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lundi 27 septembre 2010

Stormy Weather

Production de la 20th Century Fox, pendant du succès de la MGM Cabin In the Sky, cette Symphonie Magique est un des grands films musicaux "all colored ".

STORMY WEATHER - Andrew L. Stone (1943)



A l'invite de ses neveux et nièces, l'oncle Bill Williamson (Bill "Bojangles" Robinson) leur narre son ascension en tant que danseur de claquettes. Il conte son retour du front après la seconde guerre mondiale, sa rencontre avec la sublime chanteuse Selina Rogers (Lena Horne) qui l'incite à persévérer dans la danse.
Bill va donc commencer par travailler dans un club réputé de Menphis qui accueille Fats Waller et Ada brown... mais comme serveur.

Le Bill Williamson qui sert de fil conducteur aux n'est autre que la star afro-américaine de l'époque Bill Robinson, connu sous le surnom de "Bojangles". Grand danseur, il sera longtemps cantonné sur le grand écran à des rôles subalternes de serviteur débonnaire aux cotés de Shirley Temple. C'est tout de même un joli hommage que rend Hollywood à cet artiste.

On n'échappe pas aux stéréotypes de l'époque, en particulier parce que reflétant la réalité des "revues nègres", on a droit aussi bien aux blackfaces, aux moues outrancières et aux joueurs de tam-tam symbolisant l'Afrique.
Ceci étant, c'est presque un documentaire inestimable sur la part des Afro-Américains dans le mouvement artistique et la vie nocturne dans les années 30/40 auquel on assiste. Le scénario est bien maigre et finalement le prétexte à une succession de numéros dont la plupart sont phénoménaux. S'il faut n'en citer qu'un, c'est bien entendu le ballet de claquettes endiablés offert par les Nicholas Brothers -Fayard et Harold- que Fred Astaire décrira comme la prestation la meilleure de tout les temps.
Le film comporte quasiment ce qui se fait de mieux pour l'époque avec Cab Calloway, Fats Waller, Lena Horne, Katherine Dunham et Ada Brown (il y aurait même une scène coupée où apparaît Eddie Anderson)
Pour les acteurs, l'on peut citer Henry Phace Roberts (qui joue seulement dans trois films en 50 ans, celui-ci, Cabin in the Sky et le Cotton Club de Coppola), Arthur "Dooley" Wilson (immortalisé dans Casablanca), Doris Ake, Nick Stewart, Matthew "Stymie" Beard, Lennie Bluett, F.E. Miller, Ernest Whitman ou encore Benny Carter qui composera trente ans plus la partition de Buck and the Preacher et Jeni Le Gon qui traverse le demi-siècle et apparaît dans Bones.


2 commentaires:

  1. Peut être bien le meilleur film afro-américain de la période pré-sixties. Avec Casablanca, je crois me rappeler que c'est aussi un des seuls films de l'époque qui soit relativement épargné dans le documentaire Classified X de Melvin Van Peebles.

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  2. Si l'on s'y retrouve complètement au niveau musical et de l'excellent numéro des Nicholas Brothers, j'ai quand même une petite préférence pour Cabin in the Sky, son scénario manichéen et ses personnages attachants...

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