mercredi 31 juillet 2013

Doggy Dogg World


DOGGY DOGG WORLD  (1994)

En novembre 1993 sort un album qui va révolutionner l'industrie naissante du hip hop. Une première galette devenu un classique : Doggystyle par le rapeur Snoop Doggy Dogg. C'est le premier album de rap à se classer n°1 au Billboard 200 et le titre Who Am I (What's My Name) ? y plafonnera plusieurs semaines. Pour ma part, Snoop n'a jamais réussi à refaire un album aussi globalement bon et complet. Mais ce qui nous intéresse ici c'est le troisième extrait diffusé en radio : Dogggy Dogg World.

D'abord Snoop Dogg enregistre avec le groupe soul The Dramatics (qu'on avait pu les voir -logiquement- dans Wattstax mais aussi dans le déjanté Darktown Strutters).

Et le clip va plus loin dans l'hommage au soul cinema et à ses stars les plus connues. D'abord se rajoute un extrait du thème "Freddie's Dead" de Curtis Mayfield, tiré de la BOF de Superfly alors que débarque Antonio Fargas incarnant son personnage de Huggy Bear (que reprendra d'ailleurs Snoop dans le film Starsky & Hutch).
Ensuite le défilé des héros de la blaxploitation continue : Pam Grier sous l'étiquette Foxxxy Brown, Rudy Ray Moore alias Dolemite , Fred Williamson, Ron "Superfly" O'Neal...



Funky Party

Après une carrière déjà fournie dans la southern soul, Clarence Reid devient Blowfly un précurseur du rap aux paroles sexuellement explicites et adepte des parodies salasses de tubes incontournables.
Pour en découvrir un peu plus sur cet étonnant auteur/compositeur indépendant, je vous recommande son site officiel blowflyofficial.com ainsi que cet article en français.

Je vous propose un clip pour le moins blaxploitation avec d'une part un sample de la BOF de Shaft et la présence dans la vidéo du "Black Moses" Isaac Hayes, de Rudy Ray Moore (lui aussi précurseur du rap et amateur d'humour grivois), Jim "Dragon" Kelly pourtant discret et avare en caméo et enfin Antonio "Huggy Bear" Fargas.


mardi 30 juillet 2013

Blax' holidays !

Entre la baisse de fréquentation et le besoin de vacances bien méritées, le blog entre en mode farniente jusqu'à la fin du mois d'Août (au cas où vous ne l'auriez pas remarqué)...
Il faut dire que l'année, outre la vraie vie bien remplie, a été riche en  chroniques : entre les films indépendants signés John Evans et son œuvre concentrée sur 5 ans, le précurseur du nouveau cinéma réaliste noir Charles Burnett, l'inconnu et allumé Bill Brame, le militant Ivan Dixon ou encore William A. Graham et Michael L. Fink.
Durant ces derniers mois c'est à deux héros de la blaxploitation et leur filmographie que je me suis attaqué, essayant de chroniquer l'essentiel des films qu'ils ont tourné. C'était Jim Brown et Jim "Dragon" Kelly (décédé entre-temps).

Pour passer l'été, je vous proposerai quelques vidéos de clips ou émissions rendant hommage à la blaxploitation et à ses stars...

...et pour celles et ceux qui veulent participer à l'aventure du prochain Spike Lee => kickstarter.com/the-newest-hottest-spike-lee-joint

jeudi 18 juillet 2013

Jim Kelly

[EDIT]Jim "Dragon" Kelly est décédé le 29 juin 2013 des suites d'un cancer. Il a rejoint Bruce Lee au paradis arts martiaux... RIP


James M. Kelly naît le 5 Mais 1946, dans le Kentucky. Très jeune, il s'intéresse à divers sports le football, le tennis, le basket-ball, l'athlétisme et bien entendu les arts martiaux et spécifiquement le karaté. Après le lycée, son appétence sportive lui permet d'intégrer l'Université de Louisville et son équipe de football. Mais très rapidement il préfère se concentrer sur le karaté et part même étudier au Japon.

Ses efforts seront récompensés par un titre de champion du monde des poids moyens en 1971.


Du dojo aux studios...
Fort de ce succès il ouvre son propre dojo à Los Angeles. C'est dans ce cadre qu'il est recruté par Hugh A. Robertson pour apprendre les rudiments d'arts martiaux à Calvin Lockhart. Le film en préparation s'appellera Melinda, et c'est la première apparition sur grand écran de Jim Kelly : de coach pour Lockhart, il est devenu son prof de karaté à l'écran et son comparse pour latter les méchants !

L'alchimie Kelly est le résultat d'une classe incroyable, d'un afro impeccable et d'un karaté terriblement crédible, mais aussi adapté aux nécessités cinématographique. Ce subtil mélange va attirer l'attention de la Warner -via Fred Weintraub et Paul Heller- qui signe avec lui un contrat de trois longs métrages. Le réalisateur Robert Clouse lui offre ses deux meilleurs films, l'un qui le fait connaître mondialement (Enter the Dragon), l'autre qui le propulse au rang des stars de la blaxploitation (Black Belt Jones), aux cotés de Fred Williamson, Jim Brown et Pam Grier !
Le Black Dragon de la blaxploitation
Dans Enter the Dragon, Jim Kelly tourne avec la crème de la crème en matière d'arts martiaux et de cinéma : la légende Bruce Lee. Pour le "Petit Dragon", ce sera un film posthume, puisqu'il sort quelques jours après sa mort. Kelly qui tourne là son premier vrai rôle se voit donc propulser au rang de star et d'héritier de Bruce Lee. D'autant qu'ils sont très proches lors du tournage, ils échangent be aucoup, tandis que Lee l'auraient incité à propager une meilleure image des Afro-Américains à travers les films d'arts martiaux.
On peut imaginer que c'est ce qui l'anime lorsqu'il devient Black Belt Jones, La ceinture noire. Là encore réalisé par Robert Clouse, ce film relève lui du pur blaxploitation par son casting (Gloria Hendry, Alan Weeks, Scatman Crothers, Ted Lange...), son ambiance urbaine, son scénario et sa BOF. Un film marquant pour l'époque qui finit d'imposer Jim "Dragon" Kelly comme un des acteurs soul du moment.
Un troisième film, plus oubliable, rassemble le karatéka afro et le réalisateur : Golden Needles.
Heureusement, la même année, il tourne pour Gordon Parks Jr. dans Three the Hard Way avec deux autres stars de la blaxploitation, les anciens footballeurs Fred Williamson et Jim Brown. Il les retrouve dans le western Take a Hard Ride. Mais ses deux mini-blockbusters ne sont pas suivis de projet de qualité équivalente.

Ainsi, malgré sa présence charismatique et son karaté esthétique, Jim Kelly ne tourne plus que dans le circuit des films Z, des productions fort agréables mais pas vraiment à la mesure de ses capacités. C'est le cas avec Hot Potato (pourtant réalisé par le militant Oscar Williams), le surréaliste Black Samurai et le nanar jamesbondien Death Dimension (avec Harold "Oddjob" Sakata et George Lazenby) -deux films signés Al Adamson- et enfin la fausse séquelle de Black Belt Jones : The Tattoo Connection.

Reconversions
Contrairement à ses collègues Williamson et Brown qu'il retrouve tout de même sur le plutôt mauvais One Down, Two To Go, son dernier "grand" rôle, Kelly ne participera pas aux différents revival blax qui émaillent la fin des 80s puis les 90s. Il est déçu par la machine hollywoodienne qui l'a essoré sans aucune reconnaissance. Il restera quand même dans les mémoires comme un artiste majeur qui a fait progresser la représentation des Afro-Américains au cinéma.
Toujours est-il qu'il délaisse quasi-définitivement les studios, puis les tatamis pour se reconvertir dans le tennis, où il devient professionnel puis entraîneur.
Il fait de très brèves apparitions dans de petits projets sans grande envergure.


1972

1973

1974

1975

1976

1977

1978


mardi 16 juillet 2013

The Tattoo Connection (Black Belt Jones 2)

Dernier film des 70s et surtout dernier premier rôle pour Jim "Dragon" Kelly dans cette production asiatique au nom français à rallonge : Black kung fu contre Hong Kong connection...

BLACK BELT JONES 2
THE TATTOO CONNECTION
- Tso Nam Lee (1978)

George (Norman Wingrove) arrive à Hong Kong avec un énorme diamant assuré pour à 3 millions de dollars. Une bande de malfrats aux ordres de Tan-Lu Yu (Sing Chen) s'empare de la pierre précieuse.
La compagnie d'assurance américaine décide d'envoyer son meilleur détective  pour enquêter : Lucas (Jim Kelly).
Lucas débarque à Hong Kong et se fait aider par Tin-hao (Tao-liang Tan), une petite frappe de la bande de Luen taraudé par un retour à la vie normale et la récompense de l'assureur...
Le titre américain est trompeur sur la marchandise et relève d'une stratégie marketing pour exporter le film au USA ; ainsi il n'est aucunement question d'une séquelle du très soul Black Belt Jones, ne serait-ce que par le patronyme différent du personnage incarné par Jim Kelly. La production n'est pas signée AIP mais par H. Wong et surfe sur la popularité en Asie de l'acteur afro-américain d'Enter the Dragon.

D'abord, la plus grosse hérésie réside probablement dans le doublage américain, d'une part il est totalement bancal amis en plus la voix de Kelly est doublée par une autre.
Par ailleurs, les acteurs sont mauvais, le scénario minimal et la mise en scène brouillone... Malgré tout ce nanar s'avère divertissant pour qui aime les films d'arts martiaux d'époque et la coolitude de Jim Kelly.
En deça d'un film blax moyen pour la réalisation et l'histoire, il n'y a pas à discuter les Hongkongais excellent dans la chorégraphie des combats et offrent probablement à Kelly ses meilleures et plus violentes scènes de baston.
Signalons aussi des scènes de sexe totalement inutiles mais souvent drôles, comme lorsque le méchant se jette férocement sur la stripteaseuse et que s'intercalent des images de F1 ou encore la cocasse scène ci-dessous :

vendredi 12 juillet 2013

Death Dimension

Aventure jamesbondienne pour notre Jim Kelly qui, après Black Samourai, retrouve Al Adamson dans La dimension de la mort...

DEATH DIMENSION - Al Adamson (1978)

Un vieux scientifique a mis au point une arme ultime pour le compte de "The Pig" (Harold Sakata), un gangster doublé d'un proxénète. Mais le professeur, empli de remords de voir sa puissante bombe de gel utilisée à de mauvaises fin, se suicide tandis que son assistante Felicia Roberts (Patch Mackenzie) s'enfuit avec les plans.
Le capitaine Gallagher (George Lazenby) met sur l'affaire son meilleur élément, enquêteur hors-pair et expert en arts martiaux : le Lieutenant Ash (Jim Kelly)...
C'est la seconde collaboration de Jim Kelly et d'Al Adamson, un des pâpes du bis des 70s. Black Samourai était déjà bel exemple de navet hallucinant et foutraque ; Death Dimension reste dans la même veine mais avec des ingrédients encore plus osés.

Adamson s'appuie sur un casting qui représente ce qu'il veut montrer de son film. D'abord il y aura du kun-fu avec Jim Kelly, vraiment flamboyant et aérien, et un certain Myron Bruce Lee, asiatique dont le principal talent est de savoir vaguement se battre et surtout de posséder un patronyme qui sonne bien sur les affiches, rappelant le duo mythique d'Enter the Dragon. Enfin il s'agira d'un film d'espionnage à la James Bond : Adamson arrive à réunir Harold "Oddjob" Sakata, mémorable pour son rôle de tueur au chapeau dans Goldfinger, et George Lazenby qui incarna, un seule fois, l'agent 007.

L'ensemble tient difficilement la route. Adamson n'est pas au mieux de sa forme mais pour les amateurs de films fauchés et/ou des prouesses chorégraphiques de Jim Kelly, ce Death Dimension mérite le détour.
Pour ma part, le gros plus du film vient de la présence de Bob Minor. Celui-ci est un des cascadeurs emblématique de la blaxploitation et le premier Afro-Américain à intégrer la puissante Stuntmen's Association of Motion Pictures. Bob Minor tient souvent lieu de figurant, et se retrouve au mieux avec quelques phrases et des claques à la clé (comme dans Three Tough Guys, Scream Blacula Scream ou JD's Revenge). Il joue ici un vrai rôle de bon gros méchant, caricatural à souhait, avec son visage balafré, son bracelet clouté et ses cris gutturaux. Pas un grand rôle mais au moins l'occasion de voir ce grand oublié de la blax et du cinéma en général.


lundi 8 juillet 2013

Black Samurai

Après sa collaboration dans les blockbusters de l'époque Three the Hard Way et Take a Hard Ride, Jim Kelly se retrouve cantonné à des films Z pour la plupart agréables mais qui précipitent la fin de sa carrière cinématographique...

BLACK SAMURAI - Al Adamson (1977)

Robert Sand (Jim Kelly) est un super-agent du D.R.A.G.O.N. une organisation américaine qui lutte contre le crime ; sa réputation le précède et il est connu comme le Samouraï noir.
Son supérieur lui annonce que Toki -une ancienne conquête de Sand- a été kidnappée par le vicieux Chavez, l'homme de main d'un puissant sorcier aux activités illicites, Janicot.
Pour la belle, l'agent secret écourte ses vacances et prend l'avion pour rejoindre la libérer.
Avec sa voiture équipée de gadgets ultra-perfectionnés et son contact sur place, Robert "Black Samuraï" Sand affronte les sbires de Janicot, et rencontre sa maîtresse, Synne (Marilyn Joi) -mi-prétresse vaudou, mi-strip teaseuse- qui en pince pour lui...
La chronique de Nanarland résume parfaitement et avec humour ce premier film sympa et joyeusement foutraque du duo Adamson/Kelly. Le second, Death Dimension, arrivera l'année suivante.
Le montage semble avoir été fait au couteau et des scènes supprimées à l'emporte-pièce, la localisation géographique est impossible et le scénario n'est que prétexte à enchaîner les bastons et les figures. Malgré -ou grâce- à ses faiblesses, on passe un moment agréable, fun et délirant en matant ce Black Samurai (à ne pas confondre avec Black Samouaï -titré aussi Death Force- de Cirio H. Santiago).

L'ensemble relève du n'importe-quoi et Jim Kelly décanille les créatures les plus monstrueuses, sorties du mauvais goût d'Adamson pour les bestiaires ahurissant. On peut aussi apprécier Kelly échangeant quelques balles avec une jolie demoiselle, lui qui s'est justement reconverti en tennisman deux ans auparavant.

Coté casting, les deux méchant ont la tête de l'emploi et nous offrent de parfaites caricatures de brutes vicieuses. Pour sa maigre part, Marilyn Joi arbore des tenues fort jolies et qu'elle porte plutôt bien, mais bien sûr son rôle s'arrête là (comme dans les nombreux films qu'elle tourne : Hammer, Hitman, Detroit 9000, Coffy, Mean Mother, Black Samson, Black Starlet, The Candy Tangerine Man, Uncle Tom's Cabin...)

Dans une scène où il tente de semer ses poursuivants, Jim Kelly les rosse finalement un par un ; parmi eux, il me semble reconnaître D'Urville Martin (qui n'est pourtant pas crédité au générique).
Dans le DVD édité par Le Chat qui fume, on a droit (entre autres bonus) au court-métrage Fred Williamson à New-York plutôt sympathique.

jeudi 4 juillet 2013

Hot Potato

Après le brûlot nihiliste et la comédie militante, Oscar Williams signe ce qu'il est convenu d’appeler un bon gros nanard. En l’occurrence un film d'arts martiaux avec le cultissime Jim Kelly (sans lequel, il serait préférable de passer son chemin).

HOT POTATO - Oscar Williams (1976)

Chang Lan, en Asie. Rangoon kidnappe la fille (Judith M. Brown) d'un diplomate américain pour qu'il mette fin à un "projet d'aide" à Chang Lan.
Les Etats-Unis, soucieux des rapports de force dans la région, envoient leur meilleur agent : "Black Belt" Jones (Jim Kelly).
Jones s'appuie sur Chicago pour réunir une équipe afin de libérer la demoiselle. Ils s'enjoignent les concours d'une autochtone -Pam (Irene Tsu)- qui sera tour à tour leur guide, interpréte et d'un grand renfort lors des bagarres. Enfin ils convainquent White Rhino, un goujat crade et bourrin mais symapthique.
Ils se lancent à l'assaut d'un des repaires de Rangoon et libèrent la prisonnière. Cependant, Rangoon avait tout prévu et Miss Dumbar est toujours otage, tandis que sans le savoir, Jones et son équipe ont délivré une prostitué engagé pour se faire passer pour elle...
Quel dommage ! Oscar Williams avait précédemment réalisé deux des meilleurs films blaxploitation : mon préféré Five On the Black Hand Side et le drame politique The Final Comedown. Il assure le scénario de deux autres blockbusters soul : Truck Turner et le trés réjouissant Black Belt Jones. C'est tout naturellement qu'il est désigné pour une suite thaïlandaise aux aventures du héros créé sur mesure pour Jim Kelly.
Mais c'est un joli raté, d'autant plus pour un réalisateur dont on est en droit d'attendre le meilleur !

Quelques rares moments sont agréables comme le générique, où l'US Army place et déplace des petits drapeaux aux couleurs soviétiques ou yankees sur un planisphère géant (mais je ne suis même pas sûr que ce soit du second degré) ou le personnage de "Withe Rhino". Mais dans l'ensemble,tout est téléphoné, Kelly est -forcément- le meilleur et vaincra le vieux maître en arts martiaux.

Coté casting, il faut signale un des plus grand rôle de Judith M. Brown dans un film estampillé "blaxploitation" avec plus de dix répliques ! La présence de quelques acteurs asiatiques que l'on croise ici et là dans des productions soul : Irene Tsu (Three the Hard Way), Biao Yuen, Billy Chan...

lundi 1 juillet 2013

Golden Needles

Titré en français Les 7 aiguilles d'or ou encore L'aventurière de Hong-Kong, ce troisième film du duo Robert Clouse/Jim Kelly est incontestablement le plus décevant...

GOLDEN NEEDLES - Robert Clouse (1974)

Il existe une antique statuette dont les sept aiguilles qui y sont fichées peuvent rendre un sexuellement ultra-performant, ou provoquer une mort instantanée. Elles sont connu sous le nom de "Golden Needles of Extasy". A Macao, Felicity (Elizabeth Ashley) doit acheter la statuette, mais se la fait ravir par plus offrant... Elle engage alors un aventurier vaguement mercenaire, Dan Mason (Joe Don Baker), pour la récupérer.
Et lorsque tout capote, Dan retourne à Los Angeles pour réclamer l'aide de son ami afro-américain : Jeff (Jim Kelly)...
Distribué par l'AIP de Samuel Z. Arkoff, on retrouve la même équipe de production que sur le fameux Enter the Dragon : Paul Heller et Fred Weintraub alliés au réalisateur Robert Clouse et au compostieur Lalo Schifrin. Ainsi que Jim Kelly qui respectait ainsi un contrat de trois long métrage qui le liait à la Warner. La tentative est toujours ici de fusionner les conventions du cinéma d'action américain et asiatique, challenge dont Kelly semble être l'ambassadeur.
Pourtant Golden Needles ne tient pas la comparaison, à coté d'Enter the Dragon et de Black Belt Jones. C'est un film de série B moyen, ni exécrable ni brillant. Le scénario relève du nanar total (une statuette aux vertues aphrodisiaques) et Clouse ne parvient pas dynamiser sa mise en scène, excepté peut-être la poursuite finale à travers les ruelles de Hong Kong...
En plus la seule scène de Jim Kelly est, elle, particulièrement mal filmée. Et de façon plus générale, la présence de Kelly -dont l'afro caractéristique est ici complété par un hideuse moustache- est trop sporadique pour retenir sa prestation. Dommage !

Salué pour sa performance dans Walking Tall, Joe Don Baker  cabotine dans ce film sans ambition (on le retrouvera dans de nombreux James bond et on le retiendra surtout ici pour son flic humaniste dans Panther).
On peut reconnaître Burgess Meredith, le Pingouin du flashy Batman de 66, et les plus anodins Clarence Barnes (Truck Turner) et Tony Lee (Cleopatra Jones and the Casino of Gold).