mercredi 29 février 2012

Diary Of A Mad Black Woman

Avec Madea, grand-mère justicière un nouveau phénomène débarque dans le monde du cinéma afro-américain : Tyler Perry...

DIARY OF A MAD BLACK WOMAN
Darren Grant (2005)



Mariés depuis 18 ans, Helen et Charles McCarter (Kimberly Elise & Steve Harris) se présentent comme un couple bien sous tout rapport. Mais Helen a tout sacrifié pour les ambitions de son mari, et lorsque celui-ci la met violemment à la porte de leur luxueuse propriété elle se réfugie chez sa grand-mère Madea (Tyler Perry). Celle-ci l'aide à remonter la pente et elles vont de concert saccager le manoir de Charles ; à la suite de quoi, elles passent en procès. Leur avocat est un neveu de Madea : Brian (Tyler Perry), qui a par ailleurs ses propres problèmes avec son femme toxicomane Debrah (Tamara Taylor).
Avec le temps, les choses semblent se tasser, Helen redécouvre l'amour dans les bras de d'Orlando (Shemar Moore) tandis que les révélations sur certaines pratiques de Charles ternissent sa réputation et lui occasionnent un procès..
Avec un coût incroyablement bas, ce film indépendant est un succès financier incroyable.
Le film est une comédie dramatique, et l'aspect "drame" n'est vraiment pas annexe... Le scénario est déroutant, il propose des pistes qu'on n'envisage pas au début et qui dénotent de l'esprit tourmenté de Tyler Perry. Il offre un joli rôle principal à Kimberly Elise (Set It Off, Beloved, Bait) qui incarne à la perfection une femme à l'honneur bafoué oscillant entre désirs d'amour et de vengeance...
Pourtant ce qu'on note, et qui se trouvera être un marqueur des films de Perry, c'est la multiplication des histoires, des sujets et des genres qui s'additionnent assez mal et compliquent le propos.

Le casting s'étoffera avec le temps, Perry débauchant quelques noms quasi-légendaires du cinéma et de la culture populaire afro-américains. Pour l'heure seuls quelques comédiens de seconds rangs collaborent à ce film : Steve Harris (Sugar Hill, Bringing Down the House), John Q, Pride (The Great Debaters et For Colored Girls), Tamara Taylor (Bones), Gary Anthony Sturgis, Carol Mitchell-leon, L. Warren Young, Tony Vaughn et la "juge" Mablean Ephraim. L'actrice Cicely Tyson retrouve grace à Perry le chemin des studios de cinéma qu'elle avait abandonné depuis une décennie avec l'excellent Hoodlum.

mardi 28 février 2012

Are We There Yet ?

Acteur et producteur prolifique (peut-être trop !?!), Ice Cube se lance dans un nouveau projet familial : On arrive quand ?

ARE WE THERE YET ? - Brian Levant (2005)

Suzanne Kingston (Nia Long) est une mère de famille célibataire. L'activité favorite de ses deux chérubins est de décourager par tous les moyens possibles ses prétendants. Nick Persons (Ice Cube) tient une boutique d'articles de sport rares ; il aime les voitures et les femmes mais déteste les enfants.
Mais Nick tombe sous le charme de Suzanne, et pour marquer des points avec elle se retrouve à devoir convoyer ses turbulents enfants jusqu'à Vancouver. Le voyage se transforme en véritable enfer...
Are We There Yet ? a tout de la comédie familiale au succès garanti ; c'est effectivement le cas avec des bénéfices atteignant pratiquement les 100 millions de dollars, un séquelle (Are We Done Yet ?) et une adaptation télévisuelle en format série.
Malgré tout celà, le film ne m'a pas convaincu, multipliant les aspects négatifs : les péripéties sont énormissimes, tout le monde surjoue, le culbuto "parlant sur la voiture est juste outrancier, les infants insupportables, le final est forcément un joyeux happy end sirupeux, et même la réalisation est plate, avec un grain de pellicule qui rend les personnages ultra-lisses, comme cireux...

