Pages

jeudi 2 février 2012

My Baby's Daddy

Petite comédie au casting alléchant mais qui s'avère poussive et sans invention...

MY BABY'S DADDY - Damon "Coke" Daniels (2004)

Lonnie, G et Dominic (Eddie Griffin, Anthony Anderson & Michael Imperioli) sont amis depuis l'enfance, et ils deviennent père en même temps.
Lonnie est un gars simple et un peu timide, à la colle avec l’exubérante Rolonda (Paula Jai Parker). G délaisse ses rêves de briller sur le ring pour travailler dans le commerce de sa belle-famille. Dominic est un producteur concentré sur son travail qui ne s'aperçoit pas que sa copine (Joanna Bacalso) est en couple avec une femme.
Bref, la vie est terne pour les trois amis qui ont du mal à devenir père...
Réalisé par Damon "Coke" Daniels (Who Made the Potatoe Salad ? et Gangsta Rap : The Glockumentary), le film n'est pas très couteux et le succès est mitigé avec seulement 17 millions de recettes. Il faut bien avouer qu'il ne répond pas aux attentes. Dommage car le calibre des acteurs, la multitude de persos secondaires (de Method Man à John Amos, en passant par les Sklar Brothers et Tommy "Tiny" Lister) pouvait faire espérer bien mieux, à l'image du petit dessin animé introductif qui aurait pu être réutilisé à certains moments.

Eddie Griffin et Anthony Anderson sont des comédiens au potentiel comique confirmé, quant à Michael Imperioli (que j'avais adoré dans The Sopranos), il est un des acteurs blancs fétiches de Spike Lee et participe à Jungle Fever, Malcolm X, Clockers et Girl 6 ; ce qui vaut pour moi comme une bonne carte de visite. Mais l'alchimie ne prend pas avec ce trio. Imperipoli ne paraît pas à son aise, Anderson est assez décevant. Griffin arbore heureusement son air de benêt qui lui sied si bien.
Si tout ne fonctionne pas comme on l'aurait souhaité, on rigole cependant de temps en temps et la prestation de Method Man -si insipide dans How High- est pour le coup assez réussi et apporte un brin de folie, toute comme d'ailleurs la survoltée Paula Jai Parker.

Le film ne se prête pas à de grandes analyses, cependant il faut pointer un véritable progrès qui semble pourtant invisible : il y a encore 10 ans, ce genre de grosse comédie n'aurait pas divisé ainsi les rôles principaux. En effet, le trio est composé de deux Afro-Américains et un Blanc (en l’occurrence Italo-Américain) et l'intrigue est clairement placée dans un "monde" afro... Ce simple fait montre l'évolution peut-être imperceptible mais réelle de la représentation des Noirs dans les films de grands studios ; réalisateur et producteurs sont toutefois Afro-Américains ce qui a presque toujours facilité cette visibilité et cette représentation plus positive.
Niveau casting, il y a aussi Marsha Thomason (Black Knight et The Haunted Mansion), Quancetia Hamilton (Bogus et Exit Wounds) et l'adolescent Bobb'e J. Thompson...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire