LA PERMISSION - Melvin VanPeebles (1968)
Turner (Harry Baird) est un GI en cantonnement en France. Il obtient une permission de trois jours qu'il met à profit pour aller visiter Paris. Il y erre sans but précis, échouant un soir dans une boîte de nuit où il rencontre Miriam (Nicole Berger). Sous le charme l'un de l'autre, les deux tourtereaux finissent le week-end ensemble par une escapade sur la côte normande.
Melvin Van Peebles se lance dans ce film, basé sur son roman éponyme écrit en français. Le voilà donc qui endosse pour la première fois les casquettes de réalisateur, de scénariste et de compositeur.
La réalisation est réellement ingénieuse puisant dans la "Nouvelle Vague" française, et parfois même d'une modernité incroyable. Moins connu que Sweetback..., on peut pourtant imaginer aisément qu'elle fut une source d'inspiration pour les réalisateurs actuels, en particulier pour Spike Lee dans She's Gotta Have It et Mo' Better Blues.
La scène de la rencontre est époustouflante : les dialogues sont volontairement décousus, sensation accentuée par un montage saccadé de plans et de musiques différents. On retrouve le même procédé à plusieurs reprises pendant le voyage en voiture vers la Normandie ou encore la scène d'amour des deux amants.
Les dialogues de Turner avec son reflet sont bien trouvés et s'avèrent le fil conducteur du film, mettant en scène la tension intérieure du héros entre un personnage d'oncle Tom et sa soif d'authenticité.
La réalisation est réellement ingénieuse puisant dans la "Nouvelle Vague" française, et parfois même d'une modernité incroyable. Moins connu que Sweetback..., on peut pourtant imaginer aisément qu'elle fut une source d'inspiration pour les réalisateurs actuels, en particulier pour Spike Lee dans She's Gotta Have It et Mo' Better Blues.
La scène de la rencontre est époustouflante : les dialogues sont volontairement décousus, sensation accentuée par un montage saccadé de plans et de musiques différents. On retrouve le même procédé à plusieurs reprises pendant le voyage en voiture vers la Normandie ou encore la scène d'amour des deux amants.
Les dialogues de Turner avec son reflet sont bien trouvés et s'avèrent le fil conducteur du film, mettant en scène la tension intérieure du héros entre un personnage d'oncle Tom et sa soif d'authenticité.
A posteriori, on voit poindre ce qui fait la "patte" VanPeebles dans Sweet Sweetback..., et qu'il devra mettre en sourdine dans Watermelon Man, qu'il réalise pour la Warner.
L'évocation du racisme est très intéressante, parce que Peebles la place dans le cadre hexagonal où son développement a pris un autre tournant qu'aux Etats-Unis. Le casting est presqu'entièrement français : Pierre Doris, Christian Marin, Dany Jacquet...
L'évocation du racisme est très intéressante, parce que Peebles la place dans le cadre hexagonal où son développement a pris un autre tournant qu'aux Etats-Unis. Le casting est presqu'entièrement français : Pierre Doris, Christian Marin, Dany Jacquet...
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