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mercredi 30 mai 2012

35 And Ticking

Même réalisateur et quasiment même bande d'actrices et d'acteurs que sur Something Like a Business, le résultat est un peu moins déjanté mais aussi plus quelconque encore...

35 AND TICKING - Russ Parr (2011)

Pour les 37 ans de Zenobia (Nicole Ari Parker), elle est trois amis d'enfance, Cleavon, Victoria et Phil (Kevin Hart, Tamala Jones & Keith Robinson), se retrouvent pour fêter l'évènement. L'occasion de faire le point sur leur vie amoureuse et leurs projets familiaux : Cleavon -qui vit du don de sperme- semble incapable de trouver une copine, Zenobia est toujours célibataire. Phil est marié et a des enfants, mais une femme pas vraiment enchantée par la maternité. Quant à Victoria, elle aussi est mariée mais son homme ne veut pas entendre parler de progéniture...

Lorsque Russ Parr débarque avec son Love For Sale, l'espoir de voir un nouveau réalisateur afro-américain innovant prédominait. Mais avec Something Like a Business puis ce 35 And Ticking, force est de constater que Parr est un petit cinéaste parmi d'autres qui peine à trouver sa place et recycle sans réel apport des thèmes déjà maintes fois utilisés...

Et, comme pour masquer un manque d'idées et une mise en scène commune, Parr mise sur un casting qui tient la route : Tamala Jones (Booty Call, The Wood, Next Friday, The Ladies Man, The Brothers, Two Can Play That Game, Head of State, Who's Your Caddy ?, Daddy Day CampThe Hustle, The Janky Promoters), Nicole Ari Parker (Blue Streak, Brown Sugar, King's Ransom, Welcome Home, Roscoe Jenkins, Imagine That, Pastor Brown, Black Dynamite), Kevin Hart (Soul Plane, The Last Stand, Meet Dave, Death at a Funeral, Think Like a Man), Darius McCrary (Kingdom Come, Next Day Air, Steppin: The Movie, He's Mine Not Yours)
et Keith Robinson. Pour le reste, se succèdent des noms et des visages bien connus des fans de black cinema : Meagan Good, Clifton Powell, Jill Marie Jones,  Dondre Whitfield, Mike Epps et sa femme Mechelle (qui se sont rencontrés sur le tournage de The Fighting Temptations), Kym Whitley, Mari Morrow, Wendy Raquel Robinson...

lundi 28 mai 2012

Something Like a Business

Deuxième essai raté pour Russ Parr, avec cette comédie parfois drôle mais qui a du mal à susciter de l'intérêt...

SOMTHING LIKE A BUSINESS - Russ Parr (2010)


A la mort de son oncle (David Alan Grier) qui était à la tête d'un réseau d'escort girls, c'est au tour de JoJo (Kevin Hart) de reprendre l'entreprise familiale.
Lui qui a toujours vécu sous la protection de cet oncle fantasque, Jojo doit maintenant s'habituer aux codes du métier, reconstruire son équipe, faire face à la concurrence de Sexy Silk (Clifton Powell) et composer avec la police...
Avec Love for Sale, Russ Parr laissait présager mieux que cette comédie assez commune qu'on a l'impression d'avoir déjà vu et revu. Bien sûr le petit budget et le format, un peu sous forme de successions de sketches, forcent à de nombreuses lourdeurs ! Mais certains moments sont quand même hilarant, comme la parodie de Denzell Washington dans Training Day.
Cependant, même si le réalisateur est afro-américain, certaines caricatures interrogent, à l'image des tough guys se jetant sur un régime de bananes... Pour ma part, Russ Parr ne trouve pas vraiment sa voix, et l'on a du mal à différencier le premier et le second degré.

Outre Kevin Hart, Clifton Powell et Kym Whitley qui reviendront aux cotés de Russ Parr dans 35 and Ticking, le casting est assez impressionnant, alignant Keith David, David Alan Grier, Tasha Smith, J. Anthony Brown, Chris Spencer, John Salley, Tracey Cherelle Jones, Earthquake, Lester Speight...

samedi 26 mai 2012

Just Wright

Love & Game : comédie romantique classique mais plutôt réussie...

JUST WRIGHT - Sanaa Hamri (2010)

Leslie Wright (Queen Latifah) est une femme pétillante, fan de sport et kinésithérapeute de son état ; elle vit encore chez ses parents (James Pickens Jr. et Pam Grier), et niveau cœur, les hommes préfèrent voir en Leslie une "meilleure amie" qu'une amante.
Après un match, elle rencontre la star des parquets Scott McKnight (Common) à une station service. Et en échange de ses conseils mécaniques celui-ci l'invite à une soirée. Leslie s'y rend accompagnée de sa ravissante demi-sœur Morgan (Paula Patton), et Scott tombe sous le charme.
Mais Scott se blesse, hypothéquant la suite de sa saison ; c'est Leslie qui assure sa rééducation et le soutient...

Just Wright assure un mélange réussi entre comédie romantique et comédie sportive, avec son cortège de vrais basketteurs Rashard Lewis, Jalen Rose (Barbershop et The Cookout 2), Dwight Howard, Rajon Rondo, Dwyane Wade... et les commentateurs Marv Albert (The Fish That Saved Pittsburgh, Celtic Pride, Eddie, The Cookout, The Game Plan) et Stuart Scott (He Got Game, Drumline, Love Don't Cost a Thing, Mr. 3000).

Bien entendu, c'est de temps en temps un peu sirupeux, et la conclusion heureuse fait peu de doute (ne serait-ce que par l'affiche du film). Cependant, c'est une comédie romantique tout ce qu'il y a d'acceptable, et une des meilleures productions de Queen Latifah.
En plus, si le personnage joué par Common est sans relief, celui de Latifah est plus profond ; elle incarne une femme physiquement ordinaire, mais avec un charme et des qualités humaines attachantes.

Quant à Paula Patton et Laz Alonso, ils partagent l'année suivante l'affiche de Jumping the Broom...

Le compositeur Terence Blanchard apparaît quelques secondes. Et l'on retrouve aussi l'égérie de la blaxploitation : Pam Grier.

jeudi 24 mai 2012

Death at a Funeral

Remarquable par son casting  Panique aux funérailles est un remake réussi, plein de segments secondaires et de personnages annexes épicés...

DEATH AT A FUNERAL - Neil LaBute (2010)

 
La famille Barnes s'apprête à enterrer un des leurs. C'est l'occasion pour toute la famille de se réunir. Mais les jalousies fraternelles ressurgissent entre Ryan (Martin Lawrence) -un écrivain à succès égoïste- et Aaron (Chris Rock) qui organise la cérémonie, prépare le discours et s’apprête à régler les frais occasionnés, et son frère .
Leur cousine Elaine vient accompagné de son petit ami blanc (Zoe Saldana & James Marsden) qui a ingéré de la drogue à son insu et finit nu sur le toit.
Pour couronner le tout, Aaron et Ryan apprennent que leur père entretenait une relation homosexuelle avec un nain blanc (Peter Dinklage). Cet amant pas banal menace de montrer les photos à leur mère (Loretta Devine) si les deux frère ne lui versent pas 30000 $...
Remake d'un film anglais réalisé par Franck Oz (Bowfinger) en 2007, Death at a Funeral est avant tout un film choral où l'ingrédient principal réside dans la pléiade d'actrices et d'acteurs présents. Réunis par la directrice de casting de Victoria Thomas, se côtoient deux énormes têtes d'affiches : Chris Rock et Martin Lawrence, ainsi qu'une floppée de d'acteurs de soutien comme Regina Hall (The Best Man, Scary Movie et Scary Movie 2, King's Ransom, The Honeymooners, First Sunday), Keith David (Disco Godfather, Bird, Clockers, Barbershop, Head of State, The Princess and the Frog, ATL, First Sunday, Pastor Brown, Lottery Ticket...), Zoe Saldana (Guess Who, Avatar, Colombiana...), Loretta Devine (Hoodlum, Waiting to Exhale, Kingdom Come, King's Ransom, This Christmas, Lottery Ticket, Madea's Big Happy Family,...), Tracy Morgan (A Thin Line Between Love and Hate, How High, Head of State, Little Man....), Kevin Hart (Soul Plane, The Last Stand, Meet Dave, Something Like a Business, 35 and Ticking, Think Like a Man)...
Danny Glover incarne un vieil oncle râleur et impotent et Bob Minor, le cascadeur aux centaines de films, joue le macchabée.

C'était une véritable gageure que cette adaptation d'un film récent d'une part et de langue anglaise de l'autre. Et, même si l'aspect so british de l'original manque forcément, Neil LaBute réussit son film en adaptant intelligemment les personnages et en créant des situations inédites (comme le couple mixte Zoe Saldana/James Marsden).
On rit de bon cœur et de différentes façons, tant les registres d'humour varient de l'absurde, limite burlesque, au grotesque à tendance scatophile, mais s'enchaînent avec pertinence.
Pour l'équipe technique, on retrouve entre autres la coiffeuse Stacey Morris, les maquilleuses Debra Denson et Vera Steimberg Moder.

mardi 22 mai 2012

Why Did I Get Married Too ?

Après deux épisodes des aventures de Made l'année précédente (Madea Goes to Jail et I Can Do Bad All By Myself), Tyler Perry remet le couvert avec la suite des déboires de Janet Jackson et ses amis...

WHY DID I GET MARRIED TOO ? - Tyler Perry (2010)

Quatre couples d'amis se retrouvent pour une retraite annuelle, cette fois sous les palmiers des Bahamas.
Terry et Diane (Tyler Perry & Sharon Leal) sont heureux dans leur vie de famille. Marcus (Michael Jai White) anime un show sportif et semble s’accommoder du caractère légèrement hystérique d'Angela (Tasha Smith). Gavin et Patricia (Malik Yoba & Janet Jackson) ne montrent rien mais une ombre pèse sur leur relation.
Quant au nouveau nouveau couple formé par Shelia et Troy (Jill Scott & Lamman Rucker) tout ne va pas pour le mieux : ils viennent d'avoir un bébé, mais Troy ne trouve pas de travail depuis qu'il a quitté son poste de shériff pour suivre Sheila. Et lorsque Mike (Richard T. Jones), l'infâme ex de cette dernière, ça ne s'arrange pas.
Mais c'est l'annonce de Patricia qui va mettre le feu aux poudres...
Produit pour 20 millions de dollars, le film en rapporte trois fois plus ! En conséquence le succès est total pour Tyler Perry qui confirme une franchise de plus (entre ses films et ses séries télévisées). Pourtant, cette séquelle n'apporte pas grand chose par rapport au premier volet, Why Did I Get Married ?, et fonctionne par trop sur le modèle du précédent : première partie comique lors de l'escapade annuelle, la seconde de retour à Atlanta où le drame prend le pas... Et pour le coup, Perry s'enfonce plus profond dans la dureté des rapports humains, voire dans le mélodrame glauque.
Comme à sa mauvaise habitude Perry multiplie les segments, les registres et ne parvient pas à mettre de liant à ses différentes pistes. C'est presque dommage, il y a de bonnes idées et un casting impressionnant dont Janet Jackson, Malik Yoba et Tasha Smith qui composent vraiment bien leurs personnages. Mais la surenchère dramatique confine parfois à l'absurde et au ridicule !

Le reste du casting rassemble quelques habitués, des guests sprotifs (les footballeurs Rodney Peete et Laveranues Coles) et, Perry jouela carte de l'ouverture à la fin en faisant apparaître ce qui pourrait être un nouveau personnage dans un pressenti Why Did I Get Married 3 ? : Dwayne "The Rock" Johnson. Enfin, comme une marque de fabrique, il y a aussi les ancêtres respectés Louis Gossett Jr. et Cicely Tyson !

dimanche 20 mai 2012

Our Family Wedding

La guerre des pères est une comédie assez classique sur un couple mixte et leurs parents intolérants...

OUR FAMILY WEDDING - Rick Famuyiwa (2010)


Lucia Ramirez et Marcus Boyd (America Ferrera & Lance Gross) sont amoureux et comptent se marier au plus vite. A la faveur d'un diner, ils l’annoncent à leurs parents, mexicano-américains pour l'une et afro-américain pour l'autre. La rencontre provoque vite des étincelles entre les deux pères (Forest Whitaker & Carlos Mencia).
C'est plus pour ce qu'il n'est pas (une comédie lourdingue exacerbant les préjugés culturels) que pour ce qu'elle est que cette comédie est d'abord sympathique, puisqu'elle évite les écueils des stéréotypes là où d'autres y tombent à pieds joints (comme les très similaires Guess Who et Jumping the Broom). Ainsi la tension entre les deux familles est plus due aux caractères des intransigeants des pères qu'aux différences culturelles des deux tourtereaux.

Le réalisateur afro-américain Rick Famuyiwa (The Wood, Brown Sugar ou encore le scénario de l'excellent Talk to Me) propose donc une comédie agréable et sans véritable prétention et offre un rôle comique Forest Whitaker peu habitué à ce genre-là.
Le principal personnage féminin est confié America Ferrera, celle qui sera à jamais Ugly Betty.On retrouve aussi Regina King et Charles Q. Murphy et des seconds couteaux plus ou moins connus : Lance Gross (Meet the Browns, The Last Fall), Anna Maria Horsford (Friday, Set It Off, Nutty Professor II: The Klumps, Lockdown, How High, Justice, Friday After Next), Shondrella Avery (Trippin', Deja Vu, The Secret Life of Bees), Ella Joyce (Set It Off, Who Made the Potatoe Salad ?, Preacher's Kid) et l'ancêtre Sy Richardson qui débute dans le troisième volet des aventures de Dolemite : Petey Wheatstraw et joue dans plusieurs films afro-américains indépendants comme My Brother's Wedding, To Sleep with Anger et The Glass Shield de Charles Burnett, ou encore Posse et All About Us...

vendredi 18 mai 2012

Lottery Ticket

Comédie où se succèdent actrices et acteurs connus...

LOTTERY TICKET - Erik White (2010)


Kevin Carson (Bow Wow) est un jeune homme légèrement introverti ; il travaille chez Foot Locker, vit chez sa grand-mère mystique (Loretta Devine) et n'arrive pas à sortir avec des filles...
Sa journée se passe bien mal, mais le soir Kevin et sa Grandma découvrent qu'ils ont gagné 370 millions de dollars au loto. Impossible de toucher leurs gains avant trois jours pour cause de week-end férié ! Et pour couronner le tout, Grandma se confie à Semaj (Charles Q. Murphy) un voisin pas très discret.
Le secret éventé, Kevin doit échapper -avec l'aide de son pote Benny (Brandon T. Jackson)- à ses voisins envieux qui veulent tous leur part du gâteau...
Voilà un de ces films qui peut attirer par son casting, mais déçoit à tous les coups au visionnage. Toujours est-il qu'il réalise un score pas si mauvais au box office, avec des recettes atteignant 24 millions. Déjà réunis dans le très agréable Roll Bounce, le duo composé de Bow Wow (Like Mike, All About the Benjamins, Hurricane Season) et Brandon T. Jackson (Ali, 8 Mile, This Christmas, Big Mommas: Like Father, Like Son) s'en tire plutôt bien ; le premier dans le rôle du looser introverti et le second dans celui du looser qui se croit super cool. Et la ribambelle de seconds rôles est impressionnante : se succèdent à l'écran Ice Cube, Loretta Devine, Terry Crews, Keith David, Mike Epps et Charles Q. Murphy, tous dans des seconds rôles bien calibrés, pour certains inattendus.
Mais la superposition de petites saynètes avec ces guests ne suffit pas à faire en faire un bon film. On rigole quelques fois, mais l'ensemble est trop inégal, et l'ambiance bling-bling est vite lassante, comme ces effets de ralenti sur des beats hip hop qui rappelle trop les clips de MTV (Eric White est en fait spécialisé dans ce genre-là, et Lottery Ticket est son seul film).
Quant à la pathétique représentation des femmes en créatures vénales, elle ne fait que plomber un peu plus ce film finalement moyen.

Pour le reste du casting, on croise maintes gueules de second plan : Chris Williams (Blankman, Major Payne, Friday After Next), Bill Bellamy (Who's the Man ?, Fled), Vince Green (Barbershop), Miko DeFoor (Soul Men), Malieek Straughter (Friday After Next)...

mercredi 16 mai 2012

Speed-Dating

Parmi les nombreuses productions indépendantes, Speed-Dating arrive loin derrière Next Day Air, Something Like a Business ou même Frankenhood...

SPEED-DATING - Joseph A. Elmore Jr. (2010)


Too Cool (Wesley Jonathan) est un gros séducteur ; il convainc ses fainéants de copains -Beaver et Dog (Leonard Armond Robinson & Chico Benymon)- de l'accompagner à une scéance de speed dating.
Beaver et Dog multiplient les plans incongrus tandis que Too cool découvre l'amour...
On s'en doute, c'est mauvais ! Pas de bonne surprise, pas de mauvais pressentiment démenti...
Ce film est une succession de clichés sexistes et homophobes, et lorsqu'il évite la grivoiserie il sombre instantanément dans le mélo sirupeux... Il ne sert vraiment à rien de perdre son temps à le regarder (d'ailleurs, je ne crois pas qu'il existe de VF ou de VOst). Heureusement, le public a totalement boudé les sorties en salle comme en DVD.

Qu'il est loin le Wesley Jonathan dans Panther ou Baadasssss !, le voilà certes avec un premier rôle mais au prix de la qualité...
Le reste du casting est bien maigre : Chico Benymon (Ali, Steppin: The Movie, See Dick Run, Perfect Combination), Holly Robinson Peete dont c'est étonnamment le premier film (elle est connue du grand public pour son rôle dans 21 Jump Street, qu'elle reprend dans le long métrage récent), Mark Christopher Lawrence (qui joue dans les films de Rusty Cundieff Fear of a Black Hat, Tales from the Hood, Sprung, ou encore Two Can Play That Game ou The Pursuit of Happyness), Dion B. Vines (Boyz n the Hood, White Men Can't Jump, Poetic Justice) et Roxanne Reese (Big Momma's House 2, The Hustle)... Et aussi Chris Elliott, un acteur blanc souvent présents dans les comédies "blacks" comme CB4, Nutty Professor II: The Klumps, Scary Movie 2 ou encore Dance Flick.

dimanche 13 mai 2012

Next Day Air

Dans la catégorie indie, ce Next Day Air est plutôt une réussite et joue autant sur la comédie que sur l'action...

NEXT DAY AIR - Benny Boom (2009)


Leo Jackson (Donald Faison) est un livreur de colis tête-en-l'air qui travaille dans l'entreprise "Next Day Air" de sa mère (Debbie Allen) ; il multiplie les erreurs, le mettant au bord du licenciement. Mais sa plus grosse boulette est de livrer par erreur une caisse d'une dizaine de 10 kilos de cocaïne pure à deux malfrats ratés : Brody et Guch (Mike Epps & Wood Harris) vont se mettre en quête de couper et revendre la marchandise.
Quant à Jesus (Cisco Reyes) qui devait recevoir le colis, il se lance sur la piste de Leo persuadé que celui-ci l'a arnaqué...
Doté d'un budget de seulement 3 petits millions de dollars, le film atteint les 10 millions au box office ; ce qui en fait un film plus que rentable. Les critiques l'ont accueilli de manières très différentes, d'aucun reprochant de n'avoir pas trouvé la voie entre comédie et action. Il est clair qu'il y a un fossé pas toujours cohérent entre les saynètes comiques et certaines scènes ultra-violentes (à l'image du final survolté), mais je préfère pour ma part m'arrêter sur les aspects positifs.

D'abord pour la réalisation, le budget minimal oblige le réalisateur à des astuces visuelles et à un effort dans le montage. Ainsi, on assiste plus à un film de fac tourné pour délirer qu'à un blockbuster hollywoodien, mais le résultat est pourtant à la hauteur et bien supérieur à certaines comédies d'action aux mirobolants budgets (comme par exemple The Adventure of Pluto Nash ou I Spy).
En plus, il faut signaler que pour un film avec des bad boys les dialogues sont plutôt bien ficelés et ne sont pas qu'une succession de "fuck". Benny Boom, le réalisateur, a même banni l'utilisation de "nigger", ce qui est assez rare pour le signaler.
Par ailleurs, les similitudes avec Half Baked sont troublantes : l'intrigue centrale des bras-cassés qui vendent la drogue qu'ils ont trouvé par hasard, ou encore l'inconnu qui dort sur leur canapé...

Forcément le générique n'aligne pas les grandes vedettes, mais la directrice de casting Robi Reed fait des miracles pour des cachets probablement peu élevés en dégotant Donald Faison et Mike Epps, ou encore en guest le rappeur et acteur Mos Def. Citons aussi Wood Harris, Omari Hardwick, Darius McCrary, Malik Barnhardt, Kevin Benton et Debbie Allen ; cette dernière débuta comme actrice à la fin de la blaxploitation (dans les téléfilms The Greatest Thing That Almost Happened, Roots 2, Ebony, Ivory and Jade et les films The Fish That Saved Pittsburgh et Fame puis se consacre surtout à la réalisation -essentiellement de séries. Le cascadeur Julius LeFlore -ici en charge de la coordination- commença dans la même période avec Drum ou A Piece of the Action.