition d'Octavia Spencer (A Time to Kill, The 6th Man, Blue Streak, Big Momma's House, Breakin' All the Rules, Beauty Shop, Seven Pounds, The Soloist et dernièrement The Help).

vendredi 23 décembre 2011

Baadasssss ! How to Get the Man's Foot Outta Your Ass

Baadasssss ! c'est un peu le making off de Sweet Sweetback's Baadasssss Song tourné trente plus tard avec Mario Van Peebles dans le rôle de son paternel. Un véritable hommage du fils à son père !


BAADASSSSS ! HOW TO GET THE MAN'S FOOT
OUTTA YOUR ASS - Mario VanPeebles (2003)


Melvin VanPeebles (Mario VanPeebles) est un jeune réalisateur, auréolé du succès d'une comédie à succès produite par Hollywood. Son agent aimerait le voir récidiver dans le même genre ; pourtant Melvin a une autre ambition, celle de faire un film sur "un frère de la rue qui en a marre de se faire botter le cul". Accompagné de son pote hippie Bill Harris (Rainn Wilson) et de Priscilla (Joy Bryant), son assistante qui rêve d'être actrice, Melvin cherche financeurs, diffuseurs et techniciens tout en creusant son scénario.

Il s'adjoint les services d'une équipe très restreinte, issue de l'industrie du porno comme son directeur de production Clyde Houston (David Alan Grier).
Les financements se raréfient, certains techniciens désertent et Melvin doit trouver des solutions astucieuses pour pallier à tous ses aléas : il démarche l'acteur Bill Cosby (T.K. Carter) pour qu'il lui avance de l'argent, se colle lui-même au montage et à la BO...
Le titre "How to Get the Man's Foot Outta Your Ass" résume la philsophie du film original : "Enlever de notre cul le pied du Blanc". Le scénario est largement basé sur le journal de tournage publié en 71 (édité chez Rouge Profond), agrémenté d'une part de fiction et de souvenirs personnels de Mario. Alors que Sweet Sweetback... fut un succès, que la notoriété de Mario est bien supérieure à celle de son père à l'époque, et qu'il bénéficie d'un circuit de distribution développé, Baadasssss s'avère un gouffre financier et rencontre peu de public en salle. Une anomalie pour ce film ambitieux, léger et pertinent qui arrive à insuffler une âme à cette histoire et ravive la flamme de cette aventure extraordinaire que fut Sweet Sweetback...

Michael Mann est producteur exécutif de Baadasssss. Et d'ailleurs, dans le cadre de rencontres autour d'Ali où Mario interprète Malcolm X, Muhammad Ali lui souffle l'idée d'un biopic sur son père.
Tout y est : la course aux financements, le tournage ultra speed, les pétages de boulon de Melvin, les décors ou les reconstitutions de scènes originales... Le film regorge de détails qui ont émaillé ce tournage et qui, réels, imaginaires ou amplifiés ont contribué à construire ce film mythique. Par exemple, le chèque en bois signé à Earth, Wind and Fire ou le vrai flingue mélangé aux accessoires.

La ressemblance de Mario avec son père est bluffante, si bien que l'alchimie opère de suite, et l'on a l'impression de voir un making-off oublié dans les cartons... Le règlement de compte n'en est que plus saisissant lors de la scène où Melvin dit à Mario, qui a une dizaine d'année, qu'il va jouer Sweetback jeune et coucher avec une prostitué... et qu'il va surtout devoir se couper les cheveux !!! Grâce à l'intervention de la copine de Melvin, la coupe afro restera intacte, et Mario va jouer dans cette scène devenue culte !
Le casting rassemble une pléiade d'actrices et d'acteurs plutôt en vogue : David Alan Grier (I'm Gonna Git You Sucka, Boomerang, le show TV In Livin Color, Blankman, Jumanji et bien d'autres), Terry Crews (Friday After Next, Deliver Us from Eva, Soul Plane, White Chicks, Who's Your Caddy ?, Norbit, The Expendables, Lottery Ticket et le père dans la série Everybody Hates Chris), Nia Long (Made in America, Boyz N the Hood, Friday, Soul Food, Big Momma's House,...), T.K. Carter (qui débute dans Youngblood, il joue aussi dans A Rage in Harlem), le réalisateur John Singleton, Khalil Kain (Juice), Wesley Jonathan (le petit Bobby Hutton dans Panther), Khleo Thomas (Friday After Next, Roll Bounce), Penny Bae Bridges (Space Jam), Christopher Michael et Jazsmin Lewis.
Il y a aussi, symbolique entre tous, le rôle du père de Melvin qui est interprété par le grand Ossie Davis pour un de ses derniers rôles.
Making-off :

mercredi 21 décembre 2011

The Hebrew Hammer

Une petite perle comique qui allie humour juif et hommage à la blaxploitation, dans un un joyeux dynamitage de l'esprit de Noël...

THE HEBREW HAMMER - Jonathan Kesselman (2003)

Dans son enfance Mordechai Jefferson Carver souffrait de l'ostracisme de ses petits camarades qui fêtaient Noël alors que lui célébrait Hanoukka. Des années plus tard Mordechai (Adam Goldberg) est connu comme le Hebrew Hammer, un justicier qui veille sur la Communauté juive.
Au Pôle Nord, le Père Noël en fonction fait régner depuis quelques temps un calme précaire entre chrétiens et juifs, mais il est assassiné par son fils, l'infâme Damien qui projette d'anéantir Hanoukka pour rendre Noël incontournable. Mordechai a fort à faire pour l'empêcher de réaliser ses projets ; il va jusqu'à collaborer avec les adeptes de Kwanzaa dirigés par Mohammed Ali Paula Abdul Rahim (Mario Van Peebles)...

Très petite production d'à peine un million de dollars, The Hebrew Hammer ne bénéficie pas d'une grosse sortie. Pas plus en salle, qu'en DVD où il n'y a ni sous-titres ni bonus. Pourtant il vaut bien, voire plus, qu'une comédie d'Adam Sandler (je pense par exemple à You Don't Mess with the Zohan). Et il a toute sa place ici d'une part pour les quelques acteurs afro-américains qui y apparaissent, mais aussi et surtout car le film est une transposition des codes de la blaxploitation à la communauté juive. Sans atteindre le génie de Black Dynamite, on pense à Undercover Brother pour ses regards vers un cinéma d'une autre époque et les pieds bien planté dans son temps...
Le titre évoque Hammer avec Fred Williamson, la scène d'ouverture reprend celle de Shaft,
plus tard le titre Pusherman (titre de Curtis Mayfield extrait de la BO de Supefly) illustre la perversion des enfants juifs par un envoyé du machiavélique Père-Noël qui les drogue pour vanter les bienfaits de Noël. Le film s'ouvre sur l'inscription : "This film is dedicated to all of the Jewish brothers and sisters who had enough of the gentile" ("gentile" se traduit approximativement comme "non-juif"), et l'hommage à Sweet Sweetback... continue avec un caméo de Melvin Van Peebles qui vient en fredonner la chanson-titre.
Par rapport à la blaxploitation, on retrouve les mêmes théories de complot farfelu, les mêmes bandes de skinheads nazis, les mêmes voitures... Se rajoute un humour décapant et sentimental sur la communauté juive. Ce petit film sans prétention est donc au final très réussi !
La présence de Mario Van Peebles ne surprend donc pas vraiment ; il se prête à l'auto-dérision en incarnant un leader noir au patronyme musulman à rallonge. L'acteur nain Tony Cox joue un lutin joliment accompagné (la même année, il joue un autre lutin dans Bad Santa).

samedi 17 décembre 2011

Undercover Brother

Avec Opération Funky, Malcolm D. Lee vient revisiter avec beaucoup d'humour les films d'action afro-américains...

UNDERCOVER BROTHER - Malcolm D. Lee (2002)


Undercover Brother (Eddie Griffin) est un détective free-lance rendant des services à la Comunnauté.
Le général à la retraite Warren Boutwell (Billy Dee Williams) devait annoncer sa candidature à la présidence. Au lieu de ça, il lance une chaîne de poulet fris. Les agents de la B.R.O.T.H.E.R.H.O.O.D. -une société secrète chargée de déjouer les complots racistes- sont consternés. Ils décident de faire à appel à UB pour dénouer ce mystère.
En fait, le général Boutwell a été drogué pour agir selon les désirs d'une autre organisation secrète dirigée par The Man et obnubilée par la "pureté" raciale.
Aidé de Sistah Girl (Aunjanue Ellis), UB mène son enquête et tente de déjouer le complot raciste de grande envergure. Mais il rencontre sur sa route la plantureuse et dangereuse White She Devil (Denise Richards)...
Produit pour quelques 25 millions de dollars, il en rapporte 41 et se double d'un accueil plutôt enthousiaste de la critique. Pour ma part, c'est une de mes comédies préférées. Elle allie les hommages à la blaxploitation et aux années 70s, l'humour louffoque voire lourdingue avec un humour plus fin aux intonations politiques subliminales, un casting au poil et une floppée de costumes plus funky les uns que les autres.
C'est Malcolm D. Lee, le cousin de Spike, qui réalise et nous présente un film sans prétention mais finalement plutôt réussi. Une très bonne comédie aux multiples clins d'œil aux "black action movies" des 70s, aux théories du complot alambiquées (directement inspiré par Three The Hard Way), aux femmes blanches fatales...
Les personnages, noirs et blancs, sont tous très réussis : le militant qui voit des complots racistes partout (Dave Chappelle, hilarant !), le chef de l'organisation, l'assistant blanc qui fantasme sur la culture afro, le méchant raciste secrètement fan de musique soul et RnB...

Le casting assez savoureux est concocté par Robi Reed. Les deux grands guests d'abord : le "Godfather of Soul" lui-même qui se prête au jeu et le grand Billie Dee Williams, le dandy des années 70, souvent aux cotés de Diana Ross comme Lady Sings the Blues ou Mahogany mais qui connut son heure de gloire sous les habits de Lando Cladrissian dans Star Wars.
Le héros de la série Malcolm & Eddie, Eddie Griffin trouve enfin un premier rôle où exprimer ses capacités, trop souvent habitué aux seconds (The Five Heartbeats, The Last Boy Scout, Meteor Man, House Party 3, Who Made the Potatoe Salad ? et plus tard son rôle de pimp dans Norbit qui relève à lui seul l'intérêt pour ce nanar).
On peut aussi signaler les sympathiques membres de la B.R.O.T.H.E.R.H.O.O.D. : Dave Chappelle, Aunjanue Ellis, Gary Anthony Williams, Chi McBride, William B. Taylor... Et les acteurs blancs Denise Richards, Chris Kattan et Neil Patrick Harriset, chacun parfait dans leurs rôles respectifs. Enfin, le réalisateur et acteur d'Hollywood Shuffle Robert Towsend un fait un caméo sous les traits du père de UB.
Annoncé de longue date, le tournage de la séquelle n'est toujours pas lancé...

vendredi 16 décembre 2011

The Boat Trip

Probablement le pire film que j'ai jamais chroniqué ici...

BOAT TRIP - Mort Nathan (2002)



Jerry et Nick (Cuba Gooding Jr. & Horatio Sanz) sont deux copains, aux vies amoureuses en berne. Ils décident de partir en croisière, qu'ils espèrent remplies de jolies filles. Mais suite à un problème à l'agence de voyage, Jerry et Nick se retrouve sur un paquebot luxueux vers une destination de rêve, mais c'est une croisière gay !
Les deux amis vont vite se faire passer pour des homos pour mieux draguer Gabriella la prof de danse (Roselyn Sanchez) et Inga (Victoria Silvstedt)...
Certains échecs au box office sont rassurants, la claque que prend ce navet en est un bon exemple. Déjà voir Victoria Silvstedt à l'affiche d'un film américain ne paraît pas comme un gage de qualité, et le mot est faible pour cette comédie pathétique qui transpire l'homophobie.