Niveau casting rien d'extraordinaire : Ice Cube est peu convaincant, Nia Long est certes resplendissante mais compose un personnage bien terne -ses deux derniers partageaient dix ans auparavant l'affiche de Friday. Quant au culbuto de la voiture, la voix est assurée par Tracy Morgan (A Thin Line Between Love and Hate, Half Baked, Bamboozled, How High, Head of State, Little Man, Death at a Funeral). Il y a aussi Viv Leacock (I Spy), Jay Mohr (The Adventure of Pluto Nash, King's Ransom) et Nichelle Nichols (héroïne de la série Star Treck, et méchante terrible dans Truck Turner).

lundi 27 février 2012

Octavia Spencer : Best Actress in a Supporting Role

Le succès phénoménal et mérité de The Artist, Michel Hazanavicius et Jean Dujardin éclipse un peu, de ce coté de l'Atlantique, l'ensemble des lauréats de cette cérémonie des Oscars 2012...
L'Oscar du Meilleur Second Rôle féminin revient à Octavia Spencer, très émue par ce prix et la reconnaissance à grande échelle de son talent.

Spencer ouvre sa carrière par un petit rôle dans A Time to Kill
puis enchaîne des dizaines de séries et comédies pendant ces quinze dernières années (The 6th Man, Blue Streak, Big Momma's House, Bad Santa, Breakin' All the Rules, Beauty Shop,... ou encore la série Ugly Betty) sans vraiment décrocher un rôle à sa mesure. C'est chose faite avec The Help (La couleur des sentiments en français) et il ne fait pas de doute qu'elle est appellé à un brillant avenir et que les propositions vont se multiplier.
A suivre...


dimanche 26 février 2012

Block Party

Avec ce véritable OVNI dans la galaxie des comédies afro-américaines, Dave Chappelle et Michel Gondry réussissent un film drôle et authentique...
BLOCK PARTY - Michel Gondry (2005)


Le comédien Dave Chappelle, star de la télé dans le culte Chappelle's Show et aux apapritions cinématographiques remarquées (The Nutty Professor, Half Baked, Blue Streak, Undercover Brother) organise un énorme concert à Brooklyn ; un concert gratuit et dans la rue où les plus grandes stars du hip hop et de la soul viennent jouer sans cachet à la clé...
Le film en lui-même est original et frais (rappelant Wattstax ou Soul to Soul), mais c'est plus généralement le projet qui est incroyable et magique. Tout vient de Dave Chappelle qui contacte le réalisateur atypique Michel Gondry avec l'idée saugrenue d'organiser une block party, un concert de hip hop à l'ancienne, dans la rue.
Le budget est minime, et le film se paye le luxe de quadrupler la mise, avec près de 13 millions de dollars au box office. Depuis il a assuré son succès en vidéo. Le réalisateur français Michel Gondry est épaulé par sa sa directrice de la photo Ellen Kuras (qui travaille avec lui sur Eternal Sunshine of the Spotless Mind et Be Kind Rewind), elle a aussi opéré sur plusieurs films et documentaires de Spike Lee (4 Little Girls, Summer of Sam, He Got Game, Bamboozled, Jim Brown: All American, A Huey P. Newton Story et 25th Hour.

Les séquence sont de trois ordres et s'entrecroisent habilement. D'une part, il y a le concert bien sûr avec les prestations de Chappelle lui-même et de grands noms du hip hop et de la soul : Mos Def, Erykah Badu, Kanye West, The Roots, Dead Prez, Jill Scott, Talib Kweli, Big Daddy Kane... ainsi que The Fugees qui se reforment pour l'occasion. Ils sont tous visiblement motivés par le projet et offrent d'incroyables performances, accompagnés de musiciens et même d'une fanfare. Le seul crève-cœur est indubitablement l'absence de sous-titres pour les chansons !
D'autre part, Chappelle nous convie dans les coulisses de l'évènement, aussi bien dans la logistique que lors des discussions off avec les artistes.
Mais le plus intéressant reste le concept original des invitations que Dave Chappelle délivre en personne ; il retourne dans sa bourgade natale, dans l'Ohio pour inviter une fanfare locale, rencontre les commerçants de son quartier de résidence, sillonne les rues de Brooklyn armé de son mégaphone, discute avec les habitants de tous horyzons et offre les places pour le concert, assurant par là même le succès de sa Block Party.

Si l'ambiance est à la fête, Chappelle tient aussi à insuffler un aspect politique à son projet, en lui-même idéologiquement intéressant. En témoignent entre autres la présence du groupe Dead Prez qui se revendiquent révolutionnaires ou encore un pladoyer pour la libération des prisonniers politiques repris par la foule le poing levé et slamé par Fred Hampton Jr. le fils d'un des leaders des Black Panthers, militant lui aussi.


samedi 25 février 2012

King's Ransom

Le premier film où Anthony Anderson se voit confier la tête d'affiche...


