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mardi 9 avril 2013

I Escaped From Devil's Island

Finis les pénitenciers "modernes" de Riot ou The Slams, Jim Brown est est emprisonné au début du XXème siècle, en Guyane française où il est L'Evadé de l'île du diable...

I ESCAPED FROM DEVIL'S ISLAND -
William Witney (1973)

1916, Guyane française. Le Bras (Jim Brown) est condamné à perpétuité dans un bagne. Les conditions de vie y sont misérables, la chaleur et la violence -des gardiens ou des autres prisonniers - intenables. Avec trois autres co-détenus,
Davert, Jo-Jo et Dazzas (Christopher George, Richard Ely & James Luisi), Le Bras va tenter de s'évader de cet enfer...
Gentil nanard que ce film produit par les frères Corman, Gene et Roger. Ici, c'est un vrai "black-exploitation" où tous les ingrédients des films bis (essentiellement violence et sexe) sont conjugués à la présence d'un héros afro-américain. Un seul autre personnage est noir : Roland "Bob" Harris, acteur peu connu qui traîna dans quelques blaxploitation (Hitman, Black Girl, The Slams ou Truck Turner), se reconvertit dans les cascades, puis réapparaît plus récemment dans Ray et Big Momma's House 2

La réalisation est confiée à William Witney (auteur du déjanté Darktown Strutters). Officiant déjà sur The Slams, Richard DeLong Adams signe un scénario qui part dans tous les sens (y compris une intrigue avec un agitateur trostkiste à petite lunette qui tombe malheureusement à plat), mais l'action est rondement menée. L'ambiance dans l'Île du Diable est moite et la violence affleure ; cette longue séquence d'intro est très bien montée et réalisée.
Le film transpire l'homophobie tout en se faisant un sacerdoce de montrer les muscles saillants et huilés de Jim Brown. Et pour ma part, je me lasse vite de ce genre de nanards qui, en plus, semble se prendre beaucoup trop au sérieux et où le maigre budget n'est pas contrebalancé par le génie de ses réalisateur/producteur.
pour le reste il y a des cannibales, des indigènes, des soldats sans cœur, des requins et une Marseillaise fort mal exécutée.

Comparé à son compère Fred Williamson, Jim Brown tourna dans des films moins "blax" ; dans le sens où il est un personnage noir au milieu d'un casting blanc,
et dans des situations qui ne renvoient pas à une quelconque situation sociale afro-américaine. Il incarne là un de ces héros afro-américains vite récopiés en série, mais qui à l'époque était en rupture avec les rôles de gentils confiés à Sidney Poitier. Ici, Jim Brown monte à l’échafaud sans broncher, égorge des porcs avec le sourire, séduit une "sauvage", se bat de toutes les manières... un vrai héros en somme !
A signaler aussi la présence d'une "gueule" : Robert Phillips qui joue plusieurs fois avec Brown ou dans d'autres productions soul : The Dirty Dozen, Slaughter, Detroit 9000, The Slams, Shaft - The Capricorn Murders...

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