Pages

mardi 24 août 2010

Mahogany

Unique film de Berry Gordy en tant que réalisateur, ce producteur de génie reprend le duo qui avait si bien marché dans Lady Sings the Blues : sa chanteuse de femme Diana Ross et l'éternel dandy Billy Dee Williams.

MAHOGANY - Berry Gordy (1975)


Tracy Chambers (Diana Ross) fait des études pour être une styliste ; tandis que sa tante Florence (Beah Richard) les lui confectionne. Tracy habite dans les quartiers noirs et pauvres de Chicago, c'est là qu'elle rencontre Brian Walker (Billy Dee Williams), un juriste qui milite pour faire respecter les droits des Afro-Américains.
En parallèle de ses études, Tracy travaille comme secrétaire et femme-à-tout-faire dans une agence de mode. Un jour, un photographe (Anthony Perkins) la remarque et lui demande de poser ; sa patronne ne voit pas d'un bon oeil la promotion des Noirs. en outre, ses croquis ne trouvent pas preneur...
Tandis que Brian se lance dans une campagne électorale, Sean -le photographe- propose un boulot à Tracy... à Rome. Elle y devient un célèbre mannequin, multipliant publicités et couvertures de magazine sous le nom de Miss Mahogany.

On ne retrouve pas la force de Lady Things the Blues, dans cette comédie romantique. Pari perdu de ce point de vue, puisqu'il est incontestable que le maitre en affaire Berry Gordy espérait rééditer le succès tant artistique que commercial du biopic sur Billy Hollyday (il en reprend d'ailleurs l'architecture sous forme de flashback). Pour l'aspect financier, par contre le bilan positif, doublé d'excellents chiffres de vente pour la Bande Originale (signée Michael Masser) et en particulier la chanson "Do You Know Where You're Going To" interprétée par Diana Ross.
Sans être mauvaise, la réalisation de Berry Gordy est plate et sans relief. Il se contente de suivre les protagonistes, sauf peut-être au milieu du film avec un clip tout en fondu et à la gloire de sa femme splendide.
L'affrontement en toile de fond entre la philosophie individualiste et la volonté de réussite personnelle de Mahogany/Diana Ross, et le combat politique et collectif représenté par Brian/Dee Williams reste trop superficiel à mon goût (et se cantonne à des poncifs mielleux). Cependant, le film s'avère sévère et sans concession sur le milieu de la mode.

Le duo Ross/Dee Williams fonctionne toujours très bien. C'est surtout les acteurs secondaires qui attirent l'attention, et spécifiquement, le personnage de Sean le photographe infect et névrosé qui est un de ces salauds qu'on adore détester ; il est interprété par Anthony Perkins, l'inquiétant et mythique Norman Bates de Psychose.
Par ailleurs, il faut noter la présence de la trop rare Beah Richard (In the Heat of the Night, Guess Who's Coming to Dinner et The Great White Hope) qui est resplendissante ici, de Lenard Norris (The Spook Who Sat by the Door), de Pemon Rami (qui joue dans Three Tough Guys et travaille comme casteur de figurant sur ce film ainsi que Cooley High et The Monkey Hustle) et du Français Jean-Pierre Aumont.

3 commentaires:

  1. It's such a shame that this blog is not in english, it would be a hit amongst Blax lovers and beyond. But it is great that you are doing this in Freanch for the Francophones...but are they listening?

    You have one of the greatest blogs out there, whoever you are...Keep up the good work!!!

    2 big thumbs up!

    RépondreSupprimer
  2. I think it's good for this blog to be in french. As a francophone, I find we don't have enough blog for black people This one is great and it allow fans of blackexploitation movies to know more about those classics treasures. Merci beaucoup de penser aux francophones que nous sommes.

    RépondreSupprimer