KING'S RANSOM - Jeffrey W. Byrd (2005)


Renee King (Kellita Smith) s’apprête à faire cracher un maximum à son futur ex-mari Malcolm (Anthony Anderson), un homme d'affaire égocentrique prêt à tout pour garder ses dollars. En regardant la télé ce dernier a l'idée de faire organiser son propre enlèvement par Peaches (Regina Hall) sa maîtresse aidée de son frère à peine sorti de prison, Herb (Charles Q. Murphy).
Mais d'autres ont vu le même reportage et eu la même idée : Angela Drake (Nicole Ari Parker) une ancienne collaboratrice injustement mise sur la touche et Corey (Jay Mohr), un looser en manque d'argent...
Accablé de critiques ultra-négatives, aussi bien des professionnels que du public, King's Ransom fait parti de ces films que l'on regarde avec tellement d'appréhension qu'on est agréablement surpris. On est loin du chef-d’œuvre, on n'est jamais hilare, mais l'on sourit amplement pour passer un moment agréable.
Multiplier les segments avec différents groupes et jouer sur les quiproquos était une bonne idée, mais elle n'est pas toujours utilisée à bon escient. Ainsi, tout en proposant un casting relativement alléchant, Jeffrey Byrd peine à tirer parti de ses personnages, comme le duo Charles Q. Murphy/Donald Faison qui aurait mérité d'être plus développé...

Anthony Anderson avait multiplié les apparitions dans de nombreuses comédies à succès : Trippin', Life, Big Momma's House, Kingdom Come, Two Can Play That Game, Barbershop et My Baby's Daddy, ainsi que dans la trilogie d'action d'Andrzej Bartkowiak (Roméo Must Die, Exit Wounds et Cradle 2 the Grave). Le voilà pour la première (et unique) fois en haut de l'affiche. Or, sa prestation n'est pas des plus convaincante. Il a clairement du mal à entrer dans la peau de son personnage, et cette fade composition contribue à la mauvaise réception du film.Lien
On se console plutôt avec l'impressionnant casting féminin, composé de Regina Hall (The Best Man, Scary Movie et Scary Movie 2, The Honeymooners, First Sunday, Death at a Funeral), Loretta Devine (Class Act, Waiting to Exhale, Hoodlum, Dreamgirls, Kingdom Come, This Christmas, Lottery Ticket, Jumping the Broom), Kellita Smith (House Party 3, Hair Show, Roll Bounce, Three Can Play That Game) et Nicole Ari Parker (Blue Streak, Remember the Titans, Welcome Home, Roscoe Jenkins, Imagine That, Black Dynamite, Pastor Brown). Habitué des comédies "black" (The Adventure of Pluto Nash et Are We There Yet ?) Jay Mohr campe un looser complètement allumé...

vendredi 24 février 2012

The Man

Le boss réunit Samuel L. Jackson et Eugene Levy...

THE MAN - Les Mayfield (2005)


Son coéquipier soupçonné de trafic d'armes, l'inspecteur Derrick Vann (Samuel L. Jackson) n'a que quelques jours pour mettre la main sur les véritables malfrats. Rencardé par son informateur Booty (Anthony Mackie), il se retrouve vite sur leur piste mais avec dans les pattes Andy Fiddler (Eugene Levy) -un représentant en matériel dentaire du Wisconsin fraîchement débarqué à Détroit pour une convention- qui se trouve là par hasard...
Avec un budget de 20 millions de dollars, The Man en rapporte à peine la moitié. Et les critiques ne sont pas plus tendres, raillant les performances de Samuel L. Jackson et Eugene Levy. C'est que ce buddy movie fait dans le réchauffé et Les Mayfield (qui a aussi réalisé Blue Streak avec Martin Lawrence) ne réussit à donner de profondeur ni au duo que tout oppose, ni aux scènes d'action.
Contrairement au film du genre des années 80 et 90, l'élément comique n'est plus le Noir -toujours souriant, voire niais, et aux longues tirades enflammées- mais le Blanc ; l'Afro-Américain joue le flic classe et bagarreur. C'est tout de même une avancée notable. Mais ça ne suffit à en faire un bon film.
Au final, on a un film très classique et pas franchement inoubliable.
Petit rôle, même pas crédité, pour Horatio Sanz (acteur récurrent dans le Saturday Night Live , il joue aux cotés de Martin Lawrence dans Rebound ou de Cuba Gooding Jr. dans le pitoyable The Boat Trip). On retiendra surtout le petit rôle d'Anthony Mackie : aujourd’hui valeur montante du cinéma hollywoodien, il débute fort avec un premier rôle dans She Hate Me de Spike Lee ; il renoue plus tard avec des films de meilleurs factures avec Million Dollar Baby, Notorious (où il campe 2Pac), Desert Flower, Night Catches Us, Louis ou encore le blockbuster Real Steel.

mercredi 22 février 2012

Guess Who

Black/White fut un incontestable succès commercial, mais un épouvantable "hommage" à Guess Who's Coming to Dinner !

GUESS WHO - Kevin Rodney Sullivan (2005)

Theresa (Zoe Saldana) doit profiter de leur 25 ans de mariage de ses parents pour le présenter son petit ami, Simon (Ashton Kutcher). Mais celui-ci Blanc, et le père de Theresa, Percy Jones (Bernie Mac), risque d'être tatillon sur la question.
Il prend d'abord le chauffeur de taxi (Mike Epps) pour son gendre, puis a du mal à cacher sa surprise. Pour faire bonne impression, Simon s'embourbe dans des mensonges, et la relation entre les deux hommes vire au cauchemar...
Un carton ! C'est peu pour qualifier le succès d'exploitation de ce film ; il rapporte plus de 100 millions. Pourtant, à mon sens, si le début est prometteur, l'ensemble du film s'avère lourdaud. On se lasse vite de l’engrenage des mornes péripéties. Assumé comme le remake du film de 1967 Guess Who's Coming to Dinner, avec Sidney Poitier, il n'y arrive pas à la cheville. Malgré tous les reproches que l'on peut faire à l'original, il traitait du racisme dans une société ségréguée...

Ici, sous prétexte de "renverser" les préjugés, on nous fait finalement le coup d'un pseudo-"racisme anti-blanc" qui serait le miroir du racisme ordinaire (contre les Afro-Américains mais généralement les minorités). C'est oublié un peu vite que le racisme tant qu'il n'est qu'un sentiment personnel est regrettable et condamnable, mais lorsqu'il est une réalité sociale et politique -comme la ségrégation et son cortège de lois discriminatoires- il prend une toute autre importance ! Ainsi du point de vu comique comme politique, cette adaption moderne est en deçà de son modèle Guess Who's Coming to Dinner !

Longtemps cantonné au soutien des acteurs principaux dans de grosses productions comme Ocean's Eleven, Head of State, Charlie's Angels : Full Throttle ou Bad Santa, Bernie Mac décroche enfin un premier rôle dans Mr. 3000. Il tournera ensuite dans Pride et Transformers ; il décède en 2008, après avoir tourné son ultime film : Soul Men. Zoe Saldana est alors assez peu connue, elle a depuis conquis ses jalons de grande actrice après le succès d'Avatar et de Colombiana.
Souvent les Blancs sont des pépites, succuleusement crétins ou machiavéliques. Ici, Ashton Cutsher joue sans conviction et son personnage est sans âme, juste un jeune premier insignifiant...
Etonnemment Mike Epps n'est pas crédité au générique, où apparaissent Richard T. Jones, Denise Dowse, Nadine Ellis et deux anciens de la blaxploitation : Hal Williams qui débute dans Cool Breeze et Richard Lawson (Scream Blacula Scream, Black Fist et Sugar Hill, il joue en 2007 dans l'excellent I'm Through with White Girls... puis dans Love For Sale et For Colored Girls).

lundi 20 février 2012

The Honeymooners

Remake cinématographique d'une série des années 50, Pour le meilleur et pour le pire s'est transformé en échec commercial...

THE HONEYMOONERS - John Schultz (2005)


Deux couples amis, les Kramden et les Norton vivent dans le même immeuble à un étage de différence. Ralph et Ed (Cedric the Entertainer & Mike Epps), respectivement chauffeur de bus et égoutier, sont amis d'enfance et se lancent dans d'incessantes "bonnes" affaires qui capotent... Leurs femmes Alice et Trixie (Gabrielle Union & Regina Hall) sont serveuses dans un snack ; lassées des péripéties de leurs époux, elles tombent sur une vraie affaire : un duplex abordable qu'elles souhaitent acheter.
Ralph et Ed essaient donc de trouver les fonds et multiplient les coups foireux, dont le challenge de faire d'un bâtard un chien de courses, entraîné par Dodge (John Leguizamo).
Cette adaptation s'avère une petite comédie sans prétention. On passe un moment sympathique, sans non plus hurler de rire.
Il faut noter deux points positifs. Le premier réside précisément dans l'adaptation d'une série à succès qui suivait le quotidien épique de deux familles blanches ; en confier l'interprétation à des Afro-Américains est en soi un pari intéressant. En plus, les personnages sont des messieurs et mesdames "tout-le-monde", des ouvriers ordinaires, présentés sans caricature liée à leur statut social ou leur appartenance communautaire. Deux caractéristiques assez rares dans les comédies, à fortiori réalisées et écrite par des Blancs.

Cedric the Enternainer et Mike Epps forment un duo comique qui remplit ses objectifs : faire rire. En plus, là aussi c'est assez rare pour le souligner des producteurs et réalisateurs blancs ne les limitent à des bouffons extravertis. On peut toutefois regretter la sous-utilisation des femmes, pour le coup réellement secondaires dans l'intrigue, en particulier de Gabrielle Union, qui a pourtant prouvé l'étendue de ses talents dans Deliver Us from Eva. Regina Hall quant à elle est connue essentiellement pour ses rôles dans la série des Scary Movie.
John Leguizamo et Jon Polito viennent rajouter une touche sympathique légèrement surjouée.

dimanche 19 février 2012

Slaughter's Big Rip-Off

RIP Dick Anthony Williams...


SLAUGHTER'S BIG RIP OFF
Gordon Douglas (1973)

Lors d'un déjeuner champêtre entre Slaughter (Jim Brown) et ses amis, un petit avion rôde et mitraille les convives et tuent deux amis de l'ancien "Green Beret". Il se lance à la recherche des meurtriers.
Mais la police soupçonne notre héros, le deal avec la police : Slaughter doit trouver une liste de flics, journalistes et politiciens corrompus pour être blanchi.
Avec l'aide de Joe Creole (Dick Anthony Williams), il infiltre la forteresse ennemie et se procure la précieuse liste.
Le chef de l'Organisation, Duncan (Ed McMahon), n'en est que plus énervé contre Slaughter et confie à Kirk (Don Stroud) le soin de s'en débarasser. Celui-ci va capturer sa copine Marcia (Gloria Hendry)...

Les inconvénients du premier opus sont ici résolus : tous les codes du cinéma soul sont réunis pour notre plus grand bonheur, et haussent cette séquelle bien au-dessus de l'original.
Le scénariste Charles Eric Johnson (à qui l'on doit des titres aussi évocateurs que Hammer, That Man Bolt, The Monkey Hustle et Mean Mother) adapte le personnage créé par Don Williams et le place dans une ambiance urbaine et lui adjoint plusieurs seconds rôles très sympathiques. Gordon Douglas (réalisateur de They Call Me Mister Tibbs !) s'en sort très bien et propose une réalisation bien rythmée.

Pour d'obscure raison de droits et d'embrouilles entre l'AIP d'Arkoff et James Brown, le soundtrack de la version DVD a été remanié et, malgré le crédit au générique, le "Godfather of soul" et de son complice, le tromboniste Fred Wesley.

Le casting est authentiquement blax', avec Gloria Hendry, Dick Anthony Williams en pimp flamboyant et cambrioleur hors-pair, l'inimitable Scatman Crothers, Brock Peters (qui débute sa carrière dans l'adaptation culte Carmen Jones), J. Jay Saunders, Junero Jennings, Terry Leonard, Gene LeBell et Tony Brubaker. Du coté des méchants et des filles légères : Don Stroud qui avait déjà partagé l'affiche avec Brown dans tick...tick...tick..., deux jeunes blondes souvent dénudées : Judith M. Brown (dans les premiers WIP phillipins avec Pam Grier et Sid Haig, ainsi que dans Willie Dynamite) et Lisa Farringer (Cleopatra Jones, Coffy, Truck Turner et Foxy Brown).