Excepté le chef op' Shawn Maurer (Like Mike, The Honeymooners et Black Dynamite), l'ensemble de l'équipe technique ont peu de films à leur actif, et peu de collaborations hollywoodiennes. Même la BOF sent le sapin, avec le très marqué années 80 Robert Folk (compositeur des Police Academy).

Comme de bien entendu tous les stéréotypes les plus éculés sur les homosexuels sont là, des strings en cuir à I Will Survive, en pensant la coach nordique lesbienne perverse... Et même si les deux personnages semblent ressortir de leur croisière avec moins d'à priori, le film est d'une homophobie rarement vue et, comble pour une comédie, absolument pas drôle !
Allez, si ! Le seul ressort marrant est la présence de Roger Moore, en vieux dragueur, ça ne suffit pas à relever le niveau. Inutile de préciser la déception de voir le talent (si prometteur une décennie auparavant dans Boyz N the Hood) de Cuba Gooding Jr. gâchée dans de si minables production (il y aura dans le même genre Daddy Day Camp), encore pour plus pour Vivica A. Fox et Richard "Shaft" Roundtree.
Dans le sillage de Gooding Jr., il y a sa maquilleuse : Stacye P. Branche (Fear of a Black Hat, House Party 3, A Thin Line..., Fled, Hoodlum, The Players Club, Men of Honor, The Brothers) qui incarne aussi Ella Fitzgerald dans le téléfim Soul of the Game.

mercredi 14 décembre 2011

Like Mike

Le basket a toujours servi de toile de fond aux comédies de The Fish That Saved Pittsburgh à Space Jam en passant par White Men Can't Jump et The 6th Man. Magic Baskets rajeunit le genre en confiant le rôle-titre à un jeune chanteur de rap...

LIKE MIKE - John Schultz (2002)

Calvin (Bow Wow) est un orphelin, placé dans un foyer ; exploité par le responsable de l'orphelinat, les enfants vendent des friandises devant le stade. Pendant une de ces ventes, Calvin rencontre le coach (Robert Forster) des Los Angeles Knights qui lui offre des places pour le prochain match.
Le lendemain, Calvin découvre une vieille paire de chaussures. Non seulement elles ont appartenu à Michael Jordan, mais en plus elles confèrent un pouvoir de jeu surhumain à qui les porte. Et, au match de basket où ils étaient invités, lorsque Calvin joue à la mi-temps contre Tracy Reynolds (Morris Chestnut), il dribble à merveille et fait des dunks sublimes. Il est engagé chez les Knights, au grand dam de Tracy...
Avec moins d'une dizaine de films à son actif (dont The Honeymooners), John Schultz propose tout de même un petit film familial pas trop mal rythmé.
Jeune star du hip hop, intrigue minimaliste, orphelins en quête d'amour, vrais joueurs de baskets (dont Alonzo Mourning, Rasheed Wallace et Allen Iverson qui participent respectivement à Space Jam, Juwanna Mann et Imagine That et le coach John Thompson dans The Sixth Man et He Got Game), méchant éducateur, parents adoptifs vénaux et morale gentillette : tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce film une comédie chérie par les enfants, doublé d'un succès au box-office avec ses 60 millions de dollars.
La musique est signée de Richard Gibbs, LE compositeur des -plus ou moins bons- succès comiques grand public du début des années 2000 (tels que Dr. Dolittle, Big Momma's House, I Spy, My Baby's Daddy, Barbershop 2, Fat Albert ou The Honeymooners).

