Pages

dimanche 14 avril 2013

Pacific Inferno

Dans l'enfer du Pacifique est le dernier film de prison/évasion, sous-genre dans lequel s'était plusieurs fois illustré l'ex-footballeur Jim Brown...

PACIFIC INFERNO - Rolf Bayer (1979)

En 1942, le général Mac Arthur fait envoyer par le fond 6 millions de dollars (en pesos) au large de Manille pour éviter que l'argent tombe aux mains des ennemis nippons. Malgré ça, les Japonais cherchent à mettre la main sur le magot et lorsqu'ils capturent quatre plongeurs américains, ils les obligent à effectuer des recherches.
Menés par Clyde Preston (Jim Brown), un expert en explosifs, les soldats Robert Fletcher et Zoe Dawson (Richard Jaeckel & Timothy Brown) font mine de collaborer avec leurs geôliers mais préparent leur évasion. Quant à leur supérieur, le Lieutenant Butts (Rik Van Nutter), il voit d'un mauvais œil d'être mis sur un pied d'égalité avec des Noirs.
Totoy (Dindo Fernando), un révolutionnaire phillipin lui aussi prisonnier propose son aide pour l'évasion en échange de l'aide de Preston envers la résistance...
Je n'ai regardé ce Pacific Inferno que pour compléter cette filmographie de Jim Brown. Et j'ai été agréablement surpris, malgré quelques longueurs et des scènes de guerre essentiellement concentrées au début et empruntées à d'autres films ou documentaires.
D'abord, c'est vraiment un rejeton de la blaxploitation. En particulier par son équipe de production : Jim Brown se lance dans la production (associé à Richard Pryor, seulement remercié au générique) et cofinancés par l'acteur Rod Perry (The Black Godfather et The Black Gestapo) et le producteur/casteur/directeur de production Cassius Weathersby.

Coté équipe technique on retrouve beaucoup de collaborateurs de la période blax comme Billy Whitten, le costumier de Jim Brown dans Black Gunn et Slaughter's Big Rip-Off (qui officie aussi sur The Take et Bustin' Loose), le scénariste Roland S. Jefferson (Disco 9000 et  Death Drug) ; de jeunes professionnels afro-américains font aussi leurs classes comme l'assistant de réalisation Eric Jones (Boyz N the Hood, Blue Chips ou encore Amistad) et Earl Watson le monteur attitré de Reginald Hudlin(sur House Party, Boomerang, The Great White Hype et The Ladies Man) qui collabore à de nombreux films afro-américains des 90s comme (Trippin', Panther, Deliver Us from Eva, Two Can Play That Game, The Salon...).
C'est assez rare pour le signaler, car lorsque le filon blax se tarit, nombre d'acteurs et de techniciens disparaissent des génériques.

Noirs ou Blancs, on retrouve quelques gueules connues comme Richard Jaeckel -il joue aux cotés de Brown dans The Dirty Dozen et fait une apparition dans le première épisode, The Enforcers, de la série Shaft-, l'ancien footballeur Timothy Brown  (premier rôle dans les films deux films blax d'Al Adamson : Dynamite Brothers et Black Heat),  Dick Adair (Black Mamba, Ebony Ivory and Jade et Blind Rage) et l'incontournable acteur phillipin Vic Diaz (The Big Bird Cage, Black Mama, White Mama, Savage !, Bamboo Gods and Iron Men, Black samouraï).

S'il ne faut pas chercher une pépite dans ce Pacific Inferno, on savoure facilement ce film d'action de série B qui évite les errements ultra "exploitatifs" d'I Escaped From Devil's Island (ici, pas de requins affamés ni de scène de viol) et flirte avec un second degré appréciable, à l'image de la scène ci-dessous lorsque Brown et Jaeckel se passe un détonnateur comme lors d'un match de foot.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire