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vendredi 10 avril 2009

Cleopatra Jones

Toujours sous la forme de plusieurs films, une héroïne a égalé le statut légendaire de Shaft, le détective de Harlem : la belle et athlétique Cleopatra Jones, honteusement retitré en VF Dynamite Jones...

CLEOPATRA JONES - Jack Starrett (1973)

Cleopatra Jones (Tamara Dobson) est une agent spéciale qui lutte contre la drogue, de la Turquie et ses champs de pavots aux rues des ghettos noirs inondées par l'héroïne. Mais elle marche un peu sur les plates-bandes de Mommy (Shelley Winters), la vieille marraine du milieu.
Avec l'aide de flics véreux, Mommy monte un coup pour discréditer le petit ami de Cleo, Reuben (Bernie Casey), un éducateur qui gère un centre pour ancien toxicos. Cleo revient vite à Los Angeles pour aider son homme tandis que Mommy lâche alors contre elle tous ses sbires...
Immortalisée par la top model Tamara Dobson, Cleopatra Jones s'impose comme un film culte, à mettre dans la liste des "films à voir pour débuter dans la blaxploitation". Le film revêt une importance presque historique, puisque Tamara Dobson y incarne une des premières héroïnes non seulement afro-américaines, mais surtout du cinéma d'action US. Et elle excelle dans le rôle de James Bond Woman afro !
Le réalisateur Jack Starrett (Slaughter) qui officie derrière la caméra et nous offre une course débridée en Chevrolet Corvette, des bastons pas trop mal réglées, des fusillades mémorables et un final musclé dans une casse avec broyeurs de voitures et compagnie... Les effets spéciaux pas acceptables, et tout cela forme au final un film jubilatoire et vraiment génial, sur une partition de J.J. Johnson.

Le scénario est signé Max Julien -artisan d'un autre titre incontournable : le mythique The Mack- écrit d'abord ce scénario en pensant que le rôle irait à une autre égérie de la Blaxplotation : Vonetta McGee, sa femme, qui aurait eu là un premier rôle de poids qui lui a toujours échappé, dommage !

Mention spéciale à Shelley Winters pour son interprétation sublime de la perverse dealeuse. Pour le reste, le petit monde qui gravite autour de notre super-héroïne aussi est bien attachant : Bernie Casey (tick... tick... tick..., Hitman, Black Gunn, Cornbread, Earl and Me, Dr. Black, Mister Hyde, I'm Gonna Git You Sucka), la jolie Brenda Sykes (The Liberation of L.B. Jones, Honky, Black Gunn, Mandingo, Drum), Esther Rolle Nothing But a Man, Don't Play Us Cheap, Driving Miss Daisy, Rosewood)... Quant au pimp Doodlebug Simkins, il est incarné -forcément !- par Antonio Fargas. Caro Kenyatta et Albert Popwell seront les seuls rescapés dans la séquelle Cleopatra Jones and the Casino of Gold (ce dernier apparaît aussi dans le deuxième épisode de la série Shaft : The Killing).
D'autres jouent leur propres rôles comme le DJ Frankie Crocker dans son propre rôle et surtout Don Cornelius, le pape de Soul Train.
Du coté des cascades, elles sont confiées, bien que non-crédités au générique, à Eddie Smith et Bob Minor.

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