Les deux rôles principaux sont confiés à Bow Wow et Morris Chestnut. Le premier est un très jeune rappeur médiatique -et talentueux- connu comme Lil'Bow Wow ; après une apparition dans All About the Benjamins, il tient là son premier gros rôle (il jouera ensuite dans Fast & Furious: Tokyo Drift, Roll Bounce, Hurricane Season, Lottery Ticket...). Le second, Morris Chestnut, est un ancien jeune premier découvert dans Boyz N the Hood (et The Last Boy Scout) et plutôt tombé en désuétude, il revient dans le début des années 2000 avec The Best Man, Two Can Play That Game et The Brothers.
Se rajoutent Eugene Levy et l'icône des films d'exploitation des 70s : Robert Forster (sublimé par Tarantino dans Jackie Brown). Quelques comédiens afro-américains viennent grossir les seconds rôles tels Reginald VelJohnson (Die Hard 1 & 2, la série Family Matters ou encore Posse), Vanessa Williams (New Jack City, Drop Squad, la série Soul Food et Imagine That) et Tucker Smallwood (acteurs aux dizaines de rôles, dont Cotton Club et Black Dynamite). L'équipe chargée des cascades est dirigé par Tierre Turner (qui débuta comme très jeune acteur dans les classiques blax Cornbread, Earl and Me, Bucktown et Friday Foster).

lundi 12 décembre 2011

Juwanna Mann

Plutôt habitué aux rôles mineurs (comme cette année-là avec The Adventures of Pluto Nash), Miguel A. Núñez Jr. tient là son premier rôle principal...

JUWANNA MANN - Jesse Vaughan (2002)

Jamal Jeffries (Miguel A. Núñez Jr.) est un basketteur aussi brillant qu'outrancier, accumulant les points comme les fautes. Mais la coupe est pleine pour son entraîneur et les autorités de la NBA qui prononce son exclusion du championnat !
Jeffries a une idée pour le moins étonnante qu'il va mettre en oeuvre avec l'aide de son agent (Kevin Pollak) : il se fait passer pour Juwanna Mann une basketteuse et ce subterfuge lui permet de jouer dans un championnat féminin.
Mais la coopération avec Michelle (Vivica A. Fox), la capitaine des Banshees...
Aux commandes de cette comédie mi-sportive mi-sentimentale, le réalisateur afro-américain Jesse Vaughan (peu prolixe, il ne réalise par ailleurs que quelques épisodes du show de Keenen Ivory Wayans : In Living Color).
Ce film, presqu'oublié, souffre à sa sortie d'une descente en flamme par les critiques. Le succès s'en trouve donc affecté. Juwanna Mann est pourtant loin d'être une des pires comédies de ce genre. Je la trouve même bien moins graveleuse et lourde que les Big Momma's House 2, White Chicks et autre Norbit...
Mais le fait que ce ne soit pas la plus mauvaise n'en fait pas pour autant un bon film, ni une garantie de rire. Rien n'est exceptionnel dans cette comédie vite oubliée... Le soundtrack comprend Diana Ross, James Brown, Stevie Wonder et bien sûr du hip hop (dont le rapeur Ginuwine qui joue aussi dans le film)
Lien
Miguel A. Núñez Jr. s'était jusqu'alors illustré comme figurant puis acteur de seconds rôles (Jumpin' Jack Flash, Action Jackson, Harlem Nights, Lethal Weapon 3, Street Fighter, A Thin Line Between Love and Hate, Life, Nutty Professor II : The Klumps, Scooby-Doo, The Adventures of Pluto Nash) ; avec Juwanna Mann, Miguel Núñez tient enfin un premier rôle ! Il ne se sort pas mal de l'exercice périlleux de jouer une femme (Scott Sanders, Michael Jai White et Byron Minns l'évoquent même dans les commentaires DVD de Black Dynamite), mais le succès très limité du film ne permet pas à l'acteur de dénicher d'autres têtes d'affiche.
Vivica A. Fox vient prêter son joli sourire (et sa physique sportif) et Tommy Davidson prend les habits d'un dragueur au look de pimp.
D'autres actrices et acteurs font quelques apparitions comme Jenifer Lewis (Sister Act, Tina, Poetic Justice, The Meteor Man, Sister Act 2, Panther, The Brothers, The Cookout, Nora's Hair Salon, Madea's Family Reunion, Who's Your Caddy ?, The Princess and the Frog, Meet the Browns), Kim Wayans la sœur de la célèbre fratrie comique qui joue dans nombre de leurs projets : Hollywood Shuffle, I'm Gonna Git You Sucka, Don't Be a Menace..., A Low Down Dirty Shame, Dance Flick), Omar J. Dorsey (Drumline, Starsky & Hutch, Louis) et la rappeuse Lil' Kim.
Comme à l'habitude dans un films sur le basket, le casting fait la part belle aux vrais joueurs : Rasheed Wallace (Like Mike), Vlade Divac et Muggsy Bogues (Space Jam) et, fait plus rare, à leurs homologues féminines telles Cynthia Cooper et Teresa Weatherspoon.

samedi 10 décembre 2011

The Adventures of Pluto Nash

...et les catastrophes s'enchaînent pour Eddie Murphy qui multiplie les énormes productions aux résultats artistiques et financiers médiocres...

THE ADVENTURES OF PLUTO NASH
Ron Underwood (2002)


2087, sur la Lune. Propriétaire d'un club réputé, Pluto Nash (Eddie Murphy) est démarché par les hommes de Rex Carter qui veut lui racheter le Club Pluto ; il refuse leur proposition. Les hommes de main se vengent en faisant exploser l'établissement ; Nash en réchappe avec à ses cotés son robot périmé Bruno et Dina (Randy Quaid & Rosario Dawson), la fille d'un vieil ami qu'il venait d'engager comme serveuse.
Le trio se planque tout en essayant de trouver des incides sur ce mystérieux Rex Carter...
Ron Underwood signe là un des plus gros nanard de l'histoire, doublé d'un gouffre financier abyssal, lui aussi historique : 7 millions de dollars de bénéfices pour un budget d'une centaine de millions.
D'un point de vue général, on croit halluciner devant l'amateurisme -pourtant couteux- des effets spéciaux, des décors et des costumes. Et il est difficile de cerner si l'effet toc est volontaire ou accidentel : trop sérieux pour être une parodie et techniquement trop mauvais pour être pris au sérieux.

Pourtant, le casting donne à penser que le film se prenait au sérieux puisqu'il aligne les invités prestigieux tels l'ex-Monty Python John Cleese, Pam Grier, Alec Baldwin, Burt Young (inoubliable Paulie des Rocky, il joue aussi un petit rôle dans Across 110th Street), Peter Boyle (qui apparaît dans d'autres prods afro telles que Malcolm X et Dr. Dolittle), Luis Guzmán, Jay Mohr...
Quant aux personnages principaux, Eddie Murphy est égal à lui-même et compose le personnage qui lui colle à la peau depuis Beverly Hills Cop. Après le refus de Jennifer Lopez, Rosario Dawson (He Got Game, Men in Black II, 25th Hour, Sin City, Seven Pounds, Death Proof) apporte la touche sexy consacrée de ce genre de productions et Randy Quaid -qui joue dans un autre mauvais film avec une star comique afro-américaine : Moving- interprète un improbable robot aux programmes obsolètes...
A signaler aussi la présence de Miguel A. Núñez Jr. (Jumpin' Jack Flash, Action Jackson, Harlem Nights, Street Fighter, A Thin Line Between Love and Hate, Life, Nutty Professor II: The Klumps, Scooby-Doo, Juwanna Mann, Black Dynamite...) et Stu "Large" Riley (Woo, The Best Man, Shaft 2000).