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mercredi 1 décembre 2010

Bustin' Loose

Le duo Pryor/Schultz prend fin avec ce road movie enfantin, dont le tournage est impacté par les problèmes personnels de l'acteur.


BUSTIN' LOOSE - Oz Scott & Michael Schultz (1981)

Joe Braxton (Richard Pryor) est un petit délinquant en liberté conditionnelle. Il la viole en essayant de braquer un entrepôt de téléviseurs. Malgré sa piètre défense au tribunal, le juge le condamne à une mise à l'épreuve et prolonge sa liberté conditionnelle.
Son contrôleur de conditionnelle est à la colle avec une institutrice (Cicely Tyson) dans une école spécialisée. Joe est donc chargé de conduire les enfants dans une ferme de Pennsylvanie.
Le chemin ne se passe pas sans encombre. Cependant, petit à petit, Joe se prend d'empathie et commence à s'intéresser au sort de ces enfants... et de la jolie institutrice. Mais une fois arrivé à bon port, c'est maintenant la ferme qui risque d'être saisi, Vivian n'ayant pas réussi à obtenir un prêt de 15000 $...
Pryor co-écrit et produit cette nouvelle comédie. Plus étonnant par contre, le scénariste Lonne Elder III collabore à ce film très moyen au regard des excellents Lady Sings the Blues, Sounder ou encore de la biographie télévisée d'Harriet Tubman : A Woman Called Moses.

Comme d'habitude, Pryor endosse plusieurs costumes et sort de son rôle purement comique pour s'essayer aux sentiments. Mais c'est bien sûr dégoulinant, sirupeux (comme de nombreux films avec des enfants) et sans l'once d'un propos politique, à l'image de la scène avec le Ku Klux Klan reconvertit pour l'occasion en sympathiques dépanneurs.
Non pas qu'on ne rigole pas, Pryor est plutôt en forme (en tout cas devant la caméra, puisque le tournage dut s'interrompre plusieurs mois, après que l'acteur, sous l'emprise de la cocaïne et de l'acool se soit immolé par le feu). Mais l'on voit se dégrader les comédies que nous propose Michael Schultz et nous rentrons donc bien dans les années 80 et l'ère des comédies "blacks" pas dérageantes pour un sou...

Cicely Tyson, si poignante dans Sounder, n'a pas un rôle à sa mesure. Elle ne reviendra que rarement sur grand écran (une seule fois avant le très bon Hoodlum en 1997). Habitués des apparitions dans les films de Schultz, on croise Earl Billings, Paul Mooney et Morgan Roberts.


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