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jeudi 20 décembre 2012

Brother on the Run

Herbert L. Strock et Edward J. Lakso cèdent à la mode blaxploitation avec Brother on the Run...

BROTHER ON THE RUN -
Edward J.  Lakso & Herbert L. Strock (1973)

Billy Cooper (Kyle Johnson) est un jeune étudiant qui essaie de réussir, mais entraîné par son ami Frank (Gary Rist), il se retrouve embarquer dans un braquage qui tourne mal : Frank est blessé, et les deux garçons fuient tant bien que mal avec les flics aux trousses. Ils atterrissent chez Maud (Gwenn Mitchell), la sœur de Billy qui leur file un coup de main...
Un professeur de Billy, Grant Turner (Terry Carter), va tenter de le retrouver avant la police...
Qu'est-ce qui a réuni le réalisateur Herbert L. Strock et le scénariste Edward J. Lakso, tous deux plutôt intégré à l'industrie hollywoodienne à se lancer dans ce projet soul farfelu ? Leur intérêt pour les B-Movies probablement. Ils ne transformeront cependant pas leur incursion dans la blaxploitation par un second essai, dommage car Brother on the Run nous laisse sur notre faim.
Comme souvent dans la blaxploitation, la musique a survécu au film lui-même. Et c'est peu dire que le soundtrack de Johnny Pate (et de l'acteur Adam Wade) est un classique ! Le film ressortit en VHS sous le titre Black Force 2, choix incohérent puisque le gros navet Black Force est sorti en 75 et que, précisément, c'est un gros navet qui n'a rien de comparable à ce Brother on the Run ! Il n'est pas non plus un grand film, mais il se laisse agréablement suivre.
Le scénario est bancal et truffé d'incohérence et les acteurs pas toujours au top. Mais il y a pour moi un certain charme et un "petit-quelque-chose" qui enlève l'ensemble.

Le personnage du prof compréhensif incarné par Terry Carter (Foxy Brown et Abby) est assez plat, et ses scènes pour la plupart inutile ; en l'occurence quelques moments sexys dans les bras de Blanches dénudées ou de la jolie Gwenn Mitchell (Shaft).
Par contre, les  séquences de fuites et de poursuites avec Kyle Johnson (The Learning Tree) sont elles très bien mises en scène, non pas dans l'action ou les cascades mais visuellement, par les plans serrés sur le toit de la police, les enfilades de tunnels, le montage saccadé (montage par ailleurs totalement baclé mais qui a pour effet positif de dramatiser et rythmer ces scènes). Si bien que ça rappelle parfois Sweet Sweetback's... (même si l'ensemble s'en éloigne complètement), dans la course effrénée contre la police accompagnée et magnifiée par la musique.

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