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samedi 30 mars 2013

The Split

Flic, militaire ou privé, Brown est rapidement utilisé pour incarner de gentils méchants, comme ici, dans Le crime, c'est notre business...

THE SPLIT - (1968)

De retour à Los Angeles, McClain  (Jim Brown) s'installe chez son ex-femme Ellie (Diahann Carroll) et renoue contact avec Gladys (Julie Harris) qui lui propose un casse parfait : voler la recette d'un match de football ! Ils ont besoin d'une équipe et testent les prétendants en les piégeant pour voir leurs capacités. Le bagarreur Clinger, le tireur Negli, l'expert en électronique Gough et le chauffeur Kifka (Ernest Borgnine, Donald Sutherland, Warren Oates & Jack Klugman) sont donc rassemblés, avec Mc Clain comme chef et Gladys comme cerveau.
Le hold-up se passe plutôt bien, mais le plan déraille au moment du partage. L'ex-copine de Mc Clain, Ellie (Diahann Carroll) planque le magot, mais elle est tuée par son proprio (James Whitmore). Non seulement l'argent disparaît mais en plus l'Inspecteur Walter Brill (Gene Hackman) est sur l'affaire...
Voilà le premier film classé "R" de l'histoire, après la récente création de la classification MPAA. Il est surtout connu pour sa distribution alléchante, avec des acteurs confirmés et de jeunes comédiens devenus incontrounables aujourd'hui. La réunion de ces talents ces talents nous intéresse ici car c'est Jim Brown, l'ex-prodige des Cleveland Browns, qui en est l'élément central et unificateur. Il campe un gangster solide et froid qui d'abord se trouve à diriger de fortes têtes du milieu, puis à les affronter par la suite (et les vaincre, on s'en doute). S'il préfigure quelques personnages de la blaxploitation, ce genre de rôle est un des premiers du genre confié à un acteur afro-américain.

Plus généralement, j'ai trouvé ce film très agréable, bien mis en scène bien interprété, même si le jeu de Brown est un peu limité. Certains passages de la BO, en particulier la "visite" du stade de Los Angeles, sont percutants et enlevés. Il faut dire que c'est Quincy Jones qui est à la manoeuvre, alors...
Le film se compose de trois segments : la phase de recrutements des braqueurs est classique mais réussie, le casse rocambolesque et millimétré et la suite un peu tirée par les cheveux tant s'enchaînent les évènements. Cette dernière partie voit cependant intervenir James Whitmore (le journaliste grimmé en Noir de Black Like Me) et surtout Gene Hackman.
Le reste du casting est tout aussi impressionnant avec deux des comparses de Brown sur The Dirty Dozen : Donald Sutherland et Ernest Borgnine. Citons aussi Julie Harris, Jack Klugman et Warren Oates (In the Heat of the Night, Drum, 1941).
Il faut aussi parler de Diahann Carroll (elle débute dans les classiques Carmen Jones puis Porgy and Bess, tient le rôle-titre dans Claudine, puis apparaît dans quelques projets afro-américains comme Roots 2, The Five Heartbeats, Eve's Bayou et dernièrement We the Peebles). Cependant, son rôle est assez peu intéressant (mais on notera l'effort notable de prêter une vie sentimentale au héros, chose encore rare à l'époque pour les personnages afro-américains).
Aux cascades, Jim est doublé par son homonyme Calvin Brown (...tick... tick... tick..., Across 110th Street, Man and Boy).

mardi 26 mars 2013

...tick... tick... tick...

Dans ...tick... tick... tick... Et la violence explosa, Jim Brown décroche son premier rôle de flic : celui d'un shérif dans un patelin de Sud profond. Excellent film !

...TICK... TICK... TICK... - Ralph Nelson (1970)

John Little (George Kennedy) est le shériff de Colusa, une petite bourgade typique du vieux Sud. Cependant, son mandat touche à sa fin et son remplaçant ne fait pas l'unanimité : Jimmy Price (Jim Brown) est un Noir, élu par la majorité des habitants, essentiellement afro-américains.
Il prend ses fonctions avec suscitant d'un coté la défiance de la population blanche et d'un autre les espoirs de la communauté noire...
A mi-chemin entre In the Heat of the Night et The Klansman, ce tick... tick... tick... est un très bon film qui annonce la déferlante de production avec des Afro-Américains.
Ralph Nelson consacre deux autres de ses réalisations aux Afro-Américains : Lilies of the Field dans les années 60 et, à la fin des années 70, A Hero Ain't Nothin' But a Sandwich. Ici il propose une réalisation classique mais percutante, agrémentée de la partition de Jerry Styner (The Zebra Killer). On ressent la moiteur oppressante, les corps qui suintent, la tension raciale est palpable. La scène d'ouverture est de ce point de vue un cas d'école.
Quant à Jim Brown, il confirme ses talents d'acteurs et construit peu à peu son personnage de héros viril prenant le pas sur les autres protagonistes par son charisme froid autant que ses talents physiques.

Par contre, on est un peu déçu par le peu d'action (et de violence, comme le suggère le titre français). Ainsi la tension si bien représentée tout au long de film retombe un peu trop rapidement sans arriver à l'explosion annoncée (et attendue pour le plaisir sadique du spectateur). Cependant, la volonté Ralph Nelson était probablement de donner la primauté à la solidarité et l'entraide multiraciale qu'à un dénouement violent ; cette position est respectable.

La distribution est intéressante puisqu'elle mixe des acteurs "WASP" fort connus comme George Kennedy, Don Stroud (qui retrouve Brown sur Slaughter's Big Rip-Off), Clifton "Pepper" James, Fredric March, Mills Watson...
Mais aussi une réunion d'actrices et acteurs afro-américains de différentes générations tels Bernie Casey, Janet MacLachlan (Up Tight! , Halls of Anger, Sounder), Roy Glenn (Carmen Jones, Porgy and Bess, A Raisin in the Sun, Guess Who's Coming to Dinner), Dino Washington (Dolemite et Disco Godfather) et Bill Walker qui fait office de dinosaure avec plusieurs centaines d'apparitions ; débutant dans les années 40, il joue les servants ou les indigènes d'Afrique, on peut le remarquer dans les 70s dans Riot, A Great White Hope, A Piece of the Action et The Wiz.

vendredi 22 mars 2013

Dark of the Sun

La même année qu'Ice Station Zebra, Jim Brown change de grade et de décors pour incarner un mercenaire dans Le dernier train du Katanga...

DARK OF THE SUN - Jack Cardiff (1968)

Le président congolais Ubi (Calvin Lockhart) qui souhaite rapatrier une cargaison de diamants du nord du pays en proie à la rébellion Simba. Il fait appel aux mercenaires du capitaine Curry (Rod Taylor). Avec son fidèle second Ruffo (Jim Brown), ils vont armer un train pour traverser le Congo -accompagnés d'un ancien officier nazi et d'un docteur alcoolique- et récupérer les précieux diamants.
Le film est basé sur un roman de Wilbur Smith, auteur blanc originaire de Zambie (à l'époque Rhodésie du Nord) qui écrit essentiellement sur l'Afrique. Dark of the Sun est la première adaptation, sur une dizaine, de ses romans souvent accusés de racisme, de sexisme, de violence et de soutien à la colonisation.
En effet, sur un plan politique, difficile de souscrire au manichéisme et à la neutralité supposé de nos "héros" mercenaires. Dans les faits, la rébellion simba pour autant qu'elle fut effectivement violente (mais courte dans le temps) se présentait comme une "deuxième indépendance" et dans la continuité du combat de Lumumba contre les impérialistes belges et étatsuniens. Le film les présente uniquement comme des brutes épaisses mues par la sauvagerie et semant aveuglément la terreur et le chaos. Pour ce faire, tous les clichés sont concentrés dans un passage d'un quart d'heure au milieu du film, où l'on voit des caricatures d'indigènes massacrant à tour de bras et violant les femmes blanches. A l'exact opposé, on trouve l'ancien nazi interprété par Peter Carsten qui représente en miroir la sauvagerie raciste. Au milieu, les mercenaires sont donc les "gentils", qui plus est menés par un duo interracial. Dans ce duo, le noir incarné par Jim Brown est bien sûr plus humaniste et partageux, mais il meurt avant la fin ; sa mort permettant au blanc égocentrique campé par Rod Taylor de s'humaniser à son tour.

Si l'on parvient à passer outre cette posture réactionnaire, ce film est un excellent film d'action, où la violence est omniprésente, souvent gratuite mais visuellement totalement maîtrisée. Un grand film bis donc, encensé par Tarantino qui y rend hommage dans Inglorious Basterds en utilisant la BOF et en offrant à Rod Taylor le rôle de Churchill.
L'atout charme, c'est Yvette Mimieux qui s'y limite parfaitement. Calvin Lockhart aparaît brièvement dans le rôle du sanguinaire président Mobutu, renommé pudiquement Ubi. Par ailleurs, un des seconds rôles est confié au journaliste et écrivain sud-africain William "Bloke" Modisane.

mercredi 20 mars 2013

Ice Station Zebra

Dans Destination: Zebra, station polaire, Jim Brown incarne à nouveau un militaire, mais cette fois gradé...

ICE STATION ZEBRA - John Sturges (1968)

Commandant d'un sous-marin atomique US basé en Ecosse, James Ferraday (Rock Hudson) doit rallier l'Arctique, sur ordre des services secrets. Sa mission : porter secours à la base polaire britannique nommée Zebra. Mais les hommes qui sont chargés de faire équipe avec lui n'ont rien de sauveteurs. D'abord, il y a un agent des services secrets, le taciturne David Jones (Patrick McGoohan), ainsi qu'un officier renommé et un traître soviétique, Leslie Anders et Boris Vasselov (Jim Brown & Ernest Borgnine).
En fait, ils doivent récupérer des films importants pris par un satellite russe. Mais des sabotages à répétition ralentissent l’excursion...
Basé sur un roman de l'auteur à succès Alistair MacLean, Ice Station Zebra est un excellent film. La réalisation est maîtrisée, le montage parfait et les scènes d'action rares mais réussies. Les manœuvres du submersible sont saisissantes pour l'époque et impose cette production comme fondatrice d'un sous-genre en vogue dans les 90s : le film de sous-marin.
La musique est composée par le français Michel Legrand ; celui-ci travaillera à deux autres projets plus ou moins blax : Brian's Song et Lady Sings the Blues.

Jim Brown n'apparaît qu'à partir d'une demi-heure, puis on le voit assez peu, malgré quelques moments de bravoure, et il meurt prématurément, inaugurant ainsi les rôles du "noir-qui-meurt-en-premier". Cependant, il faut quand même noter qu'il se voit pour la première fois confier un personnage d'officier (et en l’occurrence, il commande uniquement à des Blancs).

La distribution est impressionnante avec des stars comme Rock Hudson et Patrick McGoohan, vraiment parfait en agent secret arrogant ou encore Ernest Borgnine (complice de Jim Brown sur  The Dirty Dozen et The Split, il incarnera aussi Angelo Dundee The Greatest). Il y a aussi John Orchard (The Split, Cleopatra Jones, That Man Bolt), Don Newsome (Coffy, Cornbread, Earl and Me, Means Johnny Barrows) ou encore Buddy Garion qui retrouve Jim Brown sur Slaughter.

samedi 16 mars 2013

The Dirty Dozen

Film culte par excellence, Les douze salopards franchit les frontières pour devenir un classique, vu par plusieurs générations et télédiffusé annuellement. Après Rio Conchos, c'est le film qui lance Jim Brown...

THE DIRTY DOZEN - Robert Aldrich (1967)

Angleterre, 1944. A la veille du débarquement, le Major Reisman (Lee Marvin) se voit confier une périlleuse mission top-secrète : prendre la tête d'une escouade de 12 criminels (Charles Bronson, Jim Brown, Donald Sutherland, Telly Savalas, John Cassavetes...). En échange de leur liberté, ces hommes sont chargés de tuer des officiers nazis réunis dans un manoir français, en prévision de Débarquement...
Ce film est devenu un classique, inspirant jusqu'à Tarantino dans son Inglorious Basterds. Pourtant, dans les années 60, rendre héroïques des repris de justice, des parias et des salauds n'était pas dans l'air du temps, et la violence du film fut dénoncée par les critiques.

Soldat parmi douze autres, l'acteur Jim Brown est néanmoins révélé dans ce film. Et déjà, on peut voir qu'il préfigure les nouveaux rôles des Afro-Américains qui précèdent puis explosent lors de la vague blaxploitation : il est un héros viril, un homme moralement et physiquement droit, le "tough guy" guidé par ses valeurs et inflexible face au racisme ! En somme, il est l'anti-Poitier. Alors que certains des 12 salopards font de la figuration, Jim Brown fait parti des personnages les plus utilisés (aux cotés de Charles Bronson, Telly Savalas, Donald Sutherland ou John Cassavetes), il a quelques scènes où il apparaît seul et il peut même lui arriver de diriger le groupe...
Cependant quelques clichés ont la vie dure puisque cet intrépide héros meurt sous les balles nazies et l'ultime verrou psychologique n'est pas franchit : la sexualité. Alors que des prostitués sont offertes aux hommes pour les récompenser de leur travail, Brown n'apparaît dans aucun plan de danse et de flirt !

Quelques acteurs, blancs, réapparaîtront dans des films afro-américains et blax en particulier : Ernest Borgnine (qui incarne le coach Angelo Dundee dans The Greatest, et jouera avec Brown dans Ice Station Zebra et The Split), George Kennedy (tick... tick... tick...) et Robert Phillips (Slaughter, Detroit 9000, Shaft - The Capricorn Murders, I Escaped from Devil's Island, The Slams, Mean Johnny Barrows, Cry freedom). Et bien sûr Lee Marvin qui en pleine vague blaxploitation tiendra le premier rôle dans The Klansman.

mercredi 13 mars 2013

Rio Conchos

Dix ans avant Slaughter's Big Rip Off, Gordon Douglas offre son premier rôle à la star des Cleveland Browns...

RIO CONCHOS - Gordon Douglas (1964)

Jim Lassiter (Richard Boone), un ancien officier confédéré, se venge méthodiquement des Apaches qui ont massacré sa famille. Chose étrange, les Indiens possédaient des fusils. Arrêté par l'armée pour ses meurtres, il se voit proposer sa libérté en échange de sa participation à une incursion en territoire apache pour voir de quoi il retourne...
Lassiter est accompagné d'un capitaine de l'armée et son second (Stuart Whitman & Jim Brown) et d'un prisonnier mexicain (Tony Franciosa). La petite équipée ne va pas être de tout repos...
Gordon Douglas est un habitué des westerns et livre là un de ses meilleurs, selon les amateurs du genre. Il se diversifiera dans les années suivantes avec les films d'action urbains They Call Me MISTER Tibbs ! et Slaughter's Big Rip Off.
Ce qui nous intéresse ici c'est la première participation de Jim Brown à un film hollywoodien, qui plus est d'envergure. Il parle peu, apparaît essentiellement en arrière plan. Cependant, il a un rôle sensiblement positif, qui frise l'oncle Tom (plus humain que ces chefs blancs, caution morale à bien des moments...) mais use éventuellement de la violence. Par sa présence à l'écran, il impose déjà une autre représentation des Afro-Américains.
Les acteurs principaux ont beaucoup soutenus Brown dans ce premier rôle (selon ses dires dans Jim Brown All American) et certains ont participé à des soul movies comme Stuart Whitman (Mean Johnny Barrows) et Tony Franciosa (Across 110th Street).

dimanche 10 mars 2013

Black Gunn

Quelques mois après la sortie de Slaughter, Jim Brown s'ancre définitivement dans le soul cinéma avec ce Gunn la gâchette.

BLACK GUNN - Robert Hartford-Davis (1972)
Los Angeles. Une bande d'Afro-Américains attaquent un repère d'une organisation mafieuse ; ils raflent l'argent et s'emparent d'importants livres de compte. Les cambrioleurs sont en fait un groupe de révolutionnaires du Black Action Group mené par Seth et Scott (Bernie Casey & Herb Jefferson Jr.).
Capelli (Martin Landau), un responsable de l'Organisation qui camoufle ses activités derrière un poste de concessionnaire automobile médiatique, a pour mission de retrouver les voleurs et surtout les livres de compte.
Peu attiré par le militantisme, Gunn (Jim Brown) est le propriétaire fortuné d'un nightclub réputé, le Gunn's Club. Il refuse d'abord de s'impliquer dans ce sac de nœuds, et accepte juste de garder les livres de compte tant convoités dans son coffre.
Cependant, Gunn va vite changer d'avis après l'assassinat de son frère Scott...
Fusillades, courses-poursuites, lutte à main nues, tortures... Tous les ingrédients sont réunis pour un black action movie plutôt réussi, à l'intrigue agréable et à la réalisation rythmée. Jim Brown joue mieux les scènes d'action viriles que les moments d'émotion, et finalement mieux vaut ça que l'inverse puisque c'est plutôt ce qu'on attend de lui.
Probablement grace au scénario qui l'ancre dans une intrigue politico-mafieuse et un décor urbain, ce Black Gunn s'avère un cran au-dessus de Slaughter (à qui Robert Hartford-Davis emprunte l'idée des grandes focales pour certaines scènes de baston).

Comme tout bon film blax, les cascadeurs Bob Minor et Henri Kingi sont aux affaires, tandis que le casting se compose de seconds ou troisièmes rôles déjà vus ailleurs : Brenda Sykes, Bernie Casey, Herb Jefferson Jr., Rick Ferrell, Jeanne Bell, Jay Montgomery.
Comme à l'accoutumée, un ou deux acteurs blancs connus viennent donner la réplique au héros ; ici c'est Martin Landau (que l'on a pu croiser dans le catastrophique They Call Me MISTER Tibbs ! mais qui est surtout connu pour les premières saisons de Mission Impossible puis celui oscarisé dans Ed Wood de Tim Burton) et Bruce Glover qui interprète à merveille un second couteau vicieux et raciste.
Le casting fait la part belles aux anciennes gloires sportives avec Vida Blue (base-ball) et les footballeurs Deacon Jones, Timothy Brown (premier rôle de Dynamite Brothers et Black Heat) et Gene Washington.

vendredi 8 mars 2013

Slaughter's Big Rip-Off

Après le succès de Slaughter (et de Black Gunn), c'est tout naturellement que l'AIP et Jim Brown remettent le couvert pour L'exécuteur noir...


SLAUGHTER'S BIG RIP OFF
Gordon Douglas (1973)

Lors d'un déjeuner champêtre entre Slaughter (Jim Brown) et ses amis, un petit avion rôde et mitraille les convives et tuent deux amis de l'ancien "Green Beret". Il se lance à la recherche des meurtriers.
Mais la police soupçonne notre héros, le deal avec la police : Slaughter doit trouver une liste de flics, journalistes et politiciens corrompus pour être blanchi.
Avec l'aide de Joe Creole (Dick Anthony Williams), il infiltre la forteresse ennemie et se procure la précieuse liste.
Le chef de l'Organisation, Duncan (Ed McMahon), n'en est que plus énervé contre Slaughter et confie à Kirk (Don Stroud) le soin de s'en débarasser. Celui-ci va capturer sa copine Marcia (Gloria Hendry)...

Les inconvénients du premier opus sont ici résolus : tous les codes du cinéma soul sont réunis pour notre plus grand bonheur, et haussent cette séquelle bien au-dessus de l'original.
Le scénariste Charles Eric Johnson (à qui l'on doit des titres aussi évocateurs que Hammer, That Man Bolt, The Monkey Hustle et Mean Mother) adapte le personnage créé par Don Williams et le place dans une ambiance urbaine et lui adjoint plusieurs seconds rôles très sympathiques. Gordon Douglas (réalisateur de They Call Me Mister Tibbs !) s'en sort très bien et propose une réalisation bien rythmée.

Pour d'obscure raison de droits et d'embrouilles entre l'AIP d'Arkoff et James Brown, le soundtrack de la version DVD a été remanié et, malgré le crédit au générique, le "Godfather of soul" et de son complice, le tromboniste Fred Wesley.

Le casting est authentiquement blax', avec Gloria Hendry, Dick Anthony Williams en pimp flamboyant et cambrioleur hors-pair, l'inimitable Scatman Crothers, Brock Peters (qui débute sa carrière dans l'adaptation culte Carmen Jones), J. Jay Saunders, Junero Jennings, Terry Leonard, Gene LeBell et Tony Brubaker. Du coté des méchants et des filles légères : Don Stroud qui avait déjà partagé l'affiche avec Brown dans tick...tick...tick..., deux jeunes blondes souvent dénudées : Judith M. Brown (dans les premiers WIP phillipins avec Pam Grier et Sid Haig, ainsi que dans Willie Dynamite) et Lisa Farringer (Cleopatra Jones, Coffy, Truck Turner et Foxy Brown).