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jeudi 18 juillet 2013

Jim Kelly

[EDIT]Jim "Dragon" Kelly est décédé le 29 juin 2013 des suites d'un cancer. Il a rejoint Bruce Lee au paradis arts martiaux... RIP


James M. Kelly naît le 5 Mais 1946, dans le Kentucky. Très jeune, il s'intéresse à divers sports le football, le tennis, le basket-ball, l'athlétisme et bien entendu les arts martiaux et spécifiquement le karaté. Après le lycée, son appétence sportive lui permet d'intégrer l'Université de Louisville et son équipe de football. Mais très rapidement il préfère se concentrer sur le karaté et part même étudier au Japon.

Ses efforts seront récompensés par un titre de champion du monde des poids moyens en 1971.


Du dojo aux studios...
Fort de ce succès il ouvre son propre dojo à Los Angeles. C'est dans ce cadre qu'il est recruté par Hugh A. Robertson pour apprendre les rudiments d'arts martiaux à Calvin Lockhart. Le film en préparation s'appellera Melinda, et c'est la première apparition sur grand écran de Jim Kelly : de coach pour Lockhart, il est devenu son prof de karaté à l'écran et son comparse pour latter les méchants !

L'alchimie Kelly est le résultat d'une classe incroyable, d'un afro impeccable et d'un karaté terriblement crédible, mais aussi adapté aux nécessités cinématographique. Ce subtil mélange va attirer l'attention de la Warner -via Fred Weintraub et Paul Heller- qui signe avec lui un contrat de trois longs métrages. Le réalisateur Robert Clouse lui offre ses deux meilleurs films, l'un qui le fait connaître mondialement (Enter the Dragon), l'autre qui le propulse au rang des stars de la blaxploitation (Black Belt Jones), aux cotés de Fred Williamson, Jim Brown et Pam Grier !
Le Black Dragon de la blaxploitation
Dans Enter the Dragon, Jim Kelly tourne avec la crème de la crème en matière d'arts martiaux et de cinéma : la légende Bruce Lee. Pour le "Petit Dragon", ce sera un film posthume, puisqu'il sort quelques jours après sa mort. Kelly qui tourne là son premier vrai rôle se voit donc propulser au rang de star et d'héritier de Bruce Lee. D'autant qu'ils sont très proches lors du tournage, ils échangent be aucoup, tandis que Lee l'auraient incité à propager une meilleure image des Afro-Américains à travers les films d'arts martiaux.
On peut imaginer que c'est ce qui l'anime lorsqu'il devient Black Belt Jones, La ceinture noire. Là encore réalisé par Robert Clouse, ce film relève lui du pur blaxploitation par son casting (Gloria Hendry, Alan Weeks, Scatman Crothers, Ted Lange...), son ambiance urbaine, son scénario et sa BOF. Un film marquant pour l'époque qui finit d'imposer Jim "Dragon" Kelly comme un des acteurs soul du moment.
Un troisième film, plus oubliable, rassemble le karatéka afro et le réalisateur : Golden Needles.
Heureusement, la même année, il tourne pour Gordon Parks Jr. dans Three the Hard Way avec deux autres stars de la blaxploitation, les anciens footballeurs Fred Williamson et Jim Brown. Il les retrouve dans le western Take a Hard Ride. Mais ses deux mini-blockbusters ne sont pas suivis de projet de qualité équivalente.

Ainsi, malgré sa présence charismatique et son karaté esthétique, Jim Kelly ne tourne plus que dans le circuit des films Z, des productions fort agréables mais pas vraiment à la mesure de ses capacités. C'est le cas avec Hot Potato (pourtant réalisé par le militant Oscar Williams), le surréaliste Black Samurai et le nanar jamesbondien Death Dimension (avec Harold "Oddjob" Sakata et George Lazenby) -deux films signés Al Adamson- et enfin la fausse séquelle de Black Belt Jones : The Tattoo Connection.

Reconversions
Contrairement à ses collègues Williamson et Brown qu'il retrouve tout de même sur le plutôt mauvais One Down, Two To Go, son dernier "grand" rôle, Kelly ne participera pas aux différents revival blax qui émaillent la fin des 80s puis les 90s. Il est déçu par la machine hollywoodienne qui l'a essoré sans aucune reconnaissance. Il restera quand même dans les mémoires comme un artiste majeur qui a fait progresser la représentation des Afro-Américains au cinéma.
Toujours est-il qu'il délaisse quasi-définitivement les studios, puis les tatamis pour se reconvertir dans le tennis, où il devient professionnel puis entraîneur.
Il fait de très brèves apparitions dans de petits projets sans grande envergure.


1972

1973

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1975

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1978


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