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jeudi 13 décembre 2012

Black Starlet

Recommercialisé sous le titre Black Gauntlet, ce drame offre à Juanita Brown son premier rôle...

BLACK STARLET - Chris Munger (1974)

Clara Brown (Juanita Brown) est une jeune et jolie fille de Gary dans l'indiana. Mais, coincée entre son petit ami Skully colérique et jaloux (Damu King) et la vie provinciale qu'elle trouve bien terne, elle rêve de gloire, de paillettes et de fortune. La voilà donc partie pour Hollywood !
A défaut d'y trouver de suite un travail dans la mode ou le cinéma, elle travaille dans la blanchisserie de Monsieur Sharp (Al Lewis) et peine à décrocher des rôles. Réalisateurs, photographes et producteurs veulent tous la voir nue ou coucher avec elle...
Le thème de la jeune provinciale qui se rêve en star hollywoodienne est largement repris ; dans les années qui précèdent on peut par exemple citer The Grasshopper et, pour ce qui de la blaxploitation, Miss Melody Jones et Mahogany.
Le réalisateur Chris Munger est plutôt "connu" pour le film d'horreur Kiss of the Tarantula et se trouve là presque par hasard. Le producteur et scénariste Daniel Cady s'est lui déjà illustré dans la blaxploitation avec The Black Bunch, Sweet Jesus, Preacherman et Black Samson (qui ont d'ailleurs un casting et une équipe technique assez similaires).

Le fait que l'héroïne soit noire est quasiment anecdotique, et le scénario, sous forme de flashback, se consacre essentiellement sur son envie d'ascension sociale et son combat face aux vicissitudes du show business. Et il pourrait presque s'agir d'un film féministe, s'il n'était parsemé de scène de nudité gratuite (dont l'incrédible scène de bagarre dans un club où Damu King arrache "involontairement" le chemisier d'une spectatrice à la poitrine généreuse).
Juanita Brown a un physique agréable, mais un visage moins joli que les actrices les plus connues de la période, comme Pam Grier, Tamara Dobson ou Lola Falana. Et comme son jeu est acceptable mais pas fulgurant, elle décroche là son seul rôle majeur. Dommage !

On peut reconnaître Rockne Tarkington, Damu King (qui porte pour la première et unique fois la casquette d'assistant de réalisation), Tracy King (de son vrai nom Marylin Joy) et Rai Tasco. Et pour la distribution blanche : Peter Dane qui termine sa carrière par deux films blax : Black Samurai et One Down, Two to Go, James Brodhead (Mean Johnny Barrows et Leadbelly), ainsi que le très reconnaissable grand-père de la série The Munsters (et militant de la gauche américaine) : Al Lewis